L`économie cacaoyère durable est au centre d`une pré table ronde qui se tient depuis hier, à Abidjan. Après Accra en 2007, la deuxième table ronde sur l`économie cacaoyère se tiendra du 24 au 26 mars prochain à Trinité-et-Tobacco. En prélude à cette rencontre qui réunira producteurs, consommateurs, industriels du secteur, une pré-table ronde s`est ouverte à Abidjan hier, mardi 10 février. A l`ouverture de cette rencontre d`Abidjan qui est une marque de reconnaissance au premier producteur mondial, le ministre de l`Agriculture, M. Amadou Gon Coulibaly, a jeté un regard sur le secteur. Il a indiqué que l`économie cacaoyère mondiale est caractérisée, ces derniers temps, par une faible présence des pays producteurs aux stades de la transformation et de la consommation. Cette faiblesse, selon lui, pose un problème de partage de la valeur ajoutée de la filière pour une économie cacaoyère durable et équitable pour les 5 à 6 millions de producteurs africains, qui représentent 70 % de la production mondiale. Jetant un regard sur le marché international du cacao et du bilan de la conjoncture cacaoyère mondiale, le ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé une baisse de la production d`environ 45000 à 100000 tonnes. Cependant, dira-t-il, le secteur connaîtra une augmentation de 3,7 % passant de 3,713000 tonnes en 2007 / 2008 à 4, 959000 tonnes en 2012 /2013. Quant aux broyages mondiaux, ils devraient passer, selon le ministre de l`Agriculture, de 3727000 tonnes en 2007 /2008 à 4285000 tonnes en 2012 /2013, soit une augmentation de 2,9% sur la période. Les stocks qui en découleront, à en croire le ministre de l`Agriculture, évolueront à la hausse en passant de 1536000 tonnes en 2007 / 2008 à 2125000 tonnes en 2012 / 2013, de telle sorte que la ratio stocks/ broyages passera de 41% à 50 % au cours de la même période. Comme conséquence de cette situation, le ministre Amadou Gon annonce une baisse qui passera de 1374 Dts tonne en 2007 / 2008 à 1257Dts / tonne en 2012 / 2013. Sur le plan institutionnel, le ministre de l`Agriculture a salué les nombreuses réformes entreprises depuis 1990. Malgré tout, il a soulevé de graves contraintes qui pèsent sur l`économie cacaoyère mondiale, notamment ! la non- maîtrise des différents facteurs susceptibles d`influencer le niveau de production et l`offre mondiale, de cacao, la baisse de la qualité des produits sur le marché, le manque de financement adapté pour la filière…Outre ces défis majeurs à relever, les pays producteurs doivent s`atteler à résoudre les nombreuses menaces liées à la présence de certaines maladies et nuisibles qui affectent la production en termes de quantité et qualité, les normes de plus en plus exigeantes et sévères de sécurité alimentaire et d`éthique en vigueur dans certains pays consommateurs. Face à toutes ces contraintes, il importe, selon le ministre de l`Agriculture, que toutes les parties prenantes de l`économie cacaoyère fédèrent leurs efforts pour chercher les voies et moyens à l`effet de parvenir à une économie durable au plan économique, environnemental et social.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Joseph Atoumgbré
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