UnjCI - Rejet de la candidature de David Mobio - Pourquoi le ministre doit intervenir

Le prochain congrès de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UnjCI) qui aura lieu les 13, 14 et 15 février 2009 aiguise déjà des appétits. Dans le communiqué du Conseil d’administration de l’UnjCI du mercredi 29 janvier 2009, Joseph Anouma, l’un des présidents du Conseil d’administration a rejeté la candidature à la présidence de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UnjCi), de David Gouédan Mobio.

Par ailleurs, sur les trois candidatures présentées, deux ont été retenues. Il s’agit de MM. Criwa Zéli Paulin et Inza Koné Kigbafory. L’invalidation de cette candidature qui est diversement interprétée nous amène à interpeler le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané.
A quelques jours des élections, des clans se préparent et Laurent Tapé Koulou, Directeur Général du Groupe de presse «Le National», au cours d’une conférence de presse, le vendredi 30 janvier 2009 a planté le décor. « On ne peut pas continuer dans l’injustice. L’UnjCI n’est pas un club d’amis ou de copains. Si le ministre n’intervient pas, il n’y aura pas d’élection».

Le communiqué, dans son préambule, stipule que, «concernant la liste conduite par Monsieur David Gouédan Mobio, quelques anomalies ont été relevés : vu les articles 19 et 26 qui ont relevées plus haut, le conseil a noté que la candidature de David Mobio n’a pas répondu aux conditions minimales d’éligibilité fixées par les articles 4 du dispositif électif de l’UnjCI ». Plus loin, Joseph Anouma s’est appuyé sur l’article 14 du règlement intérieur qui stipule en son alinéa 1 que « seul les membres de l’UnjCI régulièrement à jour de leurs cotisations trois mois avant le congrès sont électeurs et éligibles», observant par ailleurs que « dans le cas de Monsieur David Gouedan Mobio, il a présenté les photocopies de ses cartes UnjCI 2004 et 2008, les autres n’ayant pas de papier justificatif prouvant qu’ils sont à jour de leurs cotisations, encore moins de leur appartenance à l’UnjCI». En effet, toujours selon le communiqué, sur les 20 membres de la liste du candidat au lieu de 24 membres comme l’exige l’article 13 des statuts, « dix sont issus des médias d’Etat(Fraternité-Matin et la RTI), quatre sont des structures de communication de la Présidence de la République, deux sont proches du pouvoir (Notre Voie et Prestige Mag), deux sont de l’opposition (Nord-Sud et Le Nouveau Réveil), un journaliste sportif et un journaliste indépendant». Ce sont entre autres, ces motifs qui, selon l’un des présidents de l’union l’ont poussé à désavouer la candidature de David Gouédan Mobio, journaliste à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti).

La réaction ne s’est pas fait attendre. Franck Dally, Directeur de campagne de Mobio, a trouvé « la décision du Président de ce conseil qui est forclos depuis septembre 2008, nulle et de nulle effet », au cours d’une conférence de presse, qu’il a prononcée à la place RFK à la Rti. Il a été soutenu par 3 des 5 membres du Conseil d’administration au nombre desquels, Brou Aka Pascal, Eloi Picard Koré et Eric Cossa qui se sont désolidarisés de la décision du PCA de l’UnjCI.
D’aucuns parlent de cabale contre David Gouedan Mobio, quand d’autres s’appuient sur des textes qui ne font pas l’unanimité au sein du Conseil d’administration. En cette sortie de crise pendant laquelle tous les observateurs ont les yeux rivés sur les journalistes, ci-devant quatrième pouvoir, il faut harmoniser les angles et éviter de faire des frustrés.

Au regard de ce regain de tension qui risque de rendre la corporation ridicule pendant le congrès, le ministre de la Communication Ibrahim Sy Savané aurait selon des sources apaisé l’atmosphère. Ce pour éviter une ambiance délétère au congrès les 13,14 et 15 février 2009. Surtout au sein d’une union.

Sériba koné