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Politique Publié le lundi 2 février 2009 | Notre Voie

Relations Côte d`Ivoire - France : Les signes du dégel

La prise d’une résolution (1865) apaisée par l’ONU sur la Côte d’Ivoire et la décision de réduire de moitié l’effectif de la force Licorne sont des signes qui autorisent à penser que les relations qui étaient tendues entre la France et la Côte d’Ivoire depuis l’attaque du 19 septembre se normalisent progressivement.

Fini le temps où la France proposait à la Côte d’Ivoire des résolutions dont le seul objectif était de provoquer la chute du président Gbagbo. Et qui, de ce fait, ne tenaient pas compte de la réalité socio-politique sur le terrain. C’est le moins qu’on puisse dire après l’adoption de la résolution 1865 par le Conseil de sécurité de l’ONU sur la Côte d’Ivoire. Bien que rédigée par la France, cette résolution qui découle du rapport objectif fait par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Son Excellence Monsieur Young Choi, est un texte apaisant qui est parfaitement en phase avec la stricte réalité du terrain. Une situation de plus en plus rassurante sur la voie du retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire.

Mais la France ne s’est pas contenté de proposer une résolution réaliste. Elle s’est aussitôt décidée à la traduire dans les faits. A preuve, aussitôt que la résolution a été prise que le gouvernement français a résolu, conformément à elle, de réduire de moitié l’effectif de la force Licorne. Une décision qui soulage un tant soit peu le peuple de Côte d’Ivoire qui, en son temps, n’a pas hésité à qualifier, à juste raison, la force française d’une armée d’occupation.
Deux faits majeurs expliquent assurément la nouvelle option prise par la France par rapport à la crise ivoirienne.

Le premier fait se rapporte à l’accord politique de Ouagadougou. En effet, conclu le 4 mars 2007 à Ouagadougou suite au dialogue direct proposé par le président Laurent Gbagbo, l’accord politique de Ouagadougou est à la base des progrès réalisés sur la voie de la paix. Entre autres, on pourrait citer la nomination du chef de l’ex-rébellion au poste de Premier ministre ; la suppression de la zone dite de confiance, mais qui, en réalité, était une zone à hauts risques d’où partaient les rebelles pour commettre des crimes horribles.

Sur ce point, on a encore fraîchement en mémoire lles tueries à Petit-Duékoué et à Guitrozon, dans la commune de Duékoué. On peut également citer la flamme de la paix à Bouaké qui a marqué le premier déplacement du président de la République dans la zone sous contrôle de l’ex-rébellion ; la mise en place du Centre de commandement intégré (CCI) dirigé par le colonel-major Nicolas Kouakou ; le redéploiement de l’administration préfectorale ; la réalisation des audiences foraines à ces avancées indiscutables ont favorisé un climat de sécurité tel que les hommes politiques font aujourd’hui des tournées sur toute l’étendue du territoire national. Et même certains candidats font déjà campagne dans tout le pays. Cet environnement est celui qui a certainement le plus milité en faveur de l’adoption de la résolution 1865 et de la réduction de l’effectif de la force licorne. Le commandant de ladite force n’a d’ailleurs pas manqué de le signaler : «Aujourd’hui, le président de la République va dans les zones sous contrôle des Forces Nouvelles et sa sécurité est assurée conjointement par les forces de défense et de sécurité et les forces armées de forces nouvelles. Il y a aussi que, lors du dernier coup d’Etat en Guinée, la sécurité de la frontière ivoirienne a été assurée par les deux forces. On peut donc aujourd’hui affirmer qu’il n’y a plus de risque d’affrontement entre les deux forces», a dit notamment le commandant de la force licorne. On peut donc dire que le président Gbagbo a eu une fois de plus raison d’avoir proposé le dialogue direct dont le pays récolte si heureusement aujourd’hui les fruits.

L’autre fait qu’on pourrait mettre aussi à l’actif du rapprochement de la Côte d’Ivoire et de la France est le changement de pouvoir en France en terme d’homme à la tête du pays. En effet, depuis le départ de Chirac, à part quelques dérapages du président Sarkozy, il n’y a pas eu véritablement d’accrochage entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Etat français. En tout cas, depuis son avènement à la tête de la France, il y a une accalmie dans les relations entre son pays et la Côte d’Ivoire. De sorte qu’on peut dire qu’il y avait une sorte de volonté des deux chefs d’Etat de normaliser les relations entre les deux pays. La résolution 1865 proposée par la France et la réduction de l’effectif de la force licorne de moitié conformément à cette résolution nous confortent dans cette thèse.


Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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