Il n’a pas raté le coche. Hier, au palais de la culture, profitant de la tribune de la cérémonie d’ouverture du 3ème congrès dentaire international de l’Association des odontologistes et stomatologistes de Côte d’Ivoire (AOSCI), Laurent Gbagbo, président de la République de Côte d’Ivoire, a dévoilé un pan de sa politique de santé qu’il entend appliquer dans les prochains mois. Cette politique qu’il a déclinée en quatre axes stratégiques vise, selon lui, à améliorer l’état de santé de “tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire”.
Devant un parterre de praticiens en médecine, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté d’aller au bout de la reforme qu’il avait initiée en 2002 à travers le vote de la loi sur l’Assurance maladie universelle (AMU). “A cause de la crise, nous n’avons pas pu appliquer cette loi. Mais, nous la ferons après la fin de la crise qui est tout près. Il faut mettre l’AMU en place et ce sera la 1ère chose que nous ferons dès la fin de la crise”, a soutenu Laurent Gbagbo. Pour lui, “que vaut un système de santé, si les malades ne peuvent pas aller devant un médecin pour se faire traiter ?”
La deuxième chose que le président ivoirien entend mettre en œuvre, c’est d’ouvrir une ligne de crédit pour permettre aux médecins du privé comme du public d’avoir le matériel et la formation qu’il faut à la pratique de leur métier. “Un médecin qui n’échange pas avec ses collègues, désapprend. Il nous faut trouver les moyens pour que nos médecins soient à la pointe du savoir et de la technologie. S’il y a un secteur où on doit ouvrir une ligne de crédit pour que les médecins puissent s’installer partout en Côte d’Ivoire et moderniser le système, c’est dans le secteur de la santé. Il faut que le médecin qui s’installe à Ouragahio, Zouan Hounien, M’Bengué, puisse travailler avec des instruments de qualité”, a justifié le chef de l’Etat qui a poursuivi en soutenant : “Je m’engage à ouvrir des lignes de crédit pour moderniser le système sanitaire ivoirien. Le diagnostic c’est bon mais les soins et la guérison, c’est mieux”.
Le troisième axe de la politique sanitaire que Gbagbo propose de faire pour la Côte d’Ivoire, c’est de mettre en place une industrie du médicament. “La Côte d’Ivoire doit développer une véritable industrie du médicament”, soutient-il. A en croire Gbagbo, il faut que la Côte d’Ivoire arrive à maîtriser le circuit de production du médicament en produisant elle-même les médicaments dont elle a besoin. Selon lui, c’est l’une des conditions pour faire reculer et faire disparaître à terme la vente des médicaments dans la rue. A ce niveau, Laurent Gbagbo a publiquement ordonné au ministre de la Santé, Dr. Allah Kouadio Rémi, de mener la guerre à ceux qui vendent les médicaments dans la rue. “Faites la guerre aux médicaments vendus dans la rue Monsieur le ministre. Prenez attache avec vos collègues de l’Intérieur et de la Défense pour faire ce combat”, a ordonné l’orateur qui s’est dit meurtri “quand je vois un malade aller voir la femme ou le monsieur illettré de la rue pour acheter son médicament pour se soigner. Il va même acheter la maladie”.
Enfin, le dernier axe de la nouvelle politique du président de la République est de mener une lutte acharné contre l’insalubrité. Pour lui, c’est la saleté qui apporte la maladie et il faut assainir la ville d’Abidjan et toutes les autres villes de Côte d’Ivoire pour éviter que les gens tombent malade. “L’existence des médecins ne doit pas nous autoriser à tomber malade. Nous devons bien au contraire veiller à ne pas tomber malade”, a conseillé le chef de l’Etat.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Allah Kouadio Rémi a fait remarquer que le thème : “Prévention et qualité des soins en odontostomatologie : quels défis en Afrique ?”, choisi pour ce congrès, rejoint la politique nationale de lutte contre les affections bucco-dentaires telles que décrites dans le Plan national de développement sanitaire 2009-2013. En effet, poursuit le ministre, les objectifs de ce plan visent la réduction visible de l’impact des pathologies bucco-dentaires sur la santé des populations. “Cette vision qui s’appuie sur la prévention par le développement d’une approche intégrée de la réduction des facteurs de risques communs aux maladies chroniques et bucco-dentaires, ne saurait faire l’économie de l’adoption d’une démarche qualité dans les établissements de soins dentaires aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé”, a affirmé le ministre qui a inscrit la perception de l’efficacité de la lutte contre les affections bucco-dentaires dans la démarche qualité qu’il a initiée dans les établissements sanitaires de Côte d’Ivoire.
