Coupe d`Afrique des nations juniors 2009 (Football) : Le parcours des finalistes

Les finalistes de la 16ème édition de la coupe d’Afrique des nations juniors de football (Rwanda 2009) sont connus depuis le 28 janvier. Il s’agit du Ghana et du Cameroun, respectivement vainqueurs d’une vaillante Afrique du Sud et du Nigeria. Black starlets et Lionceaux croiseront le fer le dimanche 1er février au Stade national de Kigali, la capitale rwandaise. Suivons le parcours des deux finalistes qui fourbissent leurs armes pour monter sur le toit du continent.

L’aventure pour les deux sélections commence le 18 janvier, jour d’ouverture de la compétition. Pour leur entrée en matière dans la poule A, les Black starlets se mesurent aux Lionceaux du Cameroun. Pris à la gorge par leurs adversaires dans les toutes premières secondes, les Ghanéens concèdent un but à la 12ème seconde, œuvre de Zoua Jacques Daogari, l’artificier du Coton sport de Garoua. Echaudés par cette réalisation, les poulains de Sellas Tetteh reprennent très rapidement le contrôle des opérations. Ils promènent l’adversaire mais doivent en définitive se contenter d’un nul grâce à leur capitaine André Ayew Dede (1-1). Ils auraient même pu avoir le gain de cette rencontre inaugurale si l’arbitre ne leur avait pas refusé un but valable.

Le 21 janvier, le Ghana ne rate pas l’occasion de signer sa première victoire contre les Aiglons du Mali sur la marque de 2 à 0. Pour sa troisième et dernière sortie de poule, il endeuille le pays organisateur. Portés par une volonté farouche d’arracher son ticket pour les demi-finales, les Rwandais doivent néanmoins s’avouer vaincus face à la belle machine ghanéenne, mieux huilée et plus expérimentée. Les Black starlets l’emportent par 2 à 0. Ces différents résultats leur permettent de terminer en tête du groupe avec 7 points +4.

En demi-finale, contre une surprenante sélection sud africaine, le Ghana se fait peur avant de s’imposer 4 à 3. Andre Ayew Dede, Dominic Adiyia, Awako Gladson, Daniel Addo, Agyemang Emmanuel et leurs coéquipiers attendent donc de parachever l’œuvre. Tout comme leur entraîneur Sellas Tetteh qui a déclaré au soir du succès contre les Bafana Bafana : “Je voudrais vous dire que je vais remporter cette compétition… Je peux vous dire que mon équipe est en forme et prête à affronter n’importe quel adversaire”.

Comme mentionné ci-dessus, les Lionceaux entament l’épreuve par un partage des points avec le Ghana (1-1). Face au Rwanda débordant d’enthousiasme, le Cameroun est de nouveau contraint au nul sur un score identique. Les Fomen, Owono, Zoua Jacques, Yaya Banana n’arrivent pas à manœuvrer cette équipe qui évolue devant son public. Ils sont désormais en ballottage parce qu’ils ne totalisent que 2 points contre 4 pour le pays d’accueil. Le match contre le Mali revêt donc une importance capitale. Et il faut le jouer à fond. Le calendrier est cependant favorable au Cameroun car il joue des Aiglons en quête de leurs repères alors que le Rwanda s’explique avec le Ghana, un gros morceau. Le verdict de la dernière journée (24 janvier) tombe. Les Lionceaux font proprement le boulot en écrasant le Mali par 3 à 0. Les Guêpes rwandaises subissent la loi des Black starlets (0-2) et laissent en conséquence les Camerounais continuer l’aventure.
Le 28 janvier, en demi- finale contre le Nigeria, l’ennemi juré, les poulains d’Alain Wabo montrent qu’ils savent répondre présent dans les rencontres à enjeu. Dans ce match-couperet, ils jouent la carte du réalisme froid. Les Nigérians sont terrassés 2 à 0. Deux coups de patte de Zoua Jacques et de Tiko suffisent au bonheur des Lionceaux. Après la qualification de ses garçons, le coach camerounais Alain Wabo dit Capello y est allé de son petit commentaire pour la finale qui constitue des retrouvailles entre les deux sélections. “… Je vais créer de sérieux problèmes au Ghana. Le football est scientifique et vous verrez comment nous jouerons. Ce ne sera pas la même chose que contre le Nigeria mais vous verrez”.

On le voit, la bataille ne sera pas seulement sur le rectangle vert mais aussi sur le banc des techniciens qui ont déjà commencé la guerre de l’influence. Le public et les observateurs, eux, attendent une finale digne d’intérêt.

Roger Okou Vabé rogerokou@yahoo.fr