Pour la bonne compréhension de ce qui va suivre, nous croyons utile de préciser ce qu'est un serpent de mer tel que le définit le Petit Larousse :
1)Serpent de mer : très grand animal marin d'existence hypothétique, qui aurait été observé dans l'Océan Indien et le Pacifique ;
2)Sujet qui revient régulièrement dans l'actualité au moment où celle-ci est peu fournie ; histoire qui redevient périodiquement un sujet de conversation.
L'ivoirité a très vite quitté son champ pour être tour à tour cela.
Beaucoup ont parlé de ce concept selon, ce que leur dictait leur imagination parce qu'ils n'ont jamais connu le contenu réel du concept.
Par ailleurs, dès que certains journaux se retrouvaient à court d'idée et qu'ils n'avaient rien pour accrocher leur lectorat, l'ivoirité sortait d'un chapeau pour enrichir (?) les écrits et les propos. Surtout en ce moment où la marche triomphale du Président gène plus d'un !
C'est pourquoi nous osons espérer et croire que l'interview du professeur Bernard Zadi dans Nord-Sud n° 1104 du jeudi 22 janvier 2009 est venue mettre un point final à ce débat hypocrite et vaseux sur l'ivoirité et qu'elle aura sonné le glas de l'interprétation politicienne d'un concept qui aurait dû être notre fierté mais dont des politicards à deux sous, leurs séides et affidés ont fait une arme particulièrement dangereuse et un fonds de commerce politique sordide et criminel visant à dresser une partie de notre société contre une autre pour satisfaire leurs ambitions.
Ainsi, pour attester qu'"un mensonge souvent répété devient vérité", ni les démentis, ni les références aux écrits, propos et discours du Président BEDIE n'ont pu émousser la mauvaise foi et l'ardeur belliqueuse et hypocritement fanatique d'une certaine engeance de politiciens et de leurs suiveurs pour qui la fin justifie TOUS les moyens.
Nous sommes donc étonnés de constater que monsieur CHOI, chargé de suivre dans la neutralité la sortie de crise et les élections en Côte d'Ivoire fasse une intrusion malhabile et partisane en allant déblatérer sur l'ivoirité aux Nations Unies, accusant le concept d'être à l'origine des maux de notre pays.
Ce monsieur sait-il qu'il s'est totalement discrédité en tenant pareils propos alors qu'il ignore tout des problèmes ivoiriens ? Que c'est dommage pour celui-là que nous considérions comme un homme d'envergure se soit ainsi offert au plus offrant.
Dès l'accession du Président BEDIE au pouvoir, de par la monstrueuse volonté de certains, par monts et par vaux, dans les plaines et les vallées, dans les villes, villages et hameaux de Côte d'Ivoire, le tocsin sonnait sans cesse annonçant ce que cette tourbe donnait pour un danger mortel imminent qui allait engloutir la Côte d'Ivoire : l'ivoirité, puisqu'il faut l'appeler par son nom, capable selon ses contempteurs mythomanes, à sa seule évocation, de vider notre pays de la moitié de ses habitants.
Qu'est ce que nous n'avons pas lu et entendu comme inepties débitées par des esprits dérangés, sur l'ivoirité et ses méfaits supposés !
Dans un article paru dans un journal de la place le 31 mars 2006, il était écrit : ''En décidant le 19 septembre 2002 de prendre les armes contre le régime Gbagbo, les rebelles ont évoqué comme raison fondamentale, la crise identitaire, la crise de la citoyenneté matérialisée alors par la CONSTITUTIONNALISATION du concept de l'ivoirité, par la stratification des citoyens en ''Ivoiriens vrais'' d'une part, en ''Ivoiriens de seconde zone'' d'autre part. Ajouté à cela le délit de patronyme, de faciès dont certains citoyens originaires du nord de la Côte d'Ivoire étaient l'objet de la part de certains éléments zélés des forces de l'ordre, sur les routes, lors des contrôles d'identité''.
Cette vision et cette perception délirantes de l'ivoirité nous avait amené à écrie alors :
" Il est dommage que les rebelles, ces preux chevaliers, ces justiciers des temps modernes ne soient livrés à un véritable carnage à Bouaké et à Sakassou, essentiellement sur un peuple précis : les Baoulés.