Les travaux du congrès de l’AOSCI se déroulent au Golf Hôtel et prennent fin le 7 février prochain.
Coulibaly Zié Oumar
Devant un parterre de praticiens en médecine, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté d’aller au bout de la reforme qu’il avait initiée en 2002 à travers le vote de la loi sur l’Assurance maladie universelle (AMU). “A cause de la crise, nous n’avons pas pu appliquer cette loi. Mais, nous la ferons après la fin de la crise qui est tout près. Il faut mettre l’AMU en place et ce sera la 1ère chose que nous ferons dès la fin de la crise”, a soutenu Laurent Gbagbo. Pour lui, “que vaut un système de santé, si les malades ne peuvent pas aller devant un médecin pour se faire traiter ?”
La deuxième chose que le président ivoirien entend mettre en œuvre, c’est d’ouvrir une ligne de crédit pour permettre aux médecins du privé comme du public d’avoir le matériel et la formation qu’il faut à la pratique de leur métier. “Un médecin qui n’échange pas avec ses collègues, désapprend. Il nous faut trouver les moyens pour que nos médecins soient à la pointe du savoir et de la technologie. S’il y a un secteur où on doit ouvrir une ligne de crédit pour que les médecins puissent s’installer partout en Côte d’Ivoire et moderniser le système, c’est dans le secteur de la santé. Il faut que le médecin qui s’installe à Ouragahio, Zouan Hounien, M’Bengué, puisse travailler avec des instruments de qualité”, a justifié le chef de l’Etat qui a poursuivi en soutenant : “Je m’engage à ouvrir des lignes de crédit pour moderniser le système sanitaire ivoirien. Le diagnostic c’est bon mais les soins et la guérison, c’est mieux”.
Le troisième axe de la politique sanitaire que Gbagbo propose de faire pour la Côte d’Ivoire, c’est de mettre en place une industrie du médicament. “La Côte d’Ivoire doit développer une véritable industrie du médicament”, soutient-il. A en croire Gbagbo, il faut que la Côte d’Ivoire arrive à maîtriser le circuit de production du médicament en produisant elle-même les médicaments dont elle a besoin. Selon lui, c’est l’une des conditions pour faire reculer et faire disparaître à terme la vente des médicaments dans la rue. A ce niveau, Laurent Gbagbo a publiquement ordonné au ministre de la Santé, Dr. Allah Kouadio Rémi, de mener la guerre à ceux qui vendent les médicaments dans la rue. “Faites la guerre aux médicaments vendus dans la rue Monsieur le ministre. Prenez attache avec vos collègues de l’Intérieur et de la Défense pour faire ce combat”, a ordonné l’orateur qui s’est dit meurtri “quand je vois un malade aller voir la femme ou le monsieur illettré de la rue pour acheter son médicament pour se soigner. Il va même acheter la maladie”.
Enfin, le dernier axe de la nouvelle politique du président de la République est de mener une lutte acharné contre l’insalubrité. Pour lui, c’est la saleté qui apporte la maladie et il faut assainir la ville d’Abidjan et toutes les autres villes de Côte d’Ivoire pour éviter que les gens tombent malade. “L’existence des médecins ne doit pas nous autoriser à tomber malade. Nous devons bien au contraire veiller à ne pas tomber malade”, a conseillé le chef de l’Etat.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Allah Kouadio Rémi a fait remarquer que le thème : “Prévention et qualité des soins en odontostomatologie : quels défis en Afrique ?”, choisi pour ce congrès, rejoint la politique nationale de lutte contre les affections bucco-dentaires telles que décrites dans le Plan national de développement sanitaire 2009-2013. En effet, poursuit le ministre, les objectifs de ce plan visent la réduction visible de l’impact des pathologies bucco-dentaires sur la santé des populations. “Cette vision qui s’appuie sur la prévention par le développement d’une approche intégrée de la réduction des facteurs de risques communs aux maladies chroniques et bucco-dentaires, ne saurait faire l’économie de l’adoption d’une démarche qualité dans les établissements de soins dentaires aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé”, a affirmé le ministre qui a inscrit la perception de l’efficacité de la lutte contre les affections bucco-dentaires dans la démarche qualité qu’il a initiée dans les établissements sanitaires de Côte d’Ivoire.
Les travaux du congrès de l’AOSCI se déroulent au Golf Hôtel et prennent fin le 7 février prochain.
Coulibaly Zié Oumar