L’affaire des 65 millions de francs escroqués à la société Mtn est une occasion rêvée pour certains de discréditer l’entourage du président Laurent Gbagbo. Pourtant, tout le monde n’est pas impliqué dans les scandales.
La plus grave sanction qu’un collaborateur d’Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié qui a commis des malversations pouvait craindre, c’était d’être démis de ses fonctions. Il pouvait alors continuer de jouir tranquillement des biens détournés et narguer la population. Avec Gbagbo, les choses ont radicalement changé. Quiconque se livre à des actes délictueux répond devant la justice. Qu’il s’agisse des plus proches collaborateurs du président ou des personnalités ayant en charge la gestion des biens publics, tout le monde est logé à la même enseigne. L’affaire de l’escroquerie de 65 millions FCFA au préjudice de la société de mobile Mtn est venue donner la preuve de la détermination du président Gbagbo à indiquer clairement que les temps ont changé. L’affaire des emplois fictifs à la présidence révélée presque simultanément est venue encore confirmer ce que d’aucuns ont appelé la grande lessive engagée par Laurent Gbagbo.
La secrétaire particulière du président de la République ne bénéficie plus du parapluie atomique qui l’autorise à faire n’importe quoi. La qualité d’agent de la présidence n’est plus le sésame qui ouvre les portes du paradis à quelque individu en mal d’enrichissement facile et rapide.
Mais en même temps, ces deux affaires ont pu faire croire qu’au Palais de la Présidence, il se passe des choses pas très orthodoxes. Une secrétaire qui se livre à des transactions bizarres, une histoire d’emplois fictifs qui éclate au même moment, et on a vite fait de mettre en doute la moralité de tous les collaborateurs du président de la République. Dès lors, on ne se gêne plus du tout pour mettre tous les œufs dans le même panier. On prétend que le président a affecté tel à d’autres fonctions parce qu’il aurait commis des indélicatesses. En jetant ainsi le doute sur la moralité des personnalités dont certaines représentent la Côte d’Ivoire auprès d’autres Etats, on contribue gratuitement à salir l’image du pays. Pourquoi voudrait-on forcément créer de toutes pièces des affaires et y impliquer certaines personnes ? Pourquoi prête-t-on des intentions au président de la République ?
Quand une affaire éclate, il est bon que tout le monde garde la tête froide. Ce qui est vrai, c’est que tout le monde n’est pas pourri autour du chef de l’Etat. Il y a certes des gens qui sont impliqués dans des scandales et que le président se charge d’extirper, mais il y a aussi ceux qui font le travail pour lequel ils sont payés. Et ceux-là ne sont pas les moins nombreux.
Ce qui est également vrai, c’est que l’affectation d’un collaborateur du président à d’autres fonctions ne s’inscrit pas forcément dans une logique de moralisation de la vie publique ou de sanction. Le président peut affecter un collaborateur ailleurs parce qu’il estime que ce dernier peut être plus utile à ce nouveau poste. Ce qui apparaît aux yeux de certains comme une sanction peut être en fait une promotion pour la personne concernée. Une affectation peut aussi procéder d’un souci de renouvellement régulier du personnel. Ce qui est d’ailleurs souhaitable.
C’est ainsi que d’illustres collaborateurs du président Gbagbo remplissent aujourd’hui avec bonheur d’autres missions loin du pays, mais toujours au service du pays. C’est le cas, par exemple, de Tiéti Roch d’Assomption dit Freedom Neruda, qui fut le premier conseiller spécial chargé de la communication, et qui est depuis plusieurs années ambassadeur en république islamique d’Iran. C’est aussi le cas de l’ambassadeur Alcide Djédjé, aujourd’hui représentant permanent de la Côte d’Ivoire aux Nations unies. On n’oubliera pas l’ambassadeur Paul Ayoman qui est aujourd’hui en Espagne après quelques années au Cameroun. Son successeur au Cameroun, Eugène Allou, se situe clairement dans cette logique du président Gbagbo de faire vivre à ses proches collaborateurs de nouvelles expériences.
