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Région Publié le lundi 26 janvier 2009 | Notre Voie

Affaire "Conseil Général de Biankouma contre Ageroute" : La tension monte entre les agents départementaux et ceux de E.E.C.T.

Un conflit oppose depuis quelques jours, le conseil général de Biankouma à l’Ageroute à travers l’entreprise E.E.C.T. sur le reprofilage de l’axe Biankouma-Sipilou. Face aux accusations de détournement du conseil général, l’Ageroute et ses partenaires clament leur innocence pendant que la tension monte sur le terrain.

Le conflit qui oppose le conseil général de Biankouma et l’agence de gestion des routes (AGEROUTE) connaît des développements inquiétants. En effet, au moment où la patronne du conseil général, Bertine Tia Monnet prenait l’opinion publique à témoin, à Abidjan, sur ce qui ressemble à ses yeux à des manquements graves de la part de l’Ageroute, la situation a notablement évolué sur le terrain à Biankouma.

En effet, selon plusieurs sources sur place, les agents du conseil général se sont opposés énergiquement à la progression de ceux de l’entreprise E.E.C.T, qui avaient l’intention de poursuivre leur chemin vers Sipilou. « Ils voulaient nous dépasser pour se mettre devant nous. C’est-à-dire là où nos bulls se sont arrêtés à cause d’une panne. Mais nous nous y sommes opposés. Ils ne passeront pas. A moins qu’ils ne passent sur notre corps » confiait hier une source proche du conseil général. Selon cette même source, la tension serrait telle que des éléments des forces nouvelles ont été déployés sur le théâtre du conflit pour éviter des affrontements.

D’un autre côté, alors que le préfet, prétextant de sa présence à Abidjan, pour refuser de donner son avis sur la situation, il donnait des instructions à son secrétaire général de donner l’avis de l’administration préfectorale sur la situation. Ainsi, par courrier N° 010/P-BKMA/SG daté du 22 janvier 2009, le secrétaire général Kouassi Ban demande à la présidente du conseil général de retirer ses engins le temps de lui permettre de maîtriser les contours de la situation. « En raison du climat délétère qui prévaut sur le terrain, je vous demande de procéder au retrait de vos agents et engins, le temps de me permettre de mieux cerner le problème», écrit-il notamment. Non sans avoir expliqué que, de son point de vue, l’entreprise E.E.C.T. a signé avec l’Etat de Côte d’Ivoire, un contrat régulier, aussi bien dans la forme que dans le fond. Donc légal.

Un argument repris en chœur par les adversaires du conseil général. En effet, des sources proches de la direction de l’entreprise E.E.C.T, ayant requis l’anonymat, se disent surprises de la réaction de Mme Tia. De leur point de vue, le marché passé par l’Etat avec leur structure s’inscrit dans le cadre du programme d’urgence de sortie de crise de façon générale et est lié directement à la visite annoncée du président de la république dans la grande région des montagnes. C’est ce qui justifie, à leurs yeux, la procédure d’urgence adoptée dans la passation du marché. Un cas qui ne serait pas isolé selon eux. La même démarche ayant été appliquée aux tronçons Boundiali- Kani, Bouna-Téhini et Boundiali-Odiénné sans que personne n’ait eu à redire. Un argument rejeté du revers de la main par les autorités départementales de Biankouma. « L’argument de la procédure d’urgence ne peut prospérer. La loi sur les conseils généraux est très claire en la matière. Elle inscrit très clairement la gestion de la voirie départementale aux nombres des compétences des conseils généraux (Art. 7). Mieux elle dit en son article 73 que le conseil général est obligatoirement appelé à donner son avis sur les projets relatifs aux voies de communication et réseaux divers d’intérêt national à réaliser sur le territoire du département. L’Ageroute et le préfet de Biankouma ne peuvent pas ignorer cette disposition de la loi et nous demander de passer notre chemin. Avec nous ça ne marche pas » rétorque-t-on dans l’entourage de la patronne du département de Biankouma. S’agissant de la requête du préfet qui souhaite voir partir les agents départementaux des chantiers le temps que les autorités compétentes donnent une suite aux différentes saisines dont elles ont fait l’objet de la part de Mme Tia, au conseil on dit s’apprêter à donner une suite. « Si le préfet veut que nous quittions les lieux, qu’il prenne un acte à cet effet » précise-t-on d’ores et déjà. En attendant, la situation reste confuse sur le terrain où agents départementaux et ceux de l’entreprise E.E.C.T. se font face.

Guillaume T. Gbato
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