Hier, au centre diocésain de Yamoussoukro, en présence des autorités administratives, religieuses et politiques, la 87è assemblée plénière ordinaire de la conférence épiscopale a ouvert ses portes. Au cours des travaux d`ouverture, le représentant du pape Benoît XVI en Côte d`Ivoire a fait des recommandations au clergé ivoirien. "Le rôle de l`Eglise catholique est de guider les fidèles à la vraie vertu. Et non pas de faire la politique. Il est strictement interdit à tout clergé de se mêler des affaires politiques. L`Eglise doit souffler un dynamisme nouveau en matière d`évangélisation. Nous devons tous contribuer à la reconstruction de ce pays." C`est en ces termes que le doyen du corps diplomatique s`est exprimé à l`endroit du conseil ecclésiastique de Côte d`Ivoire. Pour le Nonce Madta Ambroise, l`Eglise catholique, en ces périodes de crise que traverse le pays, se doit d`inculquer des leçons de paix, d`amour et d`union dans le cœur des Ivoiriens. Quant à Mgr Joseph Aké, Archevêque de Gagnoa et président de la conférence épiscopale, il s`est ouvert une lucarne en parlant de la tenue des élections. "La crise ivoirienne a des multiples facettes. Elle est à la fois politique, économique et sociale. Aussi, est-elle une crise morale et une crise spirituelle. Nous avions donc besoin d`unir nos forces pour venir à bout de tous les maux en Côte d`Ivoire. Nous avions tous nourri et entretenu la conviction d`accomplir nos devoirs de citoyens en allant voter le 30 novembre 2008. Mais aujourd`hui, nous continuons de nous interroger : A quand les élections pour sortir notre pays de la crise qui va en longueur dans le temps, dans l`espace et dans les esprits ?" s`est-il interrogé face à la paupérisation et au désespoir qui habite la population ivoirienne.
Jean Paul Loukou à Yakro
Jean Paul Loukou à Yakro