Christine Adjobi, ministre de la Lutte contre le sida, a procédé hier à l’hôtel du Golf en présence de ses collègues ministres de la Défense (Michel Amani N’Guessan), de l’Education nationale (Gilbert Bleu Lainé) et de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales (Jeanne Peumond) et du directeur des opération de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, M. Madani Tall, au lancement officiel du projet d’urgence multisectoriel de lutte contre le sida communément appelé MAP.
Ce projet doté d’un financement d’environ 10 milliards de FCFA, est un don de la Banque mondiale pour appuyer “les mesures prises par la Côte d’Ivoire pour faire face à la pandémie du VIH/Sida par un accroissement de l’accès et le recours aux services de prévention des groupes vulnérables et des groupes à haut risques ; une amélioration de l’accès et le recours aux services de traitement et de prise en charge des personne infectées et affectées par le VIH, essentiellement dans quatre régions”. Ces régions sont : les Lagunes, les Montagnes, les Savanes et le Sud-Comoé. Selon Mme Adjobi, la préparation du dossier a démarré depuis 2002 et s’est achevée en 2004. Mais compte tenu de la suspension des décaissements de la Banque mondiale en direction de la Côte d’Ivoire, elle a dû attendre la reprise des activités de la Banque. En tenant compte du contexte de crise, le projet a été redimensionné pour l’adapter à la nouvelle donne. Elle a exhorté les présidents des comités sectoriels et régionaux des régions où le MAP sera en vigueur à travailler afin de relever le défi de la saine utilisation des ressources mise à la disposition de la Côte d’Ivoire. “La bonne gouvernance doit être notre credo. Cela nous permettra de négocier d’autres financement pour l’ensemble de la Côte d’Ivoire”, a soutenu l’oratrice qui souhaite que d’ici l’an 2010, la Côte d’Ivoire baisse son taux de prévalence de 4,7% à 3,5% comme recommandé dans le plan stratégique national de lutte contre le sida.
De son côté, le représentant de la Banque mondiale a appelé la communauté ivoirienne à ne pas être complaisant face au sida. “En Afrique, nous avons eu, selon le rapport 2008 de l’ONUSIDA, 1,7 million de nouvelles infections soit 7000 infections nouvelles par jour”, a-t-il rappelé. “Nous devons êtres vigilants, le combat contre le sida n’est pas fini. Nous devons arriver à un stade de banalisation du sida. Afin de la considérer comme une maladie chronique comme le diabète, l’hypertension…”, a poursuivi M. Tall. Pour lui, le sida est une question de développement. Et pour cela, “il doit être dans l’architecture économique du pays”. Il a avant le ministre Adjobi, insisté sur la bonne gouvernance qui conditionnera les prochains de décaissement en faveur de la Côte d’Ivoire. “Ce projet va déterminer le reste des appuis que la Banque mondiale fera à la Côte d’Ivoire”, a-t-il averti.
Pour sa part M. Coulibaly Yaya, président du conseil d’administration du Réseau des personnes vivant avec le VIH ( RIP+) a salué l’entrée en vigueur du MAP qui vient, selon lui, combler le vide laissé par la perte du financement du Fonds mondial de lutte contre le sida par la Côte d’Ivoire. Toutefois, il a regretté que le projet ne couvre pas tout le pays et aussi les populations carcérales où, affirme-t-il, le risque d’infection au VIH est très élevé. “S’il y a des ONG qui travaillent dans les prisons, la population carcérale sera prise en compte puisse que ce sont les ONG qui recevront les appuis. Le coordonnateur national se penchera sur cette question”, a rassuré Mme Adjobi.
Avant, c’est M. Bamba Adama, coordonnateur national du MAP qui a présenté le projet, ses composantes : mobilisation sociale et prévention du VIH ; appui à la réponse du secteur public ; renforcement des capacités nationales et coordination et suivi-évaluation du projet. Par ailleurs, selon M. Bamba, le projet a adopté l’approche du “faire-faire”. C'est-à-dire la cellule de coordination qu’il dirige financera les projets présentés par les ONG nationales et internationales, les ministères (Education, santé, défense, lutte contre le sida, la famille et la femme, la jeunesse et des sports) et le secteur privé. Donc, elle se sera pas un exécutant. A en croire M. Bamba Adama, le projet vise à mettre sous ARV 2500 personnes vivant avec le VIH et à dépister 10500 professionnels du sexe et aussi avec le ministère de l’Education nationale à intégrer la connaissance du VIH à l’école à partir de l’âge de 10 ans.
