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Économie Publié le mardi 24 février 2009 | Le Temps

Affaires "65 millions de Mtn et avion pirate a l`aéroport Fhb" - Ces signes avant coureur d’une crise qui ne dit pas son nom

Depuis environ un mois, la vie de la République est émaillée par des événements qui commencent à inquiéter bien d`observateurs. Et qui sont à prendre au sérieux. Les faits : Le mercredi 4 février 2009, alors qu`on s`y attendait le moins, un communiqué du porte- parole de la Présidence de la République, Gervais Coulibaly, venait confirmer sur les antennes de la télévision ivoirienne, une affaire de 65 millions de Fcfa qu`une secrétaire de la Présidence de la République avait soutiré indélicatement au Directeur général de la société de téléphonie mobile Mtn, le rwandais Aimable Mporé. Cette sortie de M. Gervais Coulibaly venait ainsi de mettre sur la place publique, l`information qui circulait depuis quelques jours, dans certains milieux de la capitale économique. Après les premières sanctions qui ont consisté en la radiation de l`effectif de la Présidence de Mme Gomé et sa mise à la disposition de la justice, la mise en cause et sa complice Mme Métté de nationalité rwandaise et interprète à ses temps libres, à la Présidence de la République. Elles ont été jugées et condamnées à 5 ans d`emprisonnement ferme. Pendant que le Dg de la société de téléphonie mobile, a été expulsé par le ministre de l`Intérieur. Malgré l`intervention de la Confédération générale des Entreprises de Côte d`Ivoire (Cgeci), dont une délégation officielle conduite par son président Jean Kacou Diagou, a été reçue en audience dans la foulée par le chef de l`Etat ivoirien à Yamoussoukro. Environ deux semaines plus tard, c`est le bureau du Pr. Mamadou Koulibaly, Président de l`Assemblée nationale, une icône du pouvoir Gbagbo, qui est partie en fumée, le samedi 14 février dans la matinée. Par qui et pourquoi ? Les enquêtes en cours, situeront davantage sur les origines de cet incendie. Alors que les Ivoiriens continuaient de spéculer, le lundi 16 février, l`on apprend qu`un jet privé, immatriculé au Nigeria, venait de se poser sur le tamarc de l`aéroport international Félix Houphouët-Boigny d`Abidjan Port-Bouët, avec une fausse autorisation de survol et d`atterrissage à lui délivrée par les services de l`état-major du Président de la République. Un faux document d`après les démonstrations de M. Jean Kouassi Abonouan, directeur général de l`Autorité nationale de l`aviation civile (Anac). Puisque la vraie autorisation qui était en cours de traitement porte le N°107 / PR/EMP du 16/02/09 et non le : Abidjan. 100/pr/emp/09. Comme indiqué par le commandant de bord Okali,. Depuis, et malgré l`entrée en scène de la diplomatie à Abidjan qui a été très active dans la crise ivoirienne, (sous son Sem. Ebénézer Samokoun), et des dirigeants de la compagnie Arik Air Nigeria, les autorités aéroportuaires ivoiriennes sont restées fermes. L`appareil est non seulement cloué au sol, mais aussi deux complices impliqués dans cette affaire ont été également mis à la disposition de la gendarmerie de l`aéroport, pour nécessité d`enquête. Si dans ces différents dossiers, le gouvernement ivoirien a fait montre d`une certaine fermeté, pour décourager les récidivistes notoires, il va sans dire qu`ils touchent à certains symboles de la République. Il est temps que les sécurocrates et les grandes oreilles montent au créneau. Pour éviter une autre surprise à la Côte d`Ivoire.

Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
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