« Je ne me reconnais pas dans les accusations portées contre ma personne par le quotidien ‘‘Le Jour Plus’’ du vendredi dernier. Je n’ai pas détourné 85 millions de FCFA et à cet effet, la justice a même prononcé par ordonnance, le 15 janvier 2008, un non-lieu, qui me blanchit ». C’est par ces propos que M. Boa Bonzou, exploitant agricole de la région de l’Indénié, président du collectif des coopératives café-cacao d’Abengourou, a commencé sa rencontre avec la presse, hier lundi, au restaurant ‘‘Las Palmas’’, situé aux Deux Plateaux. M. Boa Bonzou a réfuté cette accusation qui s’apparente, selon lui, à « une véritable campagne de dénigrement contre sa personne ». Ce dernier a rappelé que il n’a jamais perçu des mains du président Henri Amouzou, une somme de 85 millions de FCFA pour la surveillance des frontières au niveau du Ghana, pour éviter la fuite du cacao, après l’installation du comité de surveillance du Moyen-comoé. Bien au contraire, a t-il expliqué, « j’ai perdu 13 millions de FCFA dans cette affaire de surveillance ». Cette affaire pendante devant le tribunal de première instance d’Abengourou, a été traitée par le juge N’Tamon Marie Yolande. Celle-ci a blanchi le planteur d’Abengourou en indiquant dans l’ordonnance « qu’il n’existe pas de charges suffisantes contre l’inculpé du chef d’abus de confiance sur du numéraire qui lui est reproché ». Et qu’aucunement, il n’a, selon le juge N’Tamon, « détourné ou dissipé au préjudice de la coalition des comités de surveillance café-cacao de la région du Moyen-Comoé un numéraire ». Derrière cette « cabale », M. Boa Bonzou voit les mains obscures de M. Maurice Sawadogo et d’autres personnes soutenues, accuse t-il, par les responsables du comité de gestion de la filière café-cacao. C’est pourquoi, il a décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre M. Maurice Sawadogo.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA
