Mporé Aimable est accusé d’avoir fait preuve d’une légèreté de nature à jeter le discrédit sur une institution de l’Etat. Le ministre de l’Intérieur, après avoir longuement entendu hier le directeur général de Mtn, M. Mporé Aimable, dans l’affaire qui l’oppose à Mme Bléhon Emilienne épse Gomé Gnohité, alors secrétaire du Président de la République, a décidé de l’expulser de la Côte d’Ivoire (voir communiqué en fac-similé).
Comme indiqué dans le communiqué du ministre de l’Intérieur, lu hier au journal télévisé de 20 h, l’expulsion du DG de Mtn s’appuie sur le fait que M. Mporé a remis un chèque qui était soi-disant destiné à la Présidence de la République à une entreprise qui n’a aucun lien avec cette Institution. Ce dernier a fait preuve d’une légèreté. Pis, il a fait inscrire dans les livres comptables de son entreprise que cet argent a été remis sous forme de «don au Chef de l’Etat». Un tel agissement est un acte grave de nature à «jeter le discrédit sur une institution de la République de la Côte d’Ivoire». L’homme, en effet, avait été saisi par la secrétaire du Président Laurent Gbagbo pour s’entendre dire que le Chef de l’Etat sollicitait de lui une contribution financière en vue d’aider des populations victimes d’intoxication alimentaire dans le village d’Ahounienfoutou. Ainsi que nous le rapportions dans notre édition d’hier, le DG de Mtn, au regard des explications détaillées dans le communiqué du ministère, n’a pas hésité à remettre à la secrétaire, la somme de 65.542.610 f. Et c’est en l’absence de toute réaction du côté de la Présidence que le donateur, Mporé Aimable, aurait démarché pour rencontrer le Président de la République. Lequel, fort surpris de la nouvelle, aurait lui-même fait engager des poursuites judiciaires à l’encontre de sa secrétaire. Non, sans avoir fait reverser par Mme Gnohité au DG de Mtn, lesdits fonds qu’elle continuait de garder par devers elle.
Déférée avant-hier matin en compagnie de Mme Umvviga épse Mété W. Elise, sa complice qu’elle aurait présentée à Mporé comme étant elle aussi en service à la Présidence, Mme Gnohité, interrogée par le procureur de la République, dit ne pas reconnaître les faits d’escroquerie qui lui sont reprochés. Une remise en cause des faits qui augure de chaudes discussions au procès qui s’ouvre mardi, date à laquelle expire le délai accordé à Mporé pour quitter la Côte d’Ivoire. Cette décision ne risque t-elle pas de contrer le déroulement normal du procès prévu le 10 février de Mme Gnohité ? Car l’on pourrait se demander si l’absence à l’audience du principal témoin qu’est Mporé Aimable, ne va pas constituer un obstacle majeur à la manifestation de la vérité.
Qu’en sera-t-il si ce dernier, partie prenante au procès, y est absent ? Les arguments à charge que développera le procureur de la République suffiront-ils à eux seuls pour apporter la contradiction à la prévenue qui dit ne pas reconnaître les faits ?
Landry Kohon
Comme indiqué dans le communiqué du ministre de l’Intérieur, lu hier au journal télévisé de 20 h, l’expulsion du DG de Mtn s’appuie sur le fait que M. Mporé a remis un chèque qui était soi-disant destiné à la Présidence de la République à une entreprise qui n’a aucun lien avec cette Institution. Ce dernier a fait preuve d’une légèreté. Pis, il a fait inscrire dans les livres comptables de son entreprise que cet argent a été remis sous forme de «don au Chef de l’Etat». Un tel agissement est un acte grave de nature à «jeter le discrédit sur une institution de la République de la Côte d’Ivoire». L’homme, en effet, avait été saisi par la secrétaire du Président Laurent Gbagbo pour s’entendre dire que le Chef de l’Etat sollicitait de lui une contribution financière en vue d’aider des populations victimes d’intoxication alimentaire dans le village d’Ahounienfoutou. Ainsi que nous le rapportions dans notre édition d’hier, le DG de Mtn, au regard des explications détaillées dans le communiqué du ministère, n’a pas hésité à remettre à la secrétaire, la somme de 65.542.610 f. Et c’est en l’absence de toute réaction du côté de la Présidence que le donateur, Mporé Aimable, aurait démarché pour rencontrer le Président de la République. Lequel, fort surpris de la nouvelle, aurait lui-même fait engager des poursuites judiciaires à l’encontre de sa secrétaire. Non, sans avoir fait reverser par Mme Gnohité au DG de Mtn, lesdits fonds qu’elle continuait de garder par devers elle.
Déférée avant-hier matin en compagnie de Mme Umvviga épse Mété W. Elise, sa complice qu’elle aurait présentée à Mporé comme étant elle aussi en service à la Présidence, Mme Gnohité, interrogée par le procureur de la République, dit ne pas reconnaître les faits d’escroquerie qui lui sont reprochés. Une remise en cause des faits qui augure de chaudes discussions au procès qui s’ouvre mardi, date à laquelle expire le délai accordé à Mporé pour quitter la Côte d’Ivoire. Cette décision ne risque t-elle pas de contrer le déroulement normal du procès prévu le 10 février de Mme Gnohité ? Car l’on pourrait se demander si l’absence à l’audience du principal témoin qu’est Mporé Aimable, ne va pas constituer un obstacle majeur à la manifestation de la vérité.
Qu’en sera-t-il si ce dernier, partie prenante au procès, y est absent ? Les arguments à charge que développera le procureur de la République suffiront-ils à eux seuls pour apporter la contradiction à la prévenue qui dit ne pas reconnaître les faits ?
Landry Kohon