Ainsi, une junte militaire a encore repris le pouvoir en Guinée, renvoyant dos à dos les acteurs politiques qui passaient le plus clair de leur temps à rechercher le sexe des anges qu'à songer réellement à l'avenir de ce pays. Il faut tout simplement souhaiter que la junte actuelle soit sincère et que des élections vraies interviendront bientôt qui permettront enfin au peuple guinéen de choisir ses dirigeants. Ce peuple en a vraiment besoin après 50 ans de deux dictatures féroces où la logorrhée verbale le disputait aux crimes les plus horribles. Ce qui est cependant frappant dans ce qui vient de se passer en Guinée, c'est que le coup d'Etat est le fait d'officiers subalternes. Face aux atermoiements de la classe politique et des officiers supérieurs et généraux, ces hommes à peine sortis des rangs ont pris leur responsabilité pour tenter de mettre fin à la dérive de la Guinée qui dure depuis plus d'un demi siècle. Il était difficile qu'il en fût autrement tant ceux qui se sont assignés pour mission de piller le pays éprouvaient les pires difficultés pour s'accorder sur l'application de la loi fondamentale. Il nous revient même que le général Lansana Conté est décédé une semaine plus tôt et que c'est cette opposition des intérêts égoïstes des uns et des autres qui a retardé l'annonce de sa mort. Les jeunes officiers subalternes s'étant rendus compte qu'on s'acheminait vers le même mode de gestion, ont jugé bon de mettre fin à toutes les combinaisons qui visaient davantage à assouvir les appétits et les instincts de la classe dirigeante y compris à ceux des officiers supérieurs et des officiers généraux. Concernant ces derniers, ils étaient si "gâtés" par le pouvoir que l'intérêt du pays et du peuple guinéen était le cadet de leur souci. S'il en avait été autrement, ce sont eux qui auraient perpétré le coup de force. Il se trouve qu'ils étaient eux aussi dans les combines, offrant leurs services au plus offrant pourvu que leurs énormes avantages soient sauvegardés.
Tout le monde a pu relever, pendant les 24 ans de dictature sanguinaire du général Conté, leur propension à faire tirer sur les foules aux mains nues qui réclamaient un peu de justice et de la nourriture.
On peut imaginer que les officiers subalternes qui ont pris le pouvoir entendent mettre fin à cette corruption généralisée, à ce pillage systématique des richesses nationales, à cette gabegie, à ce népotisme et à ce clientélisme éhontés. Du moins, si on s'en tient à leur déclaration. Car l'une des plaies de l'Afrique, c'est le fait pour les Forces de Défense et de Sécurité d'être exclusivement au service et aux ordres d'un régime et plus encore d'un individu qui a l'intelligence rudimentaire de construire des ponts d'or pour ces officiers supérieurs et ces officiers généraux afin qu'ils soient totalement robotisés et leur obéissent au doigt et à l'oeil. Elles cherchent désespérément à se convaincre qu'elles sont républicaines alors que leur attitude partisane et totalement servile est la cause de la déliquescence du pays et de la misère atroce des populations. Nous avons vu récemment les populations du Zimbabwe être emportées par le choléra par centaines sans que le peuple martyr de ce pays puisse réagir parce que les Forces de Défense et de Sécurité, au service exclusif du seul Mugabé, sont là pour les trucider et les envoyer ad patres s'il ose se plaindre. Ailleurs, on a déversé des tonnes de déchets toxiques qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de milliers d'intoxiqués qui continuent de mourir chaque jour que Dieu fait sans compter les cas de malformation d'enfants. Les Forces de Défense et de Sécurité n'ont eu comme seule réaction républicaine (???) que d'aller réinstaller de force les gangsters criminels et assassins responsables de cette hécatombe. Face à ce comportement déplorable et inadmissible, comment ne pourrait-on comprendre la réaction actuelle des officiers subalternes de Guinée ?
Nous avons connu la même situation au Ghana après la chute de N'Krumah. Les officiers supérieurs et les officiers généraux se sont succédé à la tête de l'Etat pour accroître leur fortune personnelle et non pour se mettre au chevet du Ghana malade, de le soigner et de le guérir. Là également, il a fallu qu'un officier subalterne prenne le pouvoir pour redonner de la dignité au Ghana. Aujourd'hui, même s'il dénonce certaines de ses méthodes, le peuple ghanéen voue un véritable culte au capitaine Rawlings qui a mis leur pays sur la voie du développement. Le capitaine Rawlings aurait pu décider de faire partie du troupeau d'Epicure et rejoindre les rangs d'officiers supérieurs bedonnants plus affairistes que militaires. Il a su être intègre, dur sans doute, mais probe et honnête et la mémoire collective ghanéenne garde de lui l'image d'un homme assoiffé de justice et de la grandeur de son pays.
