En Côte d’Ivoire, la loi organisant les institutions de microfinance en mutuelles ou en coopératives reste un problème de fond dont on ne parle pas assez. Ce statut juridique fonctionne comme un piège pour les souscripteurs. Parce que, sans le vouloir, lorsqu’une personne ouvre une épargne dans une institution de microfinance, elle devient automatiquement sociétaire, c'est-à-dire faisant partie des propriétaires, avec tout ce que cela comporte comme conséquences en cas de faillite. N’étant pas, de ce fait, une cliente avec les banques, elle est contrainte à supporter la déconvenue de l’institution en tant que membre. Alors que dans la majorité des cas, il ne s’agit pas dans l’entendement du souscripteur d’en être sociétaire, mais plutôt d’en être juste un client.
Cette confusion fâcheuse, entre une personne à la recherche d’un prêt et une autre qui est intéressée par la vie de ladite structure et donc prête à en supporter les risques, a été remarquée par la Première dame, Simone Gbagbo. Elle l’a relevée, jeudi dernier, au palais présidentiel, à l’ouverture du séminaire sur le micro crédit. Elle souhaite que cette espèce de quiproquo soit résolue. Autre vœu important de la Première dame, c’est la mise en place, en Côte d’Ivoire, d’un Fonds de soutien à la microfinance. Elle a fortement recommandé aux participants de faire des propositions dans ce sens à l’issue des travaux. Pour elle, le salut des institutions de microfinance réside dans l’existence d’un tel fonds. Et sa création, indique-t-elle, repose sur la solidarité entre les différentes structures existantes. En attendant d’y réfléchir, les participants ont pu mesurer, hier matin, l’importance de ce Fonds à travers la présentation faite par le directeur général du Fonds national pour la microfinance du Bénin, Komi Koutché. Parti de 6 milliards, ce fonds a atteint en 2009 un budget de 30 milliards de francs. Il fonctionne, entre autres, en fonds de garantie pour les différentes institutions de microfinance du Bénin. Voilà donc qui explique le dynamisme de ce secteur dans ce pays. Ce dynamisme, la Première dame le souhaite pour la microfinance dans son pays. D’où son vœu qu’un certain nombre de problèmes soient résolus. A savoir : les problèmes de recouvrement et ceux liés à la formation. Concernant le premier, elle pense qu’il faut penser à l’adressage des rues pour faciliter le repérage des emprunteurs. Quant au second, elle attend que les uns et les autres opèrent un changement de mentalité en comprenant que «quand on emprunte, il faut rembourser». Et que les gestionnaires d’institutions de microfinance ne confondent pas bénéfice et capital. Cette intervention de la Première dame qui a, encore une fois, montré son intérêt pour ce secteur, répond bien au souhait de Aïdara Siambane, conseiller technique chargé du micro crédit et président du séminaire. Celui-ci, quelques instants avant, invitait Mme Gbagbo à avoir, pour la lutte contre la pauvreté à travers le micro crédit, le même engagement qu’elle démontre dans la lutte contre le sida.
Alakagni Hala
Cette confusion fâcheuse, entre une personne à la recherche d’un prêt et une autre qui est intéressée par la vie de ladite structure et donc prête à en supporter les risques, a été remarquée par la Première dame, Simone Gbagbo. Elle l’a relevée, jeudi dernier, au palais présidentiel, à l’ouverture du séminaire sur le micro crédit. Elle souhaite que cette espèce de quiproquo soit résolue. Autre vœu important de la Première dame, c’est la mise en place, en Côte d’Ivoire, d’un Fonds de soutien à la microfinance. Elle a fortement recommandé aux participants de faire des propositions dans ce sens à l’issue des travaux. Pour elle, le salut des institutions de microfinance réside dans l’existence d’un tel fonds. Et sa création, indique-t-elle, repose sur la solidarité entre les différentes structures existantes. En attendant d’y réfléchir, les participants ont pu mesurer, hier matin, l’importance de ce Fonds à travers la présentation faite par le directeur général du Fonds national pour la microfinance du Bénin, Komi Koutché. Parti de 6 milliards, ce fonds a atteint en 2009 un budget de 30 milliards de francs. Il fonctionne, entre autres, en fonds de garantie pour les différentes institutions de microfinance du Bénin. Voilà donc qui explique le dynamisme de ce secteur dans ce pays. Ce dynamisme, la Première dame le souhaite pour la microfinance dans son pays. D’où son vœu qu’un certain nombre de problèmes soient résolus. A savoir : les problèmes de recouvrement et ceux liés à la formation. Concernant le premier, elle pense qu’il faut penser à l’adressage des rues pour faciliter le repérage des emprunteurs. Quant au second, elle attend que les uns et les autres opèrent un changement de mentalité en comprenant que «quand on emprunte, il faut rembourser». Et que les gestionnaires d’institutions de microfinance ne confondent pas bénéfice et capital. Cette intervention de la Première dame qui a, encore une fois, montré son intérêt pour ce secteur, répond bien au souhait de Aïdara Siambane, conseiller technique chargé du micro crédit et président du séminaire. Celui-ci, quelques instants avant, invitait Mme Gbagbo à avoir, pour la lutte contre la pauvreté à travers le micro crédit, le même engagement qu’elle démontre dans la lutte contre le sida.
Alakagni Hala