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Économie Publié le mercredi 11 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Certification du cacao ivoirien : Malick Tohé prend fonction

Nommé récemment par le Premier ministre pour succéder à Madame Acquah, l’actuel premier-vice président du comité de gestion de la filière café- cacao est le nouveau secrétaire exécutif du Système de Suivi du Travail des Enfants–certification Cacao. M. Tohé Malick Adam a pris fonction le mercredi 4 février 2009.

Face à l’épée de Damoclès qui planait sur le cacao Ivoirien, a souligné Madame Acquah Assouan Amouan « nous avions noué avec les chocolatiers Américains et Européens, un partenariat afin de certifier la production du cacao sans le travail des enfants esclaves. Ce travail s’est fait en quatre étapes. L’état des lieux a constitué la première étape. La vérification extérieure ou indépendante, la deuxième étape ; la publication de l’enquête nationale, la troisième étape. Cette phase-là, je l’ai aussi bouclée. En décembre dernier, nous étions au département d’Etat à Washington avec tous les ministères impliqués dans cette lutte. Le rapport des vérificateurs indépendants est venu conforter les résultats de notre enquête. Cette étape est aussi passée. Vient la quatrième étape que je considère comme la plus importante. C’est l’étape de la « Rémédiation ». C’est l’étape qui permet de mettre en œuvre les actions de correction. Si nous avons trouvé que les enfants ne sont pas à l’école parce qu’il n’existe pas d’école, ni d’infrastructures, il faut trouver les moyens pour mettre cette école à la disposition des enfants. Si nous avons constaté que les enfants ne vont pas à l’école parce que les parents ignorent les conséquences de la non scolarisation de ceux-ci, ou les conséquences du travail des moins de 17 ans, il nous revient de mettre en place un programme de sensibilisation, de formation pour les parents et les enfants eux-mêmes. C’est vraiment la phase la plus importante. C’est la phase d’action de corrections pour être sûr que même si les enfants doivent travailler, qu’ils le fassent dans des conditions saines et qu’ils fassent un travail qui est de leur âge et de leur force. Nous avons déjà fait le programme d’activité de la campagne 2008-2009, programme d’activités accompagné d’un projet bien sûr qui a été présenté et approuvé par le comité de pilotage. C’est ce programme d’activité qui est présentement mis en oeuvre et que Monsieur TOHE aura la lourde charge de conduire. Je voudrais vraiment remercier le secrétariat du projet composé par les ministères de l’agriculture, de la fonction publique, de la famille, de la femme et des affaires sociales etc. Les partenaires au projet, les ONG et le comité de pilotage présidé évidemment par le Premier ministre. La tâche n’a pas été facile, il faut le dire. Il y a beaucoup d’obstacles, beaucoup d’incompréhensions, beaucoup de frustrations, beaucoup d’humiliations même. Mais je retiens que le plus important, ce sont les résultats que nous avons obtenus aujourd’hui .Aujourd’hui quand vous allez au département d’Etat, quand vous allez au Congrès Américain, on parle de développement rural. C’était ça notre objectif : Démontrer que la problématique du travail des enfants est étroitement liée aux problèmes de développement rural. Et cela est aujourd’hui compris. Tout le monde l’a compris, toutes les enquêtes l’ont révélé et c’est sur cette base que chacun s’engage dans le processus. Ce projet, au niveau national, n’a pas toujours été bien compris. Pourtant, les résultats obtenus ont sauvé notre pays. Certaines personnes pensent qu’on ne peut pas boycotter le cacao de la Côte d’Ivoire. Si c’est possible et ça même déjà commencé. Mais pour d’autres raisons. Pendant la crise nous l’avons vu .Ce sera le cacao du Ghana, ce sera le cacao du Togo, ce sera le cacao du Burkina. Mais ce ne sera pas le cacao de la Côte d’Ivoire même si c’est produit en Côte d’Ivoire. Les industriels continueront d’avoir leur cacao mais, nous, nous perdrons de l’argent. Nos producteurs perdrons de l’argent parce qu’ils seront obligés de brader le cacao, puisque la Côte d’Ivoire ne pourra pas, de façon concrète, exporter son produit d’autant plus que parmi les sept grosses entreprises qui utilisent le cacao mondial, il y a au moins cinq (5) qui sont américaines. Nous avons donc intérêt effectivement à considérer ce marché. Je voudrais dire merci à Malick qui accepte de prendre la relève. J’ai présenté peut-être un tableau sombre, mais il y a un côté plus intéressant. C’est le fait de travailler pour le monde rural. Peut-être parce que je suis agronome. ». Prenant la parole, le nouveau secrétaire exécutif du SSTE-certification cacao, M. TOHE Malick Adam s’est exprimé en ces termes : « Je vous remercie pour votre présence qualitative et quantitative. Cela témoigne de l’intérêt que vous accordez à ce projet d’intérêt national. Même si je viens du secteur privé, j’ai par contre toujours été dans le cacao. Je sais tout ce qui a pu être dit et fait contre le cacao de Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, je prends le projet en charge. Je tiens à remercier Madame Acquah qui m’a précédé et vous tous autour de cette table pour le travail accompli. Je compte sur vous, sur vous tous pour m’aider à conduire cette mission de certification totale à bon port. Avec ce que je viens d’entendre, j’ai le sentiment que je n’aurai pas grand-chose à faire puisque la machine est déjà en marche. L’équipe de madame Acquah a fait l’essentiel. Moi j’arrive, comme on le dirait dans le cacao, pour récolter le fruit de son travail. D’autres personnes auraient pu être choisies à ce poste, mais j’ai été choisi. Aussi je m’engage à faire ce travail avec honneur et plaisir. Je m’engage à faire tout ce qui est possible pour qu’on arrive à la «remédiation»

Source:CICG
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