Nous pouvons donc légitimement penser que les jeunes officiers guinéens auront sans doute aucun pour modèle le capitaine Jerry Rawlings quand ils se réfèrent aux 50 ans de tragédie vécue par le peuple guinéen sous la férule de dictateurs incompétents et sanguinaires qui n'ont fait que sucer leur sang au lieu de leur donner un minimum de bien-être, de la nourriture et un zeste de justice. Concernant le général-président-dictateur Conté, seul un autre dictateur de la trempe de Caligula a osé lui trouver des qualités, voyant en lui un patriote parce qu'il a jeté son pays plus bas que terre et massacré à profusion le peuple de Guinée qui réclamait du pain. N'est-ce pas que qui se ressemble s'assemble ! La Côte d'Ivoire, hier pays luxuriant, prospère, "au sort rutilant de bonheur et de gloire" est dans un coma avancé du fait du super patriote Laurent Gbagbo, de ses suiveurs et flagorneurs et de Forces de Défense et de Sécurité qui ne sont républicaines que lorsqu'il s'agit d'oeuvrer contre les intérêts de la Côte d'Ivoire :
- Charnier de Yopougon ;
- Charniers et fosses communes disséminées dans les moindres recoins de la Côte d'Ivoire dite utile ;
- Massacres d'opposants avec comme point culminant les 25, 26 et 27 mars 2004;
- Escadrons de la mort dont les plus célèbres victimes ont été le général Guéi et les siens ;
- Les méfaits des milices et des gueux de patriotes : destructions, vols, viols, pillages, meurtres et assassinats ;
- Complots et tentatives imaginaires de coup d'Etat pour occire les opposants. C'était également le passe temps favori du général Conté. Alors comment pouvait-on le condamner ?
Au Zimbabwe, "notre grand ami" Mugabé, après les massacres du Matabeleland qui ont fait 20 000 morts, peut difficilement passer un jour sans tuer un opposant ou un Blanc et naturellement accuser l'Occident qu'il charge de tous les péchés d'Israël.
Il en veut sans doute aucun au choléra d'avoir emporté une partie des victimes de sa soldatesque.
Les jeunes officiers subalternes de Guinée sont "saturés" des cadavres et de la misère de leur peuple.
Ils entendent y mettre fin, s'abstenant de faire couler le sang d'autres Guinéens eux qui ne sont pourtant pas étrangers à toutes les souffrances du peuple dans leur obéissance passive aux ordres de leur hiérarchie. Il leur fallait passer outre la volonté de ces officiers supérieurs et de ces officiers généraux qui n'auraient pas hésité à faire tirer sur les populations aux mains nues pour justifier leurs prébendes.
Ils ont pris leur responsabilité et nous osons croire que comme le capitaine Rawlings, l'intérêt général et l'intérêt supérieur de la nation seront leur leitmotiv pour qu'enfin une aube nouvelle se lève pour la Guinée, ce pays si riche. Il est à parier que l'inquiétude s'est emparée de ceux qui ne voient midi que devant leur porte au point de confondre consciemment et allègrement la servilité à l'endroit d'un individu et le service glorieux qu'on fournit à la patrie au péril de sa vie.
Tout le monde a pu relever, pendant les 24 ans de dictature sanguinaire du général Conté, leur propension à faire tirer sur les foules aux mains nues qui réclamaient un peu de justice et de la nourriture.
On peut imaginer que les officiers subalternes qui ont pris le pouvoir entendent mettre fin à cette corruption généralisée, à ce pillage systématique des richesses nationales, à cette gabegie, à ce népotisme et à ce clientélisme éhontés. Du moins, si on s'en tient à leur déclaration. Car l'une des plaies de l'Afrique, c'est le fait pour les Forces de Défense et de Sécurité d'être exclusivement au service et aux ordres d'un régime et plus encore d'un individu qui a l'intelligence rudimentaire de construire des ponts d'or pour ces officiers supérieurs et ces officiers généraux afin qu'ils soient totalement robotisés et leur obéissent au doigt et à l'oeil. Elles cherchent désespérément à se convaincre qu'elles sont républicaines alors que leur attitude partisane et totalement servile est la cause de la déliquescence du pays et de la misère atroce des populations. Nous avons vu récemment les populations du Zimbabwe être emportées par le choléra par centaines sans que le peuple martyr de ce pays puisse réagir parce que les Forces de Défense et de Sécurité, au service exclusif du seul Mugabé, sont là pour les trucider et les envoyer ad patres s'il ose se plaindre. Ailleurs, on a déversé des tonnes de déchets toxiques qui ont fait des dizaines de morts et des centaines de milliers d'intoxiqués qui continuent de mourir chaque jour que Dieu fait sans compter les cas de malformation d'enfants. Les Forces de Défense et de Sécurité n'ont eu comme seule réaction républicaine (???) que d'aller réinstaller de force les gangsters criminels et assassins responsables de cette hécatombe. Face à ce comportement déplorable et inadmissible, comment ne pourrait-on comprendre la réaction actuelle des officiers subalternes de Guinée ?
