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Société Publié le vendredi 23 janvier 2009 | Le Repère

Lettre d`un étudiant ivoirien de Paris au Président Henri KONAN BEDIE : "Vous êtes encore plus résistant que ceux qui croient être résistants"

Monsieur le président et très cher père,

Etudiant ivoirien à Paris, c'est avec attention que je suis l'actualité, en général et l'actualité politique, en particulier sur notre pays la Côte d'Ivoire. C'est avec un réel plaisir et beaucoup d'intérêt que je suis votre tournée dans le grand Sud-Comoé. Et j'ai appris avec pincement au cœur que lors de la tournée du 15 janvier, marquant votre passage dans la ville de Tiapoum, vous avez eu un malaise.

Je voudrais, par la présente donc, vous adresser toutes mes félicitations et mes encouragements à l'énorme sacrifice que vous consentez pour notre pays et pour le peuple de Côte d'Ivoire. Votre sacrifice ne date pas d'aujourd'hui car, moi je suis né en 1972 et je crois que bien avant cette date, vous exerciez déjà au sein de notre administration sous la gouverne de feu le président Houphouët Boigny.

J'ai plus de 36 ans et depuis mon jeune âge, j'ai vu le combat, ô combien acharné, que vous menez pour le développement économique de notre pays. Le combat que vous avez mené depuis le président Houphouët Boigny pour faire de la Côte d'Ivoire un pays qui compte dans le concert des nations, ou du moins un pays qui comptait dans le concert des nations.

Malgré toutes ces années, malgré cette longue carrière politique, brillante et sans fioritures au service de notre chère Côte d'Ivoire, qui devrait vous valoir des galons, des légions et des médailles de tout genre, vous voilà encore obligé de prendre votre bâton de pèlerin. Et c'est à juste titre.

Les autorités actuelles qui dirigent la Côte d'Ivoire, qui à l'époque, nous ont fait miroiter le lait et le miel, ont failli à tous les niveaux. Défaillance au plan de la politique nationale, défaillance au plan social (santé, sécurité et éducation) et défaillance au plan de la politique internationale (régime jugé infréquentable y compris l'ensemble de ses soutiens internes).

Monsieur le président BEDIE, même-moi qui suis jeune, je sais et je vois que ce régime a failli. On nous a menti et grugés. Nous nous attendions à boire le lait et le miel comme promis ; nous nous attendions à avoir une bonne santé, une bonne éducation scolaire et universitaire, une protection de nos maisons et de nos biens. Que niet !!! Le lait et le miel ont été une illusion.

Le comble de la désillusion, monsieur le président, nous en sommes à prier le bon Dieu à genoux afin qu'on fasse de nous des habitants de " PAYS PAUVRE TRES ENDETTE " PPTE.
Je comprends monsieur le président le pourquoi de votre malaise, si malaise il y a eu.

Après tant d'années à vous sacrifier à faire de notre pays un pays développé, un pays moderne qui compte parmi les nations, voilà le lait qui nous est servi par les autorités actuelles. Du lait amer et du miel au goût aigre.

Quel Ivoirien n'étouffe pas dans l'état de décrépitude actuel de notre pays ? Il n'y a pas que vous qui avez piqué ou qui piquez un malaise. Moi qui suis jeune, je peux vous dire monsieur le président BEDIE, j'ai fait largement le constat entre votre Côte d'Ivoire d'antan et celle d'aujourd'hui. A chaque fois que je compare la Côte d'Ivoire d'Houphouët, votre Côte d'Ivoire et celle d'aujourd'hui, je vous assure monsieur le président, moi qui suis jeune dis-je, je pique un malaise. Je pique une crise et j'en souffre beaucoup. Je comprends que vous ayez eu un malaise, oui monsieur le président je comprends, car que deviendrons-nous si on nous refuse d'être classé " habitants de PAYS PAUVRE TRES ENDETTE " ? Sincèrement monsieur le président, pire qu'un malaise, il y a de quoi perdre la boussole.

Je vous réitère mes encouragements, à tenir bien votre bâton de pèlerin ; à mener le combat, le vrai combat. Celui qui vaille la peine d'être mené, car je sais que si vous piquez des crises, ce n'est certainement pas pour vous que vous les piquez, mais pour nous les jeunes d'aujourd'hui.

La jeunesse égarée de Côte d'Ivoire, la jeunesse en souffrance, la jeunesse sans repère.

Tenez bon, car nous prions le bon Dieu pour qu'un jour nouveau se lève sur notre pays. Menez donc le combat, le vrai ; celui du développement économique de notre pays et de sa présence effective dans le concert des nations.

Dieu vous tient. Vous êtes encore plus résistant que ceux qui croient être résistants.

Niamkey N'Dabien Jean Marc
1ère année Master en Bancassurance
ESA Paris
Tél. : 0699155299
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