Hier s’est tenu au Plateau, un atelier de restitution du document de bonnes pratiques et de la charte de bonne conduite en matière de lutte contre le Sida dans le monde du travail. Organisé par la Direction du secteur privé et de la société civile (Dspsc), cet atelier vise «à sensibiliser le monde du travail aux bonnes pratiques de lutte contre le Sida», a indiqué Dr Amoi Sanhou, directeur de cabinet adjoint et représentant Dr Christine Adjobi, ministre de la Lutte contre le Sida. En effet, selon des études faites par l’Onusida en 2005, la Côte d’Ivoire a une séroprévalence dans la population générale de 4,7%, ce qui fait d’elle le pays le plus touché par cette pandémie en Afrique de l’Ouest. Il a donc révélé que c’est près de 5% de la main-d’œuvre qui est affectée dans le monde du travail qui est le moteur du développement économique. Avant d’ajouter que ce taux pourrait atteindre11% d’ici à 2020. Pour le représentant du Pepfar, Versha Patel, la lutte contre le Sida dans le monde du travail est un volet multisectoriel et multidisciplinaire pour mieux protéger et préserver les communautés. Car, dira-t-il, le Vih/sida reste toujours un problème de santé publique. S’agissant de la charte de bonne conduite, Dr Kuyo a déclaré qu’il faut pour l’entreprise ou association patronal «considérer le Sida comme toute autre maladie ou situation grave qui affecte le milieu du travail, offrir aux travailleurs un milieu de travail sain et sécuritaire, reconnaître au travailleur vivant avec le Vih le droit au travail et aux mêmes avantages sociaux que les autres employés». Aussi l’entreprise devra-t-elle «lutter contre toutes formes de discrimination fondée sur le statut sérologique Vih», a ajouté Dr Kuyo.
Grâce Ouattara
Grâce Ouattara