Nous avons connu la même situation au Ghana après la chute de N'Krumah. Les officiers supérieurs et les officiers généraux se sont succédé à la tête de l'Etat pour accroître leur fortune personnelle et non pour se mettre au chevet du Ghana malade, de le soigner et de le guérir. Là également, il a fallu qu'un officier subalterne prenne le pouvoir pour redonner de la dignité au Ghana. Aujourd'hui, même s'il dénonce certaines de ses méthodes, le peuple ghanéen voue un véritable culte au capitaine Rawlings qui a mis leur pays sur la voie du développement. Le capitaine Rawlings aurait pu décider de faire partie du troupeau d'Epicure et rejoindre les rangs d'officiers supérieurs bedonnants plus affairistes que militaires. Il a su être intègre, dur sans doute, mais probe et honnête et la mémoire collective ghanéenne garde de lui l'image d'un homme assoiffé de justice et de la grandeur de son pays.
Nous pouvons donc légitimement penser que les jeunes officiers guinéens auront sans doute aucun pour modèle le capitaine Jerry Rawlings quand ils se réfèrent aux 50 ans de tragédie vécue par le peuple guinéen sous la férule de dictateurs incompétents et sanguinaires qui n'ont fait que sucer leur sang au lieu de leur donner un minimum de bien-être, de la nourriture et un zeste de justice. Concernant le général-président-dictateur Conté, seul un autre dictateur de la trempe de Caligula a osé lui trouver des qualités, voyant en lui un patriote parce qu'il a jeté son pays plus bas que terre et massacré à profusion le peuple de Guinée qui réclamait du pain. N'est-ce pas que qui se ressemble s'assemble ! La Côte d'Ivoire, hier pays luxuriant, prospère, "au sort rutilant de bonheur et de gloire" est dans un coma avancé du fait du super patriote Laurent Gbagbo, de ses suiveurs et flagorneurs et de Forces de Défense et de Sécurité qui ne sont républicaines que lorsqu'il s'agit d'oeuvrer contre les intérêts de la Côte d'Ivoire :
- Charnier de Yopougon ;
- Charniers et fosses communes disséminées dans les moindres recoins de la Côte d'Ivoire dite utile ;
- Massacres d'opposants avec comme point culminant les 25, 26 et 27 mars 2004;
- Escadrons de la mort dont les plus célèbres victimes ont été le général Guéi et les siens ;
- Les méfaits des milices et des gueux de patriotes : destructions, vols, viols, pillages, meurtres et assassinats ;
- Complots et tentatives imaginaires de coup d'Etat pour occire les opposants. C'était également le passe temps favori du général Conté. Alors comment pouvait-on le condamner ?
Au Zimbabwe, "notre grand ami" Mugabé, après les massacres du Matabeleland qui ont fait 20 000 morts, peut difficilement passer un jour sans tuer un opposant ou un Blanc et naturellement accuser l'Occident qu'il charge de tous les péchés d'Israël.
Il en veut sans doute aucun au choléra d'avoir emporté une partie des victimes de sa soldatesque.
Les jeunes officiers subalternes de Guinée sont "saturés" des cadavres et de la misère de leur peuple.
Ils entendent y mettre fin, s'abstenant de faire couler le sang d'autres Guinéens eux qui ne sont pourtant pas étrangers à toutes les souffrances du peuple dans leur obéissance passive aux ordres de leur hiérarchie. Il leur fallait passer outre la volonté de ces officiers supérieurs et de ces officiers généraux qui n'auraient pas hésité à faire tirer sur les populations aux mains nues pour justifier leurs prébendes.
Ils ont pris leur responsabilité et nous osons croire que comme le capitaine Rawlings, l'intérêt général et l'intérêt supérieur de la nation seront leur leitmotiv pour qu'enfin une aube nouvelle se lève pour la Guinée, ce pays si riche. Il est à parier que l'inquiétude s'est emparée de ceux qui ne voient midi que devant leur porte au point de confondre consciemment et allègrement la servilité à l'endroit d'un individu et le service glorieux qu'on fournit à la patrie au péril de sa vie.