C'est peu de dire que la réunification du pays est en marche. Après la dissolution de la caisse de l'ex-rébellion, 2000 policiers s'apprêtent à regagner leurs postes au Nord. L’accord complémentaire IV de Ouaga, le moins qu'on puisse dire, a donné un coup de fouet au processus de sortie de crise. Hier, à la cérémonie de présentation de vœux, à son cabinet, sis au Plateau, le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro s'est montré confiant sur l'issue de la crise. Pour en donner la preuve, il a annoncé le redéploiement imminent de 2000 policiers dans le cadre du Centre de commandement intégré dans les zones anciennement occupées. "2000 policiers vont rejoindre les zones Cno, a déclaré hier, le ministre Tagro. Je signe l'arrêté ce matin (hier matin). Et je vais déposer au Centre de commandement intégré pour exécution". Il inscrit cette annonce dans le cadre de la bonne application de l'Accord complémentaire IV. Pour lui, les déclarations et les actes du Premier ministre laissent clairement à penser qu'on va droit à la réunification effective du pays. Ce qui lui faire dire : "nous sommes à la phase terminale de l'Accord politique de Ouaga". Pour ce faire, il a dit compter sur le corps préfectoral à qui il a rendu un hommage appuyé pour le sacrifice consenti. Il s'est, par ailleurs, réjoui de l'imminence des passations de charge entre les préfets et le Com-zones. Mais d'ores et déjà, il a averti les représentants de l'Etat de la délicatesse de leur mission. "L'Etat compte sur eux. Ils doivent agir dans l'intérêt du pays", a-t-il conseillé. Survolant de façon éclaire les activités de son département, Désiré Tagro dira que la crise économique et son impact sur le panier de la ménagère a engendré des manifestations de rue qui ont mis à dure épreuve son ministère. Il a salué la dextérité de ses collaborateurs qui, selon lui, ont dû parfois négocier le maintien de l'ordre. " Leur savoir-faire, leur tact ont évité le désastre au pays", a-t-il complimenté. Puis, il a dressé le triste bilan des incendies des marchés. A l'en croire, l'Office national de la protection civile (Onpc) dont la mission est d'endiguer ces sinistres, n'a pas pu fonctionner, faute de moyens. Le ministre s'est engagé à pallier ces insuffisances. Pour clore son propos, Désiré Tagro a tenu à rassurer les policiers sur le non-paiement des baux administratifs qui leur cause de nombreux désagréments. " Je suis ce problème de près. Il n'y a pas de raison que les policiers soient mal logés que les autres Fds. c'est une question d'équité ", a-t-il conclu, amer.
Tché Bi Tché
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