Hier mardi 03 février 2009, dans l'après midi, nous avons reçu la réaction de l'exorciste voire féticheur Gbaha René qui a tenu à répliquer aux précisions faites dans notre précédente édition par le lieutenant-colonel Lassina Doumbia, Préfet du département de Toulépleu. Voici ce que l'homme dit : "Suite aux propos du lieutenant-colonel Lassina Doumbia, préfet du département de Toulépleu, parus à la page 12 de l'édition N° 2136 du mardi 03 février 2009 de votre journal, je voudrais, moi aussi, apporter des précisions, dans le souci de rétablir la réalité des faits. Le préfet m'accuse de faits éminemment graves de troubles à l'ordre public et d'incitation à l'affrontement dans les villages du département de Toulépleu en citant des cas d'exemple qui n'en sont pas du tout. Je ne me reconnais pas dans de telles accusations. Voilà la réalité :
-Dans le cas du village de Nézobly, je suis venu trouver les tensions entre les villageois. Quand les habitants de Nézobly venaient me voir à Mayoubly, les antagonismes étaient déjà exacerbés dans leur village. Des jeunes gens de ce village avaient déjà été traduits devant le tribunal de Daloa. Je ne suis donc pas à la base du problème de Nézobly.
-A Pantrokin, à ma connaissance, ceux des gens (ils sont au nombre de 3) qui ont été dénoncés comme sorciers, ont tous reconnu et avoué les faits qui leur sont reprochés. Ce sont ces 3 personnes qui ont à leur tour cité le chef du village comme étant membre de leur confrérie. Mais quand les villageois ont demandé au chef d'aller me voir à Mayoubly afin que tout le monde soit situé sur son cas, il a refusé. Le colonel Kah Bastien, (natif du village, victime des pratiques des sorciers) a réuni à plusieurs reprises les villageois pour convaincre le chef du village à se rendre chez moi à Mayoubly, mais le chef est resté sur son refus. De guerre lasse, le colonel a dû laisser tomber, se confiant à Dieu. Dès lors, ce qui se passe à Pantrokin ne me regarde pas et je ne saurais être pris pour la cause. Je n'ai jamais accusé le Chef, encore moins poussé des gens à l'accuser ou à l'humilier !
-Pour ce qui est des supposés 50.000 F de rançon que j'exigerais des sorciers convaincus, je voudrais là aussi m'inscrire en faux. Je n'impose rien à personne. Les parents de ceux qui sont convaincus de sorcellerie et qui restent avec moi pour être exorcisés viennent me voir qui avec des pagnes Kita plus la somme de 10.000F, qui avec 15.000F, 25.000F et même 30.000F que je prends, puisque je travaille pour aider les leurs à être exorcisés et retrouver la vie normale.
-Par ailleurs, je n'ai jamais construit un bâtiment servant de prison à Mayoubly. Ceux qui restaient avec moi volontairement pour être exorcisés, dormaient pour la plupart chez des parents qu'ils connaissaient dans ce village ou chez des tuteurs. A moins que le préfet ne prenne pour des prisons, ces maisons d'habitation des populations de Mayoubly.
-Le lundi 02 janvier 2009, dans la journée, le préfet m'a appelé pour me demander d'aller à Toulépleu, puisqu'a-t-il dit, je n'y étais pas interdit de séjour. Mais après avoir lu ses propos dans "Le Nouveau Réveil" du mardi suivant, j'ai comme l'impression que le préfet me tend un piège en m'invitant à Toulépleu. Ses propos ne me rassurent pas et je ne suis pas prêt à me rendre à Toulépleu pour l'instant.
Je voudrais rappeler que je ne suis pas allé dans le département de Toulépleu pour semer la discorde, encore moins pour troubler l'ordre public. J'y étais sur invitation pour aider mes parents à lutter contre les forces de la nuit les forces du mal et à protéger tout, le monde y compris les sorciers que je désenvoûtais. Et cette mission, les populations, dans leur ensemble, l'ont comprise, qui m'ont accueilli et qui m'ont adopté. Par ailleurs, je voudrais rappeler au préfet, garant de la sécurité de tout le monde dans le département, que je n'ai pas encore retrouvé mes deux jeunes collaborateurs (Toty Christophe et Oulaï Innocent) disparus depuis l'intervention des gendarmes envoyés par le sous-préfet de Péhé sur ordre du Préfet de Toulépleu. Mes affaires personnelles sont toujours à Mayoubly. Pour le reste, je n'ai de problème avec personne à
Toulépleu.