Et ces cas sont légion. Halte donc aux amalgames et aux accusations faciles.
Augustin Kouyo
La plus grave sanction qu’un collaborateur d’Houphouët-Boigny et d’Henri Konan Bédié qui a commis des malversations pouvait craindre, c’était d’être démis de ses fonctions. Il pouvait alors continuer de jouir tranquillement des biens détournés et narguer la population. Avec Gbagbo, les choses ont radicalement changé. Quiconque se livre à des actes délictueux répond devant la justice. Qu’il s’agisse des plus proches collaborateurs du président ou des personnalités ayant en charge la gestion des biens publics, tout le monde est logé à la même enseigne. L’affaire de l’escroquerie de 65 millions FCFA au préjudice de la société de mobile Mtn est venue donner la preuve de la détermination du président Gbagbo à indiquer clairement que les temps ont changé. L’affaire des emplois fictifs à la présidence révélée presque simultanément est venue encore confirmer ce que d’aucuns ont appelé la grande lessive engagée par Laurent Gbagbo.
La secrétaire particulière du président de la République ne bénéficie plus du parapluie atomique qui l’autorise à faire n’importe quoi. La qualité d’agent de la présidence n’est plus le sésame qui ouvre les portes du paradis à quelque individu en mal d’enrichissement facile et rapide.
Mais en même temps, ces deux affaires ont pu faire croire qu’au Palais de la Présidence, il se passe des choses pas très orthodoxes. Une secrétaire qui se livre à des transactions bizarres, une histoire d’emplois fictifs qui éclate au même moment, et on a vite fait de mettre en doute la moralité de tous les collaborateurs du président de la République. Dès lors, on ne se gêne plus du tout pour mettre tous les œufs dans le même panier. On prétend que le président a affecté tel à d’autres fonctions parce qu’il aurait commis des indélicatesses. En jetant ainsi le doute sur la moralité des personnalités dont certaines représentent la Côte d’Ivoire auprès d’autres Etats, on contribue gratuitement à salir l’image du pays. Pourquoi voudrait-on forcément créer de toutes pièces des affaires et y impliquer certaines personnes ? Pourquoi prête-t-on des intentions au président de la République ?
Quand une affaire éclate, il est bon que tout le monde garde la tête froide. Ce qui est vrai, c’est que tout le monde n’est pas pourri autour du chef de l’Etat. Il y a certes des gens qui sont impliqués dans des scandales et que le président se charge d’extirper, mais il y a aussi ceux qui font le travail pour lequel ils sont payés. Et ceux-là ne sont pas les moins nombreux.
Ce qui est également vrai, c’est que l’affectation d’un collaborateur du président à d’autres fonctions ne s’inscrit pas forcément dans une logique de moralisation de la vie publique ou de sanction. Le président peut affecter un collaborateur ailleurs parce qu’il estime que ce dernier peut être plus utile à ce nouveau poste. Ce qui apparaît aux yeux de certains comme une sanction peut être en fait une promotion pour la personne concernée. Une affectation peut aussi procéder d’un souci de renouvellement régulier du personnel. Ce qui est d’ailleurs souhaitable.
C’est ainsi que d’illustres collaborateurs du président Gbagbo remplissent aujourd’hui avec bonheur d’autres missions loin du pays, mais toujours au service du pays. C’est le cas, par exemple, de Tiéti Roch d’Assomption dit Freedom Neruda, qui fut le premier conseiller spécial chargé de la communication, et qui est depuis plusieurs années ambassadeur en république islamique d’Iran. C’est aussi le cas de l’ambassadeur Alcide Djédjé, aujourd’hui représentant permanent de la Côte d’Ivoire aux Nations unies. On n’oubliera pas l’ambassadeur Paul Ayoman qui est aujourd’hui en Espagne après quelques années au Cameroun. Son successeur au Cameroun, Eugène Allou, se situe clairement dans cette logique du président Gbagbo de faire vivre à ses proches collaborateurs de nouvelles expériences.
Et ces cas sont légion. Halte donc aux amalgames et aux accusations faciles.
Augustin Kouyo