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Sport Publié le jeudi 29 janvier 2009 | Nord-Sud

Football : Organisation du Chan - Chan 2009, un cadeau empoisonné …

A quelques semaines du début du premier championnat d’Afrique des Nation de football, des difficultés subsistent toujours.

Pratiquement impossible de rassembler les moyens financiers. Les structures d'accueil qui ont du mal à se mettre en place. Les caisses de l'Etat sont sèches dit-on. Les infrastructures sportives, elles mêmes, ne sont qu'en phase de finition. La Confédération africaine de football (Caf), le patron de l'organisation, n'a pas à ce jour trouvé un sponsor leader, encore moins un logo. Des opérateurs économiques qui hésitent. Toutes ces insuffisances et difficultés à moins d'un mois de l'entame d'une compétition dont le premier coup de sifflet va retentir le 22 février au stade Félix Houphouët Boigny. A l'analyse de ces faits, la Côte d'Ivoire était-elle vraiment prête et outillée pour accueillir cette première édition du Championnat d'Afrique de football (Chan) ? Question à un dollar même si le pays de Didier Drogba a présenté un cahier de charges solide et crédible ? A l'évidence, on ne dirait pas. Et les inquiétudes du président du comité d'organisation de la compétition, Jacques Anouma, l'attestent. « On est dans la dernière ligne droite. Il est temps que d'autres opérateurs économiques fassent preuve de citoyenneté et rejoignent ceux qui sont déjà avec nous. C'est une compétition qui n'appartient pas à la Côte d'Ivoire. Quand un sponsor arrive, il attend une contre partie. Sinon, ça devient des dons ou du mécénat parce qu'on n'a pas suffisamment de plages à leur offrir. Voilà la difficulté. Je constate qu'à moins de 30 jours de la compétition, que la Caf n'a pas été capable de nous donner un sponsor titre. On attend. J'espère qu'on l'aura très rapidement parce que c'est vraiment un gros handicap ». C'est clair, l'ambassadeur n'est pas un homme heureux en ce moment. Son équipage et lui traversent de gros nuages. Sortis quasiment épuisés de la bataille de l'Ufoa, les présidents de la Fif, Jacques Anouma, et de la Caf, Issa Hayatou, ont fait la paix. La paix des braves. Et l'avènement du Chan est venu renforcer davantage les liens d'amitié entre les deux hommes. Du coup, Hayatou a sans doute voulu faire plaisir à Anouma en confiant l'organisation de la première édition de cette compétition à la Côte d'Ivoire. Bien sûr en s'appuyant sur le contenu de son cahier de charges. Et voilà le pays de Laurent Pokou engagé. Anouma n'y a certainement pas vu d'inconvénients au départ. Mais il n'a pas compté avec les difficultés économiques actuelles. Pour lui, c'était sans doute un honneur pour son pays qui n'a plus organisé de compétition d'envergure depuis Côte d'Ivoire 1984. Anouma a été encouragé par la majeure partie de ses collaborateurs et son entourage. Aujourd'hui on se rend compte que ceux-ci étaient plus préoccupés par leurs propres intérêts qu'à lui présenter la réalité de la situation. En 1984, la Côte d'Ivoire était encore la Côte d'Ivoire. Avec à sa tête son bâtisseur, Félix Houphouët Boigny. Elle n'était pas encore affaiblie par les affres d'une situation de ni paix ni guerre qui dure depuis sept ans. Cette Côte d'Ivoire -là n'a plus tous ses sens et assises économiques. Ses priorités ne sont pas forcément aujourd'hui l'organisation d'une compétition sportive. Même s'il s'agit du Championnat d'Afrique des nations de football. On se demande comment la Caf, a pu mettre de côté la candidature d'un pays comme l'Egypte (par exemple) plus solvable au plan économique, structurel, pour confier l'organisation de cette compétition qui a rang d'une vraie Coupe d'Afrique des nations (Can) à un pays en crise. Si dans la forme ce cadeau est prestigieux, dans le fond, il semble empoisonné. A preuve, à moins de moins de quatre semaines du coup d'envoi, la plus grosse partie des travaux et engagements restent inachevés. Les décideurs sportifs ivoiriens ont-ils vraiment analysé tous les aspects de l'organisation de ce Chan avant de s'y engager ? Sinon, ils ne seraient pas dans ce bourbier actuel. Comme si cela ne suffisait pas, Mme Nathalie Basque, directrice exécutive du Chan et son équipe ne font pas grand-chose pour aider le président du Cochan, Jacques Anouma. «Je ne peux plus me permettre de m'absenter. Je suis obligé d'être là en permanence », disait-il récemment. Anouma est obligé d'être au four et au moulin. Manque de moyens financiers, collaborateurs portés sur leurs propres affaires, infrastructures peu rassurantes. En clair, Jacques Anouma n'est pas au bout de ses peines dans la réussite de cette nouvelle mission.

Tibet Kipré
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