Un atelier de consensus autour des manuels de procédure et des conditionnalités d’accès au fonds débute ce matin à l’hôtel du Golf.
Coulibaly Zié Oumar
Ce projet doté d’un financement d’environ 10 milliards de FCFA, est un don de la Banque mondiale pour appuyer “les mesures prises par la Côte d’Ivoire pour faire face à la pandémie du VIH/Sida par un accroissement de l’accès et le recours aux services de prévention des groupes vulnérables et des groupes à haut risques ; une amélioration de l’accès et le recours aux services de traitement et de prise en charge des personne infectées et affectées par le VIH, essentiellement dans quatre régions”. Ces régions sont : les Lagunes, les Montagnes, les Savanes et le Sud-Comoé. Selon Mme Adjobi, la préparation du dossier a démarré depuis 2002 et s’est achevée en 2004. Mais compte tenu de la suspension des décaissements de la Banque mondiale en direction de la Côte d’Ivoire, elle a dû attendre la reprise des activités de la Banque. En tenant compte du contexte de crise, le projet a été redimensionné pour l’adapter à la nouvelle donne. Elle a exhorté les présidents des comités sectoriels et régionaux des régions où le MAP sera en vigueur à travailler afin de relever le défi de la saine utilisation des ressources mise à la disposition de la Côte d’Ivoire. “La bonne gouvernance doit être notre credo. Cela nous permettra de négocier d’autres financement pour l’ensemble de la Côte d’Ivoire”, a soutenu l’oratrice qui souhaite que d’ici l’an 2010, la Côte d’Ivoire baisse son taux de prévalence de 4,7% à 3,5% comme recommandé dans le plan stratégique national de lutte contre le sida.
De son côté, le représentant de la Banque mondiale a appelé la communauté ivoirienne à ne pas être complaisant face au sida. “En Afrique, nous avons eu, selon le rapport 2008 de l’ONUSIDA, 1,7 million de nouvelles infections soit 7000 infections nouvelles par jour”, a-t-il rappelé. “Nous devons êtres vigilants, le combat contre le sida n’est pas fini. Nous devons arriver à un stade de banalisation du sida. Afin de la considérer comme une maladie chronique comme le diabète, l’hypertension…”, a poursuivi M. Tall. Pour lui, le sida est une question de développement. Et pour cela, “il doit être dans l’architecture économique du pays”. Il a avant le ministre Adjobi, insisté sur la bonne gouvernance qui conditionnera les prochains de décaissement en faveur de la Côte d’Ivoire. “Ce projet va déterminer le reste des appuis que la Banque mondiale fera à la Côte d’Ivoire”, a-t-il averti.
Pour sa part M. Coulibaly Yaya, président du conseil d’administration du Réseau des personnes vivant avec le VIH ( RIP+) a salué l’entrée en vigueur du MAP qui vient, selon lui, combler le vide laissé par la perte du financement du Fonds mondial de lutte contre le sida par la Côte d’Ivoire. Toutefois, il a regretté que le projet ne couvre pas tout le pays et aussi les populations carcérales où, affirme-t-il, le risque d’infection au VIH est très élevé. “S’il y a des ONG qui travaillent dans les prisons, la population carcérale sera prise en compte puisse que ce sont les ONG qui recevront les appuis. Le coordonnateur national se penchera sur cette question”, a rassuré Mme Adjobi.
Avant, c’est M. Bamba Adama, coordonnateur national du MAP qui a présenté le projet, ses composantes : mobilisation sociale et prévention du VIH ; appui à la réponse du secteur public ; renforcement des capacités nationales et coordination et suivi-évaluation du projet. Par ailleurs, selon M. Bamba, le projet a adopté l’approche du “faire-faire”. C'est-à-dire la cellule de coordination qu’il dirige financera les projets présentés par les ONG nationales et internationales, les ministères (Education, santé, défense, lutte contre le sida, la famille et la femme, la jeunesse et des sports) et le secteur privé. Donc, elle se sera pas un exécutant. A en croire M. Bamba Adama, le projet vise à mettre sous ARV 2500 personnes vivant avec le VIH et à dépister 10500 professionnels du sexe et aussi avec le ministère de l’Education nationale à intégrer la connaissance du VIH à l’école à partir de l’âge de 10 ans.
Un atelier de consensus autour des manuels de procédure et des conditionnalités d’accès au fonds débute ce matin à l’hôtel du Golf.
Coulibaly Zié Oumar