Malgré les espoirs suscités, la filière oléagineux ne rencontre pas moins de difficultés en Côte d'Ivoire. Au cours d'une conférence de presse, au Plateau, le Directeur général de Palmci, Angora Tano, a notifié que " depuis 10 ans, la production ivoirienne d'huile de palme est demeurée à 350000 tonnes, quand des pays tels que la Thaïlande, la Malaisie et l'Indonésie sont respectivement à 1,5 million, 17 millions et 20 millions de tonnes alors qu'ils avaient tous le même niveau de production". De son avis, ces résultats enregistrés en 2008 indiquent la grande différence entre les forces de production, mais surtout le niveau de compétitivité. Qui fait la force des pays asiatiques. Aussi, selon le conférencier, la faiblesse constatée au niveau national découle du fait que le coût de transformation en Côte d'Ivoire est 4 à 5 fois plus élevé que dans les nations asiatiques suscitées. Par ailleurs, il a mentionné que le rendement des plantations industrielles ivoiriennes est de 12 tonnes à l'hectare alors qu'il est de 22 tonnes en Asie et de 5 tonnes à l'hectare pour les plantations villageoises contre 18 tonnes pour l'Asie. Evidemment, inscrit dans le système du développement durable, le groupe Sifca dont fait partie la Palmci, propose "le projet redback intégrant la chaîne de valeur de production d'huile raffinée pour développer le métier et réduire le coût de revient de l'ensemble des produits". La crise financière oblige, Angora Tano a indiqué que pour y faire face, le secteur oléagineux doit orienter toutes ses actions vers la compétitivité de tous les acteurs". Aussi, a-t-il conseillé que les industriels baissent les coûts de revient dans les usines de 1ère et 2ème transformations, pour être proches des standards internationaux. Bien sûr, ils ne doivent pas manquer d'investir dans les installations efficientes en améliorant la productivité des ressources et réduire les charges fixes...
P. Tadjau
P. Tadjau
