Un appel à une journée ville morte aujourd’hui a été lancé, hier, par le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina au cours d’un meeting sur la place du 13 mai, à en croire Reuters.
«Jeudi (…), on va faire d’Antananarivo une ville morte: pas d’école, de bureaux et magasins fermés», a-t-il demandé aux manifestants. Après un ultimatum lancé à l’Etat afin que celui qui a donné l’ordre de tirer sur un adolescent soit condamné aux travaux forcés.
Pour le Président malgache, Marc Ravalomanana, l’initiateur des troubles est le maire Andry Rajoelina. Interrogé par Rfi sur l’impossibilité des forces de l’ordre face aux émeutiers qui ont incendié les locaux de la radio nationale malgache qu’il visitait hier, Ravalomanana a indiqué qu’il fallait bien gérer la crise. Pour éviter «un bain de sang».
La crise malgache, qui a fait 80 morts, est suivie par la communauté internationale, en l’occurrence, la France. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est entretenu hier pour la deuxième fois avec le président et le maire. Afin de «trouver une issue pacifique et durable à la crise», selon Paris.
Après la fermeture par le gouvernement le 13 décembre dernier de sa télévision privée, Viva, à la suite de la diffusion par cette chaîne d’une interview de l’ex-président en exil Didier Ratsiraka, le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, a engagé un bras de fer avec les autorités malgaches.
Il fustige, par ailleurs, l’absence de liberté d’expression et de démocratie à Madagascar et la spoliation, selon l’Afp, des terres malgaches par le sud-coréen Daewoo dans un projet agricole.
Ernest Aka Simon
Le pouvoir par la rue
Les manifestations de rue, suscitées depuis quelques jours par le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, et largement suivies par les populations malgaches, se présentent comme le retour de la manivelle pour le Président Marc Ravalomanana. Au regard des événements de 2002 qui l’ont porté au pouvoir à la suite des élections de 2001/2002. En effet, le 16 décembre 2001, avec un taux de participation de 85%, les Malgaches prennent part au premier tour de l’élection présidentielle. Les décomptes parallèles des résultats achoppent sur des revendications de victoire des partisans de Marc Ravalomanana après le rejet de leurs requêtes par la Haute cour constitutionnelle. Ces décomptes sont d’ailleurs organisés par le ministère malgache de l’Intérieur, le Comité de soutien à Marc Ravalomanana et le Consortium des observateurs des élections, financé par les bailleurs de fonds, sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote.
Un appel à la grève générale dans la capitale Antananarivo le 30 janvier 2002 est largement suivi. Se déclenchent alors des initiatives diplomatiques et une médiation de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) dont le secrétaire général d’alors, l’Ivoirien Amara Essy, se rend le 8 février 2002 à Madagascar. Où il réussit à réunir autour de la table de négociation Marc Ravalomanana et le président sortant Didier Ratsiraka. Rien n’y fit. Le 22 février 2002, Marc Ravalomanana s’auto proclame «Président de la République de Madagascar». Même l’ «état de nécessité nationale» décrété le 28 février par Ratsiraka n’aura pas d’effet. Aussi, son départ de Madagascar pour Paris via les Seychelles le 5 juillet achève-t-il d’installer le pouvoir de Ravalomanana.
E.A.S
«Jeudi (…), on va faire d’Antananarivo une ville morte: pas d’école, de bureaux et magasins fermés», a-t-il demandé aux manifestants. Après un ultimatum lancé à l’Etat afin que celui qui a donné l’ordre de tirer sur un adolescent soit condamné aux travaux forcés.
Pour le Président malgache, Marc Ravalomanana, l’initiateur des troubles est le maire Andry Rajoelina. Interrogé par Rfi sur l’impossibilité des forces de l’ordre face aux émeutiers qui ont incendié les locaux de la radio nationale malgache qu’il visitait hier, Ravalomanana a indiqué qu’il fallait bien gérer la crise. Pour éviter «un bain de sang».
La crise malgache, qui a fait 80 morts, est suivie par la communauté internationale, en l’occurrence, la France. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est entretenu hier pour la deuxième fois avec le président et le maire. Afin de «trouver une issue pacifique et durable à la crise», selon Paris.
Après la fermeture par le gouvernement le 13 décembre dernier de sa télévision privée, Viva, à la suite de la diffusion par cette chaîne d’une interview de l’ex-président en exil Didier Ratsiraka, le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, a engagé un bras de fer avec les autorités malgaches.
Il fustige, par ailleurs, l’absence de liberté d’expression et de démocratie à Madagascar et la spoliation, selon l’Afp, des terres malgaches par le sud-coréen Daewoo dans un projet agricole.
Ernest Aka Simon
Le pouvoir par la rue
Les manifestations de rue, suscitées depuis quelques jours par le maire d’Antananarivo, Andry Rajoelina, et largement suivies par les populations malgaches, se présentent comme le retour de la manivelle pour le Président Marc Ravalomanana. Au regard des événements de 2002 qui l’ont porté au pouvoir à la suite des élections de 2001/2002. En effet, le 16 décembre 2001, avec un taux de participation de 85%, les Malgaches prennent part au premier tour de l’élection présidentielle. Les décomptes parallèles des résultats achoppent sur des revendications de victoire des partisans de Marc Ravalomanana après le rejet de leurs requêtes par la Haute cour constitutionnelle. Ces décomptes sont d’ailleurs organisés par le ministère malgache de l’Intérieur, le Comité de soutien à Marc Ravalomanana et le Consortium des observateurs des élections, financé par les bailleurs de fonds, sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote.
Un appel à la grève générale dans la capitale Antananarivo le 30 janvier 2002 est largement suivi. Se déclenchent alors des initiatives diplomatiques et une médiation de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) dont le secrétaire général d’alors, l’Ivoirien Amara Essy, se rend le 8 février 2002 à Madagascar. Où il réussit à réunir autour de la table de négociation Marc Ravalomanana et le président sortant Didier Ratsiraka. Rien n’y fit. Le 22 février 2002, Marc Ravalomanana s’auto proclame «Président de la République de Madagascar». Même l’ «état de nécessité nationale» décrété le 28 février par Ratsiraka n’aura pas d’effet. Aussi, son départ de Madagascar pour Paris via les Seychelles le 5 juillet achève-t-il d’installer le pouvoir de Ravalomanana.
E.A.S