Des frissons. Des larmes contenues. Joie et de tristesse mêlées. Mais surtout, de l'espoir : face à ce que l'actualité donnait hier, l'occasion de voir. Les médias ont focalisé l'attention de tous sur la cérémonie de prestation de serment du 44e Président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama. Un événement ! J'ai vu, grâce à la magie du petit écran, d'anciens présidents américains et leurs épouses se faire des accolades, se faire la bise, se donner de petites tapes affectueuses dans le dos. J'ai vu présente au rendez-vous de l'histoire, Mme Hillary Cliton, actuelle membre du gouvernement de Barack, mais bien avant, adversaire féroce d'Obama, alors candidat à l'investiture pour le parti " démocrate ". Ambiance incroyable. Moment inspirant pour l'Amérique et le reste du monde, un espoir universel. A cause de l'esprit de réconciliation que fait naître ce jeune Président noir américain. Mais (et cela n'est pas peu), un espoir énorme amplifié ou fondé sur des valeurs américaines que l'on veut volontiers, universelles " Travailler pour l'unité de la Nation", " on peut tout faire ensemble ", etc. C'est ici, que je me suis mis à rêver. Du futur de mon pays, la Côte d'Ivoire. Présentement encroûté dans des considérations de bas étages. Là où les tireurs au flanc devraient inviter à l'élévation. On se surprend à rêver de voir Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié (l'opposition du Rhdp), sacrifier un jour, au nom de la paix, de la République et de la démocratie, au respect de certains rituels (présentation des vœux, grandes cérémonies sous les auspices de la République). Sur la voie de la Démocratie. Combien de cérémonies au palais présidentiel ou ailleurs, ont-elles été honorées, au nom de la République, par les héritiers d'Houphouët-Boigny que sont Dramane et Bédié? Alors même qu'ils y étaient constamment invités par le Président Laurent Gbagbo ou le premier ministre Guillaume Soro. C'est ici qu'on a un pincement au cœur. Car, rien dans l'attitude des hommes politiques ivoiriens, ne donne à penser que le rêve américain peut aussi être, réalisable chez nous. Dans l'immédiat. Tant, les partisans des partis politiques sous nos cieux, pensent avoir leur salut (politique) dans la vision manichéenne qu'ils ont de la lutte pour la conquête du pouvoir d'Etat. Et pourtant, l'investiture Mardi, de Barack Obama, premier Président noir des Etats-Unis, a été pour nous, un véritable témoignage : La politique magnifiée, sublimée. L'adversaire respecté. La diversité admise. La Nation au travail, avant toute préoccupation. Vive la politique ainsi comprise !
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
Douh-L.Patrice
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