C’est encore raté. La Côte d’Ivoire est passée à côté de son sujet. Tout simplement rageant.
A la 16ème édition de la coupe d’Afrique des nations juniors de football, les Eléphanteaux ont occupé la 7ème place, juste devant le Mali classé dernier. En trois rencontres, les poulains d’Alain Gouaméné, le patron de l’encadrement technique, n’ont pas signé un seul succès dans la poule B de Rwanda 2009. Ils ont bu la tasse contre l’Afrique du Sud (0-1), l’Egypte (1-2) et le Nigeria (0-3). Ils ont donc encaissé 6 buts et n’ont enregistré qu’une maigre unité à leur compteur, œuvre de Koné Koro Issa Ahmed (Herta Berlin, Allemagne).
Au soir du troisième revers consécutif de son groupe, Gouaméné s’est fendu du commentaire suivant : “Je suis déçu. C’est surtout la prestation de mes joueurs qui me fait très mal. C’est déplorable de sortir de la compétition avec ce bilan catastrophique… Nous n’avons pas d’excuse à trouver pour ces joueurs là…”. Et de poursuivre : “Nous pensons avoir amené les meilleurs jeunes Ivoiriens ici (Rwanda) pour défendre les couleurs de notre pays. Malheureusement, rien n’a marché. C’est tout simplement dommage. Mais c’est ça aussi la loi du sport. Nous allons tirer les leçons et penser à l’avenir”.
Les propos ci-dessus renvoient à des questions essentielles. Les meilleurs étaient-ils vraiment à Kigali pour cette campagne ? Les joueurs qui avaient pour mission de défendre les couleurs nationales en avaient-ils conscience ? La pléthore de techniciens qui a accompagné la sélection savait-elle également qu’elle était investie d’une importante mission ? L’effectif qui était à Kigali a-t-il été convenablement géré ?
Sur la question de la qualité des joueurs supposés être les meilleurs, que l’on nous permette de dire que le sélectionneur- entraîneur n’a pas prospecté après la qualification pour la phase finale de cette CAN juniors 2009. Il s’est contenté de pallier certaines défections en faisant appel à quelques cadets qu’il a également en charge en sélection. Il y a pourtant des juniors talentueux et aguerris qui auraient pu intégrer le groupe. Et ils peuvent se trouver dans n’importe quel club de n’importe quelle division. Il nous faut sortir de cette fausse certitude qui veuille que les meilleurs ne se trouvent qu’à l’Asec et à l’Africa.
C’est un truisme de le dire, les Eléphanteaux qui ont singulièrement manqué de mordant avaient la tête partout, sauf sur la CAN. Ce n’était pas un bloc avec des automatismes bien huilés, mais plutôt une addition de noms en plein tourisme. Sans volonté de vaincre et sans projet de jeu, que pouvait objectivement faire la Côte d’Ivoire dans cette compétition qui ne s’accommode pas de la médiocrité. Comment expliquer la pauvreté du jeu ivoirien alors que sur le banc de l’encadrement technique se trouvaient des gens qui ont pour noms Alain Gouaméné, Amani Yao César Lambert, Abdoulaye Traoré, Bakary Koné, Haidara Souahalio, tous des anciens internationaux. Incapables, ils l’ont été de faire changer de rythme de jeu à leurs athlètes. On ne les a pas vraiment sentis chaque fois que l’équipe a été en difficulté. Tous ont subi les matches, oubliant qu’ils n’avaient pas à être scotchés sur le banc. Mais plutôt à se lever pour donner de la voix afin de replacer leurs hommes. De plus, on peut leur reprocher de n’avoir pas eu une idée claire de la force réelle de leurs poulains. Autrement, comment expliquer que Cissé Adama, le jeune gardien cadet, ait été carrément préféré à Tahouro Clovis plus expérimenté ? D’où ont-ils sorti Coulibaly Sié Topio et Zagbayou Hugues Evrard, certainement pas minables, mais trop tendres pour une épreuve aussi exigeante que la CAN ? Leur était- il interdit de sortir Gohi Bi Zoro Cyriac ? L’inefficacité de ce joueur était pourtant très flagrante.
Y a-t-il eu une seule fois une communication entre Gouaméné et ses adjoints sur le choix des joueurs devant disputer les matches, et ce, en fonction des caractéristiques du jeu de chaque adversaire? On a eu le net sentiment que tout s’est joué au petit bonheur de la chance. Pour tout dire, tout le staff technique est comptable de la débâcle des Eléphanteaux juniors.
A l’heure du bilan, il importe de se pencher très sérieusement sur le cas du sélectionneur-entraîneur Alain Gouaméné. Mérite-il vraiment de continuer l’aventure à la tête des sélections cadette et junior ivoiriennes ? Nous en doutons fort car les résultats qu’il a jusque-là enregistrés sont franchement loin de plaider en sa faveur.
