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Société Publié le lundi 2 février 2009 | Fraternité Matin

Cathédrale St Esprit de Grand-Bassam : L’église catholique cherche 7 milliards de F. Cfa

Initié en 1995, le projet de construction de la cathédrale St-Esprit de Grand-Bassam est plus que d’actualité. Depuis quelques semaines, l’abbé Pierre Ahoulou, administrateur financier du diocèse, mandant de l’évêque de Grand-Bassam, Paul Dacoury-Tabley, sillonne paroisses et chapelles de la localité et même celles d’Abidjan pour solliciter la générosité des chrétiens. L’opération est baptisée «un million de chrétiens pour 5000FCFA». Elle consiste pour chaque fidèle à s’acquitter d’une cotisation de 5000FCFA. «Nous n’avons pas assez de moyens, c’est pourquoi nous avons initié une tournée dans les paroisses du diocèse et ailleurs. Nous adressons également des invitations individuelles», affirme l’abbé Ahoulou. Le projet de la cathédrale St-Esprit de Grand-Bassam a été lancé par le premier évêque de la ville, le Cardinal Joseph Akichy, «qui a voulu matérialiser l’arrivée des premiers missionnaires par cet édifice religieux», selon le prêtre. Il affirme que celui-ci percevait la venue de ces missionnaires «comme la descente de l’Esprit saint sur l’Afrique». La première pierre a été posée en 1995, par le cardinal Poupard, envoyé du Pape, à l’occasion du centenaire de l’église de Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un édifice de 3500 places, en forme de pirogue, en mémoire de ces missionnaires arrivés dans la ville, par ce moyen de locomotion, selon les explications du prêtre. Sur le toit, un filet pour «rappeler l’activité de pêche des populations autochtones», mais aussi «pour pêcher le maximum d’âmes», selon l’intervenant.
Situé à l’entrée de la vieille ville, sur 17ha, l’ouvrage est estimé à environ 7 milliards de FCFA. Outre l’église, sont prévus, entre autres, un centre culturel, le presbytère, l’archevêché y compris la résidence de l’évêque, une administration avec des bureaux, la chancellerie.
En quinze ans de collecte, 300 millions ont été perçus. Au dire du prêtre, ils ont très vite été engloutis dans la construction de la clôture, l’installation des projecteurs, des sanitaires sur le site, ainsi que la fouille du terrain. Mgr Paul Dacoury-Tabley a décidé à présent de faire renaître ce projet. «Il y a un temps pour chaque chose», affirme l’Abbé Ahoulou. Un compte bancaire a été ouvert à cet effet.

Marcelline Gneproust
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