Gbaha Réné,
exorciste sejournant à Guiglo
-Dans le cas du village de Nézobly, je suis venu trouver les tensions entre les villageois. Quand les habitants de Nézobly venaient me voir à Mayoubly, les antagonismes étaient déjà exacerbés dans leur village. Des jeunes gens de ce village avaient déjà été traduits devant le tribunal de Daloa. Je ne suis donc pas à la base du problème de Nézobly.
-A Pantrokin, à ma connaissance, ceux des gens (ils sont au nombre de 3) qui ont été dénoncés comme sorciers, ont tous reconnu et avoué les faits qui leur sont reprochés. Ce sont ces 3 personnes qui ont à leur tour cité le chef du village comme étant membre de leur confrérie. Mais quand les villageois ont demandé au chef d'aller me voir à Mayoubly afin que tout le monde soit situé sur son cas, il a refusé. Le colonel Kah Bastien, (natif du village, victime des pratiques des sorciers) a réuni à plusieurs reprises les villageois pour convaincre le chef du village à se rendre chez moi à Mayoubly, mais le chef est resté sur son refus. De guerre lasse, le colonel a dû laisser tomber, se confiant à Dieu. Dès lors, ce qui se passe à Pantrokin ne me regarde pas et je ne saurais être pris pour la cause. Je n'ai jamais accusé le Chef, encore moins poussé des gens à l'accuser ou à l'humilier !
-Pour ce qui est des supposés 50.000 F de rançon que j'exigerais des sorciers convaincus, je voudrais là aussi m'inscrire en faux. Je n'impose rien à personne. Les parents de ceux qui sont convaincus de sorcellerie et qui restent avec moi pour être exorcisés viennent me voir qui avec des pagnes Kita plus la somme de 10.000F, qui avec 15.000F, 25.000F et même 30.000F que je prends, puisque je travaille pour aider les leurs à être exorcisés et retrouver la vie normale.
-Par ailleurs, je n'ai jamais construit un bâtiment servant de prison à Mayoubly. Ceux qui restaient avec moi volontairement pour être exorcisés, dormaient pour la plupart chez des parents qu'ils connaissaient dans ce village ou chez des tuteurs. A moins que le préfet ne prenne pour des prisons, ces maisons d'habitation des populations de Mayoubly.
-Le lundi 02 janvier 2009, dans la journée, le préfet m'a appelé pour me demander d'aller à Toulépleu, puisqu'a-t-il dit, je n'y étais pas interdit de séjour. Mais après avoir lu ses propos dans "Le Nouveau Réveil" du mardi suivant, j'ai comme l'impression que le préfet me tend un piège en m'invitant à Toulépleu. Ses propos ne me rassurent pas et je ne suis pas prêt à me rendre à Toulépleu pour l'instant.
Je voudrais rappeler que je ne suis pas allé dans le département de Toulépleu pour semer la discorde, encore moins pour troubler l'ordre public. J'y étais sur invitation pour aider mes parents à lutter contre les forces de la nuit les forces du mal et à protéger tout, le monde y compris les sorciers que je désenvoûtais. Et cette mission, les populations, dans leur ensemble, l'ont comprise, qui m'ont accueilli et qui m'ont adopté. Par ailleurs, je voudrais rappeler au préfet, garant de la sécurité de tout le monde dans le département, que je n'ai pas encore retrouvé mes deux jeunes collaborateurs (Toty Christophe et Oulaï Innocent) disparus depuis l'intervention des gendarmes envoyés par le sous-préfet de Péhé sur ordre du Préfet de Toulépleu. Mes affaires personnelles sont toujours à Mayoubly. Pour le reste, je n'ai de problème avec personne à
Toulépleu.
Gbaha Réné,
exorciste sejournant à Guiglo