x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 30 janvier 2009 | Le Nouveau Réveil

André Janier reçu en audience, hier, par le Président Bédié - "L`effectif de la Licorne change mais pas sa capacité opérationnelle"

Le président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, a reçu, hier, à sa résidence d'Abidjan Cocody, l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire SE André Janier. De 11h 30 à 12h, le président du PDCI et le diplomate français ont échangé leur point de vue sur l'actualité politique nationale. A sa sortie d'audience, André Janier s'est ouvert volontiers aux journaliers. Ci-dessous, l'intégralité de ses échanges avec la presse.


Bonjour Excellence, pouvez-vous nous situer l'objet de la visite que vous venez de rendre au président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA ?

J'ai mis à profit le séjour du président Bédié à Abidjan pour, comme nous le faisons régulièrement, procéder à un tour d'horizon de l'actualité en Côte d'Ivoire. Comme vous pouvez l'imaginer, nous avons encore parlé des perspectives du processus de paix. Et en particulier du processus électoral.


Excellence, le président Bédié fait partie du RHDP qui veut une transition après avril si les élections ne sont pas organisées. Avez-vous évoqué ce sujet ?

Non ! Nous avons évoqué les perspectives de date. Le président Bédié a rappelé qu'il s'était prononcé pour le mois d'avril avec le RHDP d'ailleurs. Mais je crains que ça dérape, nous en avons parlé aussi. Avril ce n'est pas sûr.


Alors quelle est la proposition de date que fait la communauté internationale ?

La proposition de la communauté internationale et de la France est que, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, le plus tôt serait le mieux. Parce que le peuple ivoirien souffre et réclame des élections le plus rapidement possible. Mais en même temps, il faut prendre le temps de les organiser de meilleure façon possible pour éviter les contestations a posteriori. Et je crois comprendre que le processus électoral est lié au processus d'identification. Et qu'il faut attendre que ce processus ait été mené à son terme dans les meilleures conditions avant de fixer une date pour les élections.


La Licorne a décidé de réduire son effectif en Côte d'Ivoire alors même que la date des élections n'est pas encore connue. Pensez-vous que cela est de nature à renforcer la sérénité des Ivoiriens ?

Vous avez entendu les déclarations du Premier ministre hier (NDLR avant-hier). Donc la décision de diminuer les effectifs de la Licorne a été prise hier (NDLR avant-hier) par l'Assemblée nationale en France. Moi je ne me prononcerai pas à ce stade sur des dates et des chiffres précis. J'attendrai que les autorités françaises se prononcent par un communiqué officiel là-dessus. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'a jamais été décidé comme je l'ai entendu ce matin (NDLR hier matin) que Licorne quitte le territoire ivoirien. Les autorités françaises, en observant l'amélioration nette et reconnue par tous de la situation sécuritaire en Côte d'Ivoire, ont décidé de diminuer le volume de la force. Donc pour des raisons logiques, de l'adapter à la situation et aussi pour des raisons financières. Parce que Licorne ça coûte cher et aussi parce que les autorités françaises sont sollicitées sur d'autres théâtres d'opération. Pour envoyer plus de force à tel endroit, il faut en retirer ailleurs. Mais ce qui est sûr, c'est que Licorne n'abandonne pas la Côte d'Ivoire. Toutes les dispositions techniques, logistiques et opérationnelles seront prises pour le plus rapidement possible sinon quasi immédiatement si jamais à Dieu ne plaise, la situation se détériorait en Côte d'Ivoire. Le dispositif serait pris très rapidement en conséquence.

L'effectif qui reste peut-il assurer comme il se doit la sécurisation des élections ?

Oui ! La préparation des élections oui. Cela a été pris en compte mais comme je l'expliquais, si à Dieu ne plaise et ce n'est pas l'analyse que nous faisons à Paris. Mais si à Dieu ne plaise, la situation devrait évoluer défavorablement au moment où après les élections, les dispositions militaires et opérationnelles seront prises immédiatement pour renforcer les capacités de réaction de Licorne. Licorne est présente en Côte d'Ivoire conformément à un mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce mandat a été renouvelé avant-hier par la résolution 1865 des Nations Unies. Et nous nous sommes engagés en votant cette résolution à garantir que Licorne continuera sa mission de soutien aux forces de l'Onuci ici. Les effectifs changent, mais les capacités opérationnelles pas.

Propos recueillis par Paul Koffi
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