Nous avons tous en mémoire les massacres sans précédent de populations civiles baoulées, après la vraie fausse libération de cette ville.
Tout le monde sait également quels sont ceux qui prêtaient main forte aux rebelles dans l'exécution de cette monstrueuse et sale besogne.
Aujourd'hui, il est question de restituer les domiciles occupés arbitrairement par les envahisseurs : nous savons tous à qui appartiennent ces maisons et domiciles confisqués.
L'exécution sommaire des neuf danseuses d'Adjanou est également là pour nous rappeler que le patronyme et le faciès ont été les seuls motifs pour s'en prendre à un peuple dont tout le monde sait qu'il est sans doute le moins ''exclusioniste'' des peuples de Côte d'Ivoire ".
En réalité, l'ivoirité a été le prétexte rêvé et trouvé pour la bête et le tribalisme enfouis en chacun en cherchant à faire porter le chapeau à quelqu'un dont l'action politique a, de tout temps, porté sur le bonheur pour son peuple et l'édification d'une nation.
Il suffisait pour s'en convaincre de lire ''Les Chemins de ma vie'' du Président BEDIE à la page 186.
Parlant de notre pays, le Président BEDIE écrit en effet : ''c'est un pays à la fois ouvert au progrès et aux mouvements, mais également enraciné dans ses différentes cultures. L'inde est un des plus vieux peuples de la terre dont les apports religieux et philosophiques contribuent à sa culture nationale. La Côte d'Ivoire, elle, ne dispose pas d'une culture nationale ancienne, elle est en train de la créer à partir de la SYNTHESE ENTRE LES CULTURES DE TOUTES LES ETHNIES composant le pays. Ce n'est que depuis 1960 que nous sommes devenus un Etat et que nous sommes désormais en voie de créer une nation. L'ivoirité naissante est avant tout en devenir''.
Monsieur CHOI devrait lire ''Les Chemins de ma vie'' et particulièrement le passage ci-dessus pour connaître les réalités du pays et la vérité des faits plutôt que d'aller répéter comme un perroquet les âneries que lui servent ceux qui, par égoïsme et une ambition malsaine ont détruit la Côte d'Ivoire.
Malgré ce qui précède, un autre article paru dans un autre journal le 9 mai 2006 osait affirmer : ''En 1999, à la faveur du putch militaire, il ralliait ''le front patriotique''. Un rassemblement hétéroclite de partis et associations à sa solde, tous unis par le lien de l'ivoirité. La doctrine de l'apartheid à l'ivoirienne''.
Nous aimerions bien savoir à partir des écrits du Président BEDIE rapportés supra :
-Où se trouve cet apartheid à l'ivoirienne ?
-Où se trouvent cette hideuse ségrégation et cette exclusion ?
-Où se trouve cette horrible xénophobie ?
-Où se trouvent cette stratification, cette hiérarchisation et cette catégorisation des ethnies ?
-Où se trouvent ces ''Ivoiriens vrais'' et ces ''Ivoiriens de seconde zone'' ?
On voulait abattre un régime et détruire un homme et tout était permis. On se réfugiait donc hypocritement derrière l'ivoirité chantée en chœur avec les maîtres de l'Occident, Français et Belges notamment qui se sont subitement découverts des talents de spécialistes et d'experts en affaires ivoiriennes.
L'ivoirité était alors décliné sur tous les tons excepté le bon.
Cette attitude de nos savants, spécialistes occidentaux avec leurs médias inféodés, n'a fait que jeter de l'huile sur le feu comme s'ils souhaitaient que tous les malheurs frappent notre pays.
Et pourtant, ces experts et ces savants qui vivent dans des pays qui existent depuis des siècles sont incapables de régler les problèmes tribaux qui existent réellement chez eux même s'ils les appellent élégamment ''querelles linguistiques''.
Qui ne se souvient de ce fil belge : ''Côte d'Ivoire, la poudrière identitaire ?''
Les écrits, interviews et propos sentencieux sur notre pays se conteraient eux par milliers.
La presse et les politiciens occidentaux n'ont-il pas désespérément recherché et même souhaité qu'éclate une guerre opposant un sud supposé chrétien et animiste et un nord musulman ?
