Le Comité national de pilotage du redéploiement de l’administration (Cnpra) dont l’une des missions essentielles est la cohésion sociale, a initié, dans le cadre du retour des magistrats dans les zones centre, nord et ouest, une tournée de sensibilisation. Le but visé : informer la population d’accueil sur la notion de « nation » et ses implications dans la recherche de la cohésion sociale après la crise ; amener les chefs traditionnels, les religieux, tous les leaders d’opinion et de communauté, à adopter des comportements favorisant une meilleure intégration des magistrats ; sensibiliser la population à un accueil des plus chaleureux de l’administration judiciaire. Afin d’asseoir les bases d’une cohésion sociale réussie. A Béoumi, Dabakala, Katiola…où l’équipe du Cnpra est passée, les populations et les autorités administratives déjà redéployées ont exprimé leur impatience de revoir les magistrats reprendre du service dans leurs zones. Pour mettre fin à des actions qu’elles qualifient d’arbitraires. A Béoumi, le conseiller pédagogique, Blimo Béyra Benoît, le chef Yao Barthélemy (prétendant au trône de chef de canton), le surveillant de la Cour cantonale, Kouamé Raphaël et le représentant du Conseil général de Béoumi au sein du comité de reconstitution des registres perdus ou détruits du fait de la guerre, appellent, de tous leurs vœux, l’ouverture des tribunaux. Ils estiment que le redéploiement des magistrats est salutaire surtout qu’il intervient au moment où l’opération de reconstitution des registres commence véritablement. A Katiola, les sœurs Martine Somda et Marie Thérèse Yapi ne disent pas autre chose. «Si les magistrats reviennent, ils vont assurer la sécurité. Parce qu’actuellement, il n’y a pas de sécurité et nous avons peur. S’ils reviennent, c’est une joie pour nous. Parce qu’ils vont mettre certaines choses en ordre», soutiennent-elles, en chœur. Pour les trois lycéens, Touré Péta Antoine, Coulibaly et Karidjoula Pegnori Dieudonné, «si les tribunaux sont ouverts, ce serait une preuve tangible que la paix est revenue après plusieurs années de crise armée». Les Forces nouvelles, par la voix de El Hadj Koné Aboulaye, commandant de secteur de Dabakala, ont dit être aussi très contentes du retour de l’administration judiciaire. Selon elles, la Côte d’Ivoire a connu certes des moments de détresse mais elle doit avancer vers des horizons meilleurs.
Les Forces nouvelles sont-elles prêtes à travailler avec les magistrats qui arrivent ? A cette interrogation, notre interlocuteur a répondu, sans ambages : «Les magistrats qui arrivent ne viennent pas des Etats-Unis ni de la France. Ils ne sont donc pas de l’administration d’Obama ni de celle de Sarkozy. C’est l’administration judiciaire ivoirienne. Nous sommes prêts à travailler avec les magistrats qui arrivent». Au total, les populations et les autorités des Forces nouvelles attendent l’ouverture des tribunaux et la reprise effective de service des magistrats à Bouaké, Korhogo, Man, etc.
Emmanuel Kouassi
(Envoyé spécial)
Les Forces nouvelles sont-elles prêtes à travailler avec les magistrats qui arrivent ? A cette interrogation, notre interlocuteur a répondu, sans ambages : «Les magistrats qui arrivent ne viennent pas des Etats-Unis ni de la France. Ils ne sont donc pas de l’administration d’Obama ni de celle de Sarkozy. C’est l’administration judiciaire ivoirienne. Nous sommes prêts à travailler avec les magistrats qui arrivent». Au total, les populations et les autorités des Forces nouvelles attendent l’ouverture des tribunaux et la reprise effective de service des magistrats à Bouaké, Korhogo, Man, etc.
Emmanuel Kouassi
(Envoyé spécial)