Une bagarre rangée avec armes blanches et armes à feu, selon des sources concordantes, a troublé la tranquillité, le mercredi dernier, à Ahigbé-Koffikro dans le département d'Aboisso. Neuf (09) personnes, apprend t-on, ont été blessées au cours des affrontements. Et un couvre feu a été instauré après l'intervention d'une unité de l'escadron de la gendarmerie d'Aboisso. Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour que de tels affrontements aient lieu ? L'affaire remonte au bras de fer engagé par M. Djéri Diakité, opérateur économique, avec le conseil général d'Aboisso au sujet de la gestion du marché. L'opérateur économique, pour des raisons qui lui sont propres, refusait de rétrocéder la gestion du marché au conseil général comme prévu par la loi. Et ce, malgré l'intervention du corps préfectoral. Le bras de fer qui a connu plusieurs rebondissements et qui a duré plus d'une année, a connu un dénouement le mercredi dernier avec la signature d'un protocole en présence du directeur général du développement local. Djeri Diakité a donc été dessaisi de la gestion du marché. Une partie de la population qui venait ainsi d'avoir gain de cause a aussi réclamé le retrait de la gestion de l'eau à Djéri Diakité au profit du conseil général. Très remontés, des jeunes vont même couper l'eau et exiger la clé du château d'eau à Djéri Diakité. Les partisans de ce dernier ont alors réagi en sonnant l'attaque. De part et d'autre, indiquent nos sources, les manifestants se sont munis de machettes et de fusils de chasse. Bilan des affrontements : 9 blessés dont 6 du côté de Djéri et 3 de l'autre. Le sous-préfet d'Aboisso, M. Coulibaly Sidiki, arrivé, hier à Ahigbé-Koffikro en présence des émissaires du Roi du Sanwi, dit-on, a retiré la clé du château à Djéri Diakité pour la confier à d'autres personnes.
Michel Kabangoué
Michel Kabangoué