Ils en ont été pour leurs frais mais n'en démordent toujours pas.
Récemment, écoutant un de ces experts sur une radio mondiale, nous avons été choqué d'entendre de la bouche de ce spécialiste supposé qui parlait de querelles entre ethnies au Nigeria, que c'est comme l'ivoirité en Côte d'Ivoire.
Une autre ''connerie'' de ces gens qui, parce qu'ils ne savent rien d'un pays, croient pourtant tout savoir de ce pays.
Qui, parmi ceux qui écrivaient ces diatribes, ces pamphlets et ces philippiques contre le Président BEDIE, s'est-il donné la peine de rencontrer ce dernier pur connaître sa version des faits.
Aucun ! Cela n'était pas nécessaire puisque qui ne dit rien consent. Or, le Président BEDIE ne disait rien.
Comme mentionné plus haut, il fallait abattre un régime et réduire un homme à néant et on faisait feu de tout bois.
Qui ne se souvient de cette affaire des 18 milliards de l'Union Européenne montée de toute pièce et alimentée par ceux-là dont les seules réalisations en neuf (09) ans de pouvoir ont été d'inaugurer ce qui a été construit avec ces 18 milliards ?
Qui n'a pas encore en mémoire cette sordide et scabreuse histoire de pédophilie inventée par le même journaliste véreux et cupide qui mangeait à tous les râteliers et qui n'a échappé à la prison que grâce à l'impunité institutionnalisée par la refondation ?
Il est donc heureux que des personnes sages, équilibrées et lucides donnent aujourd'hui un éclairage qui réduit en cendre les mensonges et les élucubrations de ceux qui souhaitaient en réalité une guerre civile pour accéder au pouvoir.
Ces êtres diaboliques et pervers qui n'ont en réalité rien d'humain ont créé de toute pièce une ivoirité-exclusion, une ivoirité-apartheid, une ivoirité-stratification ethnique pour assouvir leurs sombres desseins.
Peut-être faudrait-il envisager non seulement d'inciter à la lecture des chemins de ma vie mais aussi de distribuer sous forme de tracts la page 186 de ce livre.
A la vérité, tous les responsables politiques ivoiriens connaissaient le contenu de l'ivoirité prônée par le Président BEDIE.
Le Front Populaire Ivoirien, le FPI, n'écrivait-il pas lors de la table ronde de Linas Marcoussis que ''l'ivoirité, quelle que soit notre ethnie, notre religion, notre région et notre racine est promise à tous, même aux étrangers, pour autant qu'ils embrassent la culture ivoirienne comme beaucoup d'Ivoiriens le font quand ils sont définitivement établis dans leur patrie d'adoption, à l'étranger, par exemple, en France. Autrement dit, en tant que culture distinctive des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens, elle est aux antipodes du tribalisme, de l'ethnocentrisme et du racisme. Les cités grecques ont répandu l'hellénisme en assimilant les étrangers comme Zénon et Kiton et Epicure de Samos qui lui ont donné des lettres de noblesse parvenues jusqu'à nous à travers les âges. Il en sera ainsi de l'ivoirité, au rendez-vous de l'universel, de l'histoire''.
Le FPI précise en outre qu'"il n'existe aucune doctrine collective et admise de l'ivoirité pas plus qu'il n'existe à notre sens de principe général, ni de textes légaux ou réglementaires qui aient pour fondement l'ivoirité ou qui le consacrent formellement.
Cette ivoirité est une fausse querelle, et au pire une VERITABLE ESCROQUERIE MORALE ET INTELLECTUELLE destinée à discréditer aux yeux de l'opinion internationale, l'image de la Côte d'Ivoire, de ses dirigeants et de son peuple''.
Et le FPI d'enfoncer le clou en disant très clairement ''qu'il s'agisse du code de la nationalité, du statut des étrangers, du processus d'identification des personnes, de la question de l'éligibilité à la présidence de la République ou encore de la loi sur le foncier rural, rien ne permet d'affirmer l'existence d'un quelconque lien avec le concept de l'ivoirité".
Nous nous demandons donc pourquoi certains ont continué à se masturber l'esprit pour chercher à trouver à l'ivoirité des tares qu'elle n'a pas.
