Par milliers, les paysans abandonnent leurs terres. Ils sont menacés par des bêtes rampantes qui dévorent tout sur leur passage.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a tiré la sonnette d’alarme, jeudi face à l’invasion de chenilles au Liberia. Dans un communiqué rendu public, la Fao indique que « des hordes gigantesques de chenilles dévastatrices sont apparues dans le nord du Liberia détruisant les cultures et la végétation, forçant les paysans à abandonner leurs maisons et leurs champs et, plus grave encore, faisant peser sur l’Afrique de l’Ouest le spectre d’une crise alimentaire, sanitaire et environnementale ».
M. Winfred Hammond, entomologiste et représentant de la FAO au Liberia, qualifie la situation de véritable urgence nationale et met en garde contre une probable extension de cette invasion à des pays voisins, notamment la Guinée, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire.
Selon les experts de la Fao, les chenilles qui mesurent deux à trois centimètres sont “noires, rampantes et poilues”. Elles progressent par dizaines de millions, dévorant tout ce qui pousse sur leur passage et, dans certains cas, dévastant des immeubles. Elles représentent une grave menace pour la sécurité alimentaire déjà précaire au Liberia et dans la sous-région. « Encerclés par ces bêtes rampantes, les paysans, dans certaines communautés rurales, n’arrivent plus à rejoindre leurs fermes. Quelque 46 villages dans les provinces de Bong, Lofa et Gbarpolu ont été touchés, tout comme les deux tiers des 200 000 habitants de la province de Bong qui a le plus souffert de l’invasion », précise le communiqué.
Selon certains rapports, il s’agirait de chenilles du genre légionnaire africain (Spodoptera spp) qui se dirigeraient en direction de la frontière avec la Guinée.
Une cellule d’urgence comprenant des experts du Ghana et de la Sierra Leone a été mise en place, au dire de M. Hammond pour évaluer la situation, préparer un plan d’actions immédiates et élaborer des mesures à moyen et long terme. La Fao ajoute que des spécimens de ces chenilles ont été transportés à Accra aux fins d’identification. Ainsi, il sera possible de déterminer le pesticide le mieux approprié pour décimer cette vermine. Cependant, l’expert de la Fao met en garde contre l’épandage aérien qui contaminerait les points d’eau, lesquels sont déjà dans une situation déplorable. Mais quelle que soit la méthode utilisée, l’organisation onusienne recommande notamment l’usage de biopesticides efficaces et appropriés pour éviter de polluer davantage.
Doua Gouly
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) a tiré la sonnette d’alarme, jeudi face à l’invasion de chenilles au Liberia. Dans un communiqué rendu public, la Fao indique que « des hordes gigantesques de chenilles dévastatrices sont apparues dans le nord du Liberia détruisant les cultures et la végétation, forçant les paysans à abandonner leurs maisons et leurs champs et, plus grave encore, faisant peser sur l’Afrique de l’Ouest le spectre d’une crise alimentaire, sanitaire et environnementale ».
M. Winfred Hammond, entomologiste et représentant de la FAO au Liberia, qualifie la situation de véritable urgence nationale et met en garde contre une probable extension de cette invasion à des pays voisins, notamment la Guinée, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire.
Selon les experts de la Fao, les chenilles qui mesurent deux à trois centimètres sont “noires, rampantes et poilues”. Elles progressent par dizaines de millions, dévorant tout ce qui pousse sur leur passage et, dans certains cas, dévastant des immeubles. Elles représentent une grave menace pour la sécurité alimentaire déjà précaire au Liberia et dans la sous-région. « Encerclés par ces bêtes rampantes, les paysans, dans certaines communautés rurales, n’arrivent plus à rejoindre leurs fermes. Quelque 46 villages dans les provinces de Bong, Lofa et Gbarpolu ont été touchés, tout comme les deux tiers des 200 000 habitants de la province de Bong qui a le plus souffert de l’invasion », précise le communiqué.
Selon certains rapports, il s’agirait de chenilles du genre légionnaire africain (Spodoptera spp) qui se dirigeraient en direction de la frontière avec la Guinée.
Une cellule d’urgence comprenant des experts du Ghana et de la Sierra Leone a été mise en place, au dire de M. Hammond pour évaluer la situation, préparer un plan d’actions immédiates et élaborer des mesures à moyen et long terme. La Fao ajoute que des spécimens de ces chenilles ont été transportés à Accra aux fins d’identification. Ainsi, il sera possible de déterminer le pesticide le mieux approprié pour décimer cette vermine. Cependant, l’expert de la Fao met en garde contre l’épandage aérien qui contaminerait les points d’eau, lesquels sont déjà dans une situation déplorable. Mais quelle que soit la méthode utilisée, l’organisation onusienne recommande notamment l’usage de biopesticides efficaces et appropriés pour éviter de polluer davantage.
Doua Gouly
