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Politique Publié le samedi 14 février 2009 | Nord-Sud

Policiers, Gendarmes, Militaires : Des millions pour porter le treillis

Le racket est devenu une institution dans les écoles de formation des Forces de défense et de sécurité. De l’admission à la sortie, en passant par la formation, les élèves soldats et leurs parents payent le prix fort. Tout commence au niveau du concours pour ceux qui veulent devenir policiers, gendarmes ou militaires. Les prix sont étudiés et imposés selon la hauteur des bourses respectives. Les témoignages des victimes et de leurs parents permettent de reconstituer les dépenses totales à prévoir. A la police, la bourse est moins élevée que dans les autres corps. Elle est de 120.000 Fcfa par mois. Mais, pour entrer à l’école de police, les démarcheurs demandent 700.000 Fcfa pour les sous-officiers, 2 millions pour les officiers et 5 millions pour les commissaires. Une fois admis à l’école, les parents doivent encore mettre la main à la poche pour leurs enfants car « la bourse ne peut pas couvrir le séjour ». Le cumul de la bourse au bout des 24 mois s’élève à 2.880.000 Fcfa. L’aide parentale mensuelle s’élève à 30.000 Fcfa (720.000 en 24 mois). Pour couronner le tout, les parents doivent encore s’acquitter de 110.000 Fcfa pour le bal de la promotion. De l’entrée à la sortie, l’élève aura ainsi dépensé au total 4.410.000 Fcfa. A l’école de la gendarmerie, il faut un total de 5.148.000 Fcfa et à l’Efa 6.076.000 Fcfa. Les détails. Pour entrer à école de la gendarmerie nationale, il faut au moins 1.000.000 Fcfa. Mais le supplice ne s’arrête là. Le soldat ne voit presque jamais la couleur de sa bourse de 137.000 Fcfa (3.288.000 Fcfa en 24 mois). De fait, ses parents sont obligés de l’assister à hauteur d’au moins 30.000 Fcfa par mois soit 720.000 Fcfa en 24 mois. Pour le bal de réception des parents et amis la note est de 140.000 Fcfa. Les parents doivent aussi supporter la dernière facture de l’école.

Situation identique à l’Ecole des officiers des forces armées. Ici les sommes sont plus élevées parce que la bourse mensuelle s’élève à 240.000 Fcfa. Au terme des 24 mois de formation, il ne reste plus rien du montant cumulé de 5.700.000 Fcfa. Les parents doivent expédier 50.000 Fcfa chaque mois à leurs enfants. Car les dépenses s’improvisent à tout moment. L’assistance parentale mensuelle se chiffre à au moins 1.200.000 Fcfa. Pour dire au revoir aux stagiaires et leurs parents dans la gaité, il faut organiser un bal de promotion. L’argent de l’organisation cotisé par les élèves est 300.000 Fcfa. Quand ils ont fini de se dire au revoir, la facture, de l’entrée à la sortie, est une fortune de 6.076.000 Fcfa. Ces chiffres reconstitués auprès des parents et agents doivent interpeller ceux qui ont en charge la gestion de la grande muette. Car, ce racket se pratique certes à l’abri des regards indiscrets et en toute impunité à cause du statut des victimes qui ne peuvent le dénoncer publiquement. Mais, ses conséquences sont bien visibles et dommageables pour l’ensemble de la société. Cette pratique instaure un esprit mercantiliste chez ceux qui doivent aider à faire appliquer la loi et servir le pays. Cela est dangereux.


Bahi K.
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