Concept culturel fédérateur par excellence, l'ivoirité ne saurait donc être un concept juridique source de division que ne peuvent d'ailleurs prouver ses contempteurs les plus acharnés.
Il est tout simplement dommage qu'en son temps, dans un certain Front Républicain, le FPI ait pris le parti de se liguer contre l'intérêt national en le tronquant à souhait parce qu'il fallait présenter le Président BEDIE et le PDCI-RDA sous les traits les plus horribles.
Au sortir de la Table ronde de Linas Marcoussis, nous étions en droit de penser que tous les acteurs politiques allaient unir leur voix pour défendre cette ivoirité originelle qui n'avait rien à voir avec ce que voulaient faire croire certains esprits pervers et diaboliques.
Mais c'était compter sans ceux qui voulaient absolument tenir pour réel cet animal hypothétique à l'existence imaginaire ou qui à court d'idée, d'imagination et de sujet à débattre, trouvaient là un sujet d'actualité pour entretenir leur lectorat tout en sachant que ce sujet était faux.
Heureusement que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et à en triompher quelque dégât qu'aient causé les tromperies et les mensonges véhiculés par des beaux parleurs une certaine presse achetée et inféodée comme certaines radios mondiales qui ont toujours refusé de regarder la vérité en face et de la révéler.
Quelqu'un a dit merci au professeur Zadi Zaourou pour avoir rétabli la vérité historique et la vérité des faits sur l'ivoirité.
Pour notre part, nous ne pouvons pas nous empêcher de le citer in extenso pour que les Ivoiriens qui en auraient été tentés cessent de se culpabiliser éventuellement à propos de quelque chose qui n'a jamais existé :
" Il faut être honnête. Personne ne peut me citer un texte de BEDIE dans lequel il met l'accent sur l'exclusion des gens à partir de l'ivoirité ". Ce n'est pas vrai. BEDIE n'est pas le père de l'ivoirité puisque c'est Niangoran PORQUET qui l'a créé. C'est un concept culturel. Dans mon dernier livre, je dis que c'est une fleur du jardin senghorien qui a fait la promotion de ces mots formés à partir du suffixe ''ité'' comme arabité, sénégalité, francité, malgacité, africanité, et. Cela signifie l'état d'être Arabe, Sénégalais, Malgache ou Africain.
Plus loin, le professeur Zadi Zaourou précise : ''mais est-ce qu'on peut ramener le programme d'un gouvernement à l'opinion d'une ou deux personnalités ? je dis non. Il n'y avait pas une politique d'Etat sous BEDIE consacrant l'exclusion avec comme canal le concept d'ivoirité. Il y avait une cellule comme la CURDIPHE où il y avait des hommes de haut niveau comme NIANGORA BOUAH, Saliou TOURE, Jean-Marie ADIAFFI, LOUCOU Jean-noël, NIAMKEY KOFFI… Ils ont soutenu l'ivoirité mais je n'ais pas vu ces intellectuels là, discriminer les autres Ivoiriens dans leurs discours et par rapport à l'ivoirité. Je les connais tous personnellement et, croyez-moi, ils ne sont nullement tribalistes. Je sais que bien des éléments des Forces de Défense et de Sécurité ont eu à l'égard de nos frères du Nord des comportements inadmissibles. Personne ne peut nier cela ni cautionner cela ".
Concernant justement ces éléments des Forces de Défense et de Sécurité, les langues se délient aujourd'hui et il est établi que ceux qui ont de toute pièce monté des affaires et des histoires pour discréditer le régime et fragiliser le Président BEDIE, ont, ainsi qu'ils ont infiltré les casernes et l'armée, fanatiser ces éléments pour que leur zèle soient à leur paroxysme aux sorties des mosquées et sur les routes pour diaboliser le Président BEDIE et son régime aux yeux de l'opinion internationale et même nationale.
Certains n'ont-ils pas tenté de faire remonter cette ivoirité tronquée, pervertie et avariée au Président HOUPHOUET-BOIGNY lui-même qui en serait le père à travers des propos comme ''je vais frapper le nord dans ce qu'il a d'essentiel'' ou encore ''les enfants de vendeurs de poulet''.
Tout simplement parce que un ou deux individus, originaires