Trois matches, trois défaites, six buts encaissés, un seul inscrit. Telle est la maigre moisson ivoirienne. Ils sont partis avec la ferme volonté de défendre dignement la Côte d’Ivoire. Mais, sur le terrain, ils n’ont pu joindre l’acte à la parole. En trois rencontres, les Eléphanteaux ont concédé autant de défaites. Ils ont encaissé 6 buts et n’ont inscrit qu’un seul. Un bilan dont il n’y a pas de quoi être fier. Triste bilan d’une sélection qui possède, pourtant, en son sein, de nombreux joueurs de talent et qui ont disputé le dernier championnat ivoirien de Ligue 1. Entre autres, Gohi Bi Zoro Cyriac (meilleur joueur et meilleur buteur de la saison avec 21 buts) Koffi Kouassi, N’Gossan Antoine, Mansour Kouakou, Comoé Katalin, Koné Bakary, Séry Jean-Michael, Diomandé Vantili, Cissé Adama. Sans oublier les deux professionnels, Issa Koro et Coulibaly Zié (capitaine de l’équipe).
La lourde défaite des Ivoiriens (0-3) hier, face aux Nigérians, a mis à nu leurs nombreuses carences. Une grande équipe, ce ne sont pas seulement le talent et les individualités. C’est aussi la solidarité, la volonté, la rage de vaincre, la discipline tactique, l’esprit d’équipe et aussi un certain orgueil. Mais tout cela leur a fait défaut. Ils ont joué sans beaucoup d’imagination. Les passes, les relances étaient approximatives. Dans leur débrouillardise, quand ils se sont offert des occasions de but, ils les ont gâchées par précipitation et manque de lucidité. Gohi Bi Zoro, qui était très attendu par les puristes et les agents recruteurs, est passé à côté de la plaque. Il a raté des occasions nettes de but. A telle enseigne que beaucoup se sont demandé dans quel état mental se trouvait-il au pays du Président Kagame. Au moment où les Nigérians mordaient dans le ballon, en sortant leurs tripes, les Ivoiriens étaient inexistants. Ils n’ont jamais su réagir au moment où il le fallait. La fébrilité de la défense s’est justifiée surtout sur le troisième but du Nigeria. L’attaquant Ibrahim, avec beaucoup de facilité, a mis au vent l’axe central ivoirien avant de placer le ballon dans la lucarne de l’infortuné gardien de but, Cissé Adama. On peut perdre ou être éliminé mais quand ça frise l’humiliation, cela fait très mal. Quand on sait, surtout que, malgré la période de vaches maigres, l’Etat de Côte d’Ivoire (par le biais de son ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs) et la Fédération, ont conjugué leurs efforts pour mettre les moyens nécessaires à la disposition de cette sélection Juniors. Pour s’acclimater et aborder dans de meilleures dispositions la compétition, les Eléphanteaux ont débarqué à Kigali, dix jours avant le début de la phase finale contrairement à l’Afrique du Sud, au Nigeria et à l’Egypte arrivés, deux ou trois jours avant le coup d’envoi.
Comme en 2007 au Congo, l’équipe Juniors de Côte d’Ivoire est encore éliminée dès le premier tour. En 2007, c’était un expatrié, Michel Troin qui dirigeait l’encadrement technique. Cette année, c’est un Ivoirien et non des moindres :Gouaméné Alain, le héros de Sénégal 92. Il s’est sûrement rendu à l’évidence qu’avoir été très bon gardien de but ne suffit pas pour devenir un grand entraîneur. Le premier responsable de l’échec de la sélection, ce sont d’abord les joueurs. Eux qui n’ont pas su mettre en pratique le système de jeu mis en place par leur entraîneur. Toutefois, le coach Gouaméné n’est pas exempt de reproches. Notamment dans le choix de certains sélectionnés. Son système de jeu a été aussi, par moments, décrié. Lors du premier match contre l’Afrique du Sud, il n’a pas eu le réflexe nécessaire de reconstituer son milieu de terrain qui était à la peine. Gouamené semblait être dépassé par les événements.
