La construction du Complexe Marché à Bétail-Abattoir à Anyama, la gestion de la filière par l’Etat et la cherté de la viande sur le marché préoccupent l’Union Ouest-africaine des Marchands et Importateurs de Bétail (UOAMIB). Mercredi, elle a choisi, via une rencontre avec la presse à l’abattoir de Port-Bouët, de se faire entendre. Pour M. Moussa Koné Losséni, son président, l’Etat de Côte d’Ivoire délaisse la filière bétail au profit d’autres filières moins rentables pour l’économie nationale. « Pourtant, la filière rapporte beaucoup plus. Nous abattons près de 350 à 400 bœuf par jour » a-t-il fait savoir. A en croire Koné Losseni, cette négligence est à la base de la cherté du coût de la viande, parce que les opérateurs ne se sentent pas soutenus par l’Etat. « Nous payons beaucoup trop de taxes, pour le transport du bétail, surtout en zones Centre Nord et Ouest (CNO). Comment comprendre que le kilo de viande coûte 600 FCFA voire 500 FCFA au Nord alors qu’il est à 2000 FCFA à Abidjan ? », s’est-il interrogé. Avant de remarquer que la solution pourrait se trouver dans l’unicité des caisses et dans la réduction des taxes. Par ailleurs, il s’est indigné de la construction du Complexe Marché à Bétail-Abattoir à Anyama pour 100 milliards, alors que la réhabilitation de l’abattoir de Port-Bouët ne nécessiterait pas autant d’argent. Enfin, il a révélé que M. Sawadogo Issiaka, président de la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail et viande des pays membres de l’Uemoa, a obtenu de l’Etat la réhabilitation du parc à bovins pour un coût de 1,36 milliards de FCFA.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé