Chassé de ses bureaux par la population de Binao en décembre 2008 après le changement de nom de cette nouvelle sous-préfecture, par décret présidentiel, le 22 novembre 2008, le sous-préfet de Gborouville, Akawa Aka refuse de travailler dans son bureau. Voici les raisons profondes. Le changement de nom de la sous-préfecture de Binao-Boussoué par décret présidentiel le 22 novembre 2008, qui devient désormais Gborouville, n’a pas été du goût de la population de Binao qui a traité le sous-préfet de complicité. Selon notre informateur, le 24 novembre 2008, Kizito, ex-président des cadres de Binao et Akawa Aka, sous-préfet de ladite sous-préfecture sont allés rencontrer les habitants de Binao pour leur expliquer ce changement de nom. Les jeunes de ce village très en colère ont hué et bastonné leur sous-préfet en présence de certains cadres. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont interdit au sous-préfet d’intégrer ses bureaux, pis de ne pas mettre les pieds à Binao. Akawa Aka a son tour, informe son ministère de tutelle de la situation. L’ex président des cadres qui voulait mettre de l’ordre en amenant ces jeunes au calme sera paralysé le 24 novembre 2008. Tout se complique alors pour le sous-préfet de Gborouville. Et pourtant en 2005, les cadres de Boussoué, Binao et les chefs des deux villages ont décidé que Binao et Boussoué ait un seul nom. C’est-à-dire Gborouville, le nom d’une rivière qui sépare les deux villages. Par voie diplomatique, le sous-préfet de Gborouville a intercédé auprès des habitants de Binao pour que la paix revienne entre eux. Il y a eu une relative accalmie. Mais la population de Binao refuse que sur le mur des bureaux de la sous-préfecture figure le nom de Gborouville. Vu cette situation d’insécurité, le sous-préfet de Gborouville, Akawa Aka a préféré travailler à Tiassalé, chef lieu de département en attendant que la paix revienne définitivement.
Bakou Norbert nbak43@yahoo.fr
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