En attaque, il a placé Gohi Bi en pointe alors que dans son club, il évolue au poste de milieu offensif. En somme, on n’a pas senti l’empreinte de Gouaméné au cours de cette première étape de la phase finale. C’est vraiment dommage pour cette formation qui, avec un peu plus d’orgueil, d’imagination, d’application et de sérieux, pouvait continuer l’aventure et, à défaut du trophée, obtenir le billet du prochain Mondial, prévu en Egypte.
Jean-Baptiste Béhi
Les qualifiés
Poule A:
Ghana et Cameroun
Poule B:
Nigeria et Afrique du Sud
La lourde défaite des Ivoiriens (0-3) hier, face aux Nigérians, a mis à nu leurs nombreuses carences. Une grande équipe, ce ne sont pas seulement le talent et les individualités. C’est aussi la solidarité, la volonté, la rage de vaincre, la discipline tactique, l’esprit d’équipe et aussi un certain orgueil. Mais tout cela leur a fait défaut. Ils ont joué sans beaucoup d’imagination. Les passes, les relances étaient approximatives. Dans leur débrouillardise, quand ils se sont offert des occasions de but, ils les ont gâchées par précipitation et manque de lucidité. Gohi Bi Zoro, qui était très attendu par les puristes et les agents recruteurs, est passé à côté de la plaque. Il a raté des occasions nettes de but. A telle enseigne que beaucoup se sont demandé dans quel état mental se trouvait-il au pays du Président Kagame. Au moment où les Nigérians mordaient dans le ballon, en sortant leurs tripes, les Ivoiriens étaient inexistants. Ils n’ont jamais su réagir au moment où il le fallait. La fébrilité de la défense s’est justifiée surtout sur le troisième but du Nigeria. L’attaquant Ibrahim, avec beaucoup de facilité, a mis au vent l’axe central ivoirien avant de placer le ballon dans la lucarne de l’infortuné gardien de but, Cissé Adama. On peut perdre ou être éliminé mais quand ça frise l’humiliation, cela fait très mal. Quand on sait, surtout que, malgré la période de vaches maigres, l’Etat de Côte d’Ivoire (par le biais de son ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs) et la Fédération, ont conjugué leurs efforts pour mettre les moyens nécessaires à la disposition de cette sélection Juniors. Pour s’acclimater et aborder dans de meilleures dispositions la compétition, les Eléphanteaux ont débarqué à Kigali, dix jours avant le début de la phase finale contrairement à l’Afrique du Sud, au Nigeria et à l’Egypte arrivés, deux ou trois jours avant le coup d’envoi.
Comme en 2007 au Congo, l’équipe Juniors de Côte d’Ivoire est encore éliminée dès le premier tour. En 2007, c’était un expatrié, Michel Troin qui dirigeait l’encadrement technique. Cette année, c’est un Ivoirien et non des moindres :Gouaméné Alain, le héros de Sénégal 92. Il s’est sûrement rendu à l’évidence qu’avoir été très bon gardien de but ne suffit pas pour devenir un grand entraîneur. Le premier responsable de l’échec de la sélection, ce sont d’abord les joueurs. Eux qui n’ont pas su mettre en pratique le système de jeu mis en place par leur entraîneur. Toutefois, le coach Gouaméné n’est pas exempt de reproches. Notamment dans le choix de certains sélectionnés. Son système de jeu a été aussi, par moments, décrié. Lors du premier match contre l’Afrique du Sud, il n’a pas eu le réflexe nécessaire de reconstituer son milieu de terrain qui était à la peine. Gouamené semblait être dépassé par les événements.
En attaque, il a placé Gohi Bi en pointe alors que dans son club, il évolue au poste de milieu offensif. En somme, on n’a pas senti l’empreinte de Gouaméné au cours de cette première étape de la phase finale. C’est vraiment dommage pour cette formation qui, avec un peu plus d’orgueil, d’imagination, d’application et de sérieux, pouvait continuer l’aventure et, à défaut du trophée, obtenir le billet du prochain Mondial, prévu en Egypte.
Jean-Baptiste Béhi
Les qualifiés
Poule A:
Ghana et Cameroun
Poule B:
Nigeria et Afrique du Sud
