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Politique Publié le lundi 16 février 2009 | Notre Voie

A propos de l`élection présidentielle - Fologo : "Certains veulent le pouvoir pour le remettre à l`extérieur"

Les populations du département de Soubré dans toutes leurs diversités ont célébré Laurent Dona Fologo, président du Conseil économique et social. C’était samedi à Yopougon.

Le “forum de réflexion et d'action pour Soubré” a organisé une cérémonie d'hommage au président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo. C'était samedi dernier au stade de la BAE à Yopoupon. A cette occasion, M. Fologo a fait le tour de l'actualité sociopolitique.


“Ils veulent le pouvoir pour l'extérieur”

Laurent Dona Fologo a salué la vision du président Laurent Gbagbo pour la Côte d'Ivoire. Il s'est offusqué contre tous ceux qui se plaignent des grands travaux de Yomoussoukro. “Ceux qui se plaignent des travaux de Yamoussoukro faits par le président de la République sont des gens à courte vue. Houphouet-Boigny nous avait prévenus. Nous avons eu une indépendance politique. Elle est nominale et ne fait pas avancer. C'est vous les jeunes qui devez lutter pour l'indépendance économique qui libérera la Côte d'Ivoire”, a-t-il soutenu. Avant de dire que la vision du chef de l'Etat n'est pas un défaut.

Bien au contraire, ceux des dirigeants qui banalisent les chantiers de la capitale politique sont “des politiciens qui veulent vendre le pays à l'extérieur”. “Je dis oui au développement à condition que notre loi fondamentale ne nous soit pas dictée de l'extérieur. Parce que je connais des dirigeants politiques qui veulent le pouvoir pour le remettre à leurs amis extérieurs”, a martelé Fologo. Avant d’ajouter que “si à 50 ans, vous faites toujours recrours à votre maître, c'est un sacrilège”.

M. Fologo regrette que ce soit ceux qui sont les premiers à dire que le monde évoue qui refusent de changer.

Parlant justement de changement, le président du Conseil économique et social estime que les leaders politiques doivent se départir des choses anciennes pour vivre les temps nouveaux.



“Houphouet-Boigny n'est plus vendable”

Laurent Dona Fologo a invité la classe politique à tenir compte de la configuration de la population. Parce que l'électorat est aujourd'hui constitué de 60% de jeunes. “Ces jeunes n'ont pas connu Houphouet-Boigny”, a-t-il fait observer. Avant de préciser que : “le temps d'Houphouet est passé. Il faut dire ce que nous-mêmes nous voulons faire.

Notre génération a la chance de connaître les deux faces de la médaille. Quand Sarkozy parle, il ne prononce jamais le nom de De Gaule. Je suis celui qui dit 20 fois le nom d'Houphouet-Boigny parce que Gbagbo pose des actes qui ne déplairaient pas à Houphouet”. M. Fologo qui salue la gouvernance de Houphouet et Gbagbo a estimé que les Ivoiriens doivent oublier la malheureusement parenthèse. Le temps de Bédié et Guéi constitue un vide. Le mandat du président Gbagbo ayant connu des perturbations, Laurent Dona Fologo pense qu'il faut que les Ivoiriens aient le courage pour lui donner un autre mandat.

“Nous devons avoir le courage de donner le pouvoir au meilleur d'entre nous. Au plus courageux d'entre nous. Que les nostalgiques arrêtent”, a-t-il conseillé.

M. Fologo a dit être impressionné par l’endurance de Laurent Gbagbo dans son itinéraire politique.
Il pense que le chef de l'Etat a toujours réfusé de se compromettre avec l'argent.

De plus, pour lui, M. Gbagbo est courageux et à un grand cœur. “Laurent Gbagbo n'a que faire de l'argent. Il est le contraire de Arpagon. Le personnage avare de Molière. Laurent Gbagbo ne s'est pas battu pour faire comme ses devanciers. Je ne me dédouane pas. C'est vrai. Nous étions dans la même cabine”, a reconnu Fologo. Comme pour narguer Bédié, Fologo a lâché : “Gbagbo c'est le courage. Pendant 25 ans, il s'est opposé à un monument, Houphouet-Boigny. Il fallait le faire. Le seul parti d'opposition était celui de Laurent Gbagbo. Gbagbo, c'est le courage fait homme. Parce que beaucoup de président, depuis Rome, auraient poursuivi leur chemin ailleurs. On lui a proposé un asile doré. Il a refusé. Il a bravé les canons pour rentrer au pays”. Fologo a poursuivi que pendant plus de 30 ans passés au gouvernement, Sinématiali érigé en Sous-préfecture n'est pas devenu chef-lieu de département. On lui retorquait toujours que sa ville natale était trop proche de Korhogo et de Ferké. “Il a fallu Laurent Gbagbo pour que Sinématiali soit département”, a-t-il reconnu. Et son village Peguékaha avoir l'honneur “de recevoir un président de la République”.

A ceux qui pensent que Gbagbo l'aurait acheté, Fologo répond que le chef de l'Etat est un homme humble qui n'a pas de suiveurs.

“Avec Gbagbo, il n'y a ni suiveurs ni suivis. Tout le monde marche côte-à-côte, en bons amis. Je ne suis pas Gbagbo. Je marche avec lui. Et c'est bien ainsi. Son humilité désarme”, a-t-il dit.


Appel à l'unité

Laurent Dona Fologo s'est dit agacé par les divisions qui règnent entre les fils de Soubré. Pour lui, cela ne favorise ni la région ni le président Gbagbo. Il a dit que Soubré n'est pas n'importe quel département. Parce que Soubré est la nouvelle boucle du cacao et abrite une population d'origine diverse. “Votre région a donné à la Côte d'Ivoirre de grands hommes: Charles Donwahi, Christophe Wondji, Zadi Kessi, Miaka Ouretto, Zadi Zaourou. Je dis au Conseil général qu'il faut que l'harmonie revienne vite à Soubré. Si nous, vos amis du Sud, du Nord, de l'Ouest devons vous aider à former un noyau autour du président”.

Fologo a eu le soutien du secrétaire général du FPI, président du Conseil général de Soubré, M. Miaka Ouretto. Qui a loué les qualités et la clairvoyance politique de son aîné Fologo. Il a soutenu que “les élections futures ne sont pas n'importe qu'elles élections. Car elles détermineront l'avenir de la Côte d'Ivoire”.

Delon's Zadé
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