R.O.V.
A la 16ème édition de la coupe d’Afrique des nations juniors de football, les Eléphanteaux ont occupé la 7ème place, juste devant le Mali classé dernier. En trois rencontres, les poulains d’Alain Gouaméné, le patron de l’encadrement technique, n’ont pas signé un seul succès dans la poule B de Rwanda 2009. Ils ont bu la tasse contre l’Afrique du Sud (0-1), l’Egypte (1-2) et le Nigeria (0-3). Ils ont donc encaissé 6 buts et n’ont enregistré qu’une maigre unité à leur compteur, œuvre de Koné Koro Issa Ahmed (Herta Berlin, Allemagne).
Au soir du troisième revers consécutif de son groupe, Gouaméné s’est fendu du commentaire suivant : “Je suis déçu. C’est surtout la prestation de mes joueurs qui me fait très mal. C’est déplorable de sortir de la compétition avec ce bilan catastrophique… Nous n’avons pas d’excuse à trouver pour ces joueurs là…”. Et de poursuivre : “Nous pensons avoir amené les meilleurs jeunes Ivoiriens ici (Rwanda) pour défendre les couleurs de notre pays. Malheureusement, rien n’a marché. C’est tout simplement dommage. Mais c’est ça aussi la loi du sport. Nous allons tirer les leçons et penser à l’avenir”.
Les propos ci-dessus renvoient à des questions essentielles. Les meilleurs étaient-ils vraiment à Kigali pour cette campagne ? Les joueurs qui avaient pour mission de défendre les couleurs nationales en avaient-ils conscience ? La pléthore de techniciens qui a accompagné la sélection savait-elle également qu’elle était investie d’une importante mission ? L’effectif qui était à Kigali a-t-il été convenablement géré ?
Sur la question de la qualité des joueurs supposés être les meilleurs, que l’on nous permette de dire que le sélectionneur- entraîneur n’a pas prospecté après la qualification pour la phase finale de cette CAN juniors 2009. Il s’est contenté de pallier certaines défections en faisant appel à quelques cadets qu’il a également en charge en sélection. Il y a pourtant des juniors talentueux et aguerris qui auraient pu intégrer le groupe. Et ils peuvent se trouver dans n’importe quel club de n’importe quelle division. Il nous faut sortir de cette fausse certitude qui veuille que les meilleurs ne se trouvent qu’à l’Asec et à l’Africa.
C’est un truisme de le dire, les Eléphanteaux qui ont singulièrement manqué de mordant avaient la tête partout, sauf sur la CAN. Ce n’était pas un bloc avec des automatismes bien huilés, mais plutôt une addition de noms en plein tourisme. Sans volonté de vaincre et sans projet de jeu, que pouvait objectivement faire la Côte d’Ivoire dans cette compétition qui ne s’accommode pas de la médiocrité. Comment expliquer la pauvreté du jeu ivoirien alors que sur le banc de l’encadrement technique se trouvaient des gens qui ont pour noms Alain Gouaméné, Amani Yao César Lambert, Abdoulaye Traoré, Bakary Koné, Haidara Souahalio, tous des anciens internationaux. Incapables, ils l’ont été de faire changer de rythme de jeu à leurs athlètes. On ne les a pas vraiment sentis chaque fois que l’équipe a été en difficulté. Tous ont subi les matches, oubliant qu’ils n’avaient pas à être scotchés sur le banc. Mais plutôt à se lever pour donner de la voix afin de replacer leurs hommes. De plus, on peut leur reprocher de n’avoir pas eu une idée claire de la force réelle de leurs poulains. Autrement, comment expliquer que Cissé Adama, le jeune gardien cadet, ait été carrément préféré à Tahouro Clovis plus expérimenté ? D’où ont-ils sorti Coulibaly Sié Topio et Zagbayou Hugues Evrard, certainement pas minables, mais trop tendres pour une épreuve aussi exigeante que la CAN ? Leur était- il interdit de sortir Gohi Bi Zoro Cyriac ? L’inefficacité de ce joueur était pourtant très flagrante.
Y a-t-il eu une seule fois une communication entre Gouaméné et ses adjoints sur le choix des joueurs devant disputer les matches, et ce, en fonction des caractéristiques du jeu de chaque adversaire? On a eu le net sentiment que tout s’est joué au petit bonheur de la chance. Pour tout dire, tout le staff technique est comptable de la débâcle des Eléphanteaux juniors.
A l’heure du bilan, il importe de se pencher très sérieusement sur le cas du sélectionneur-entraîneur Alain Gouaméné. Mérite-il vraiment de continuer l’aventure à la tête des sélections cadette et junior ivoiriennes ? Nous en doutons fort car les résultats qu’il a jusque-là enregistrés sont franchement loin de plaider en sa faveur.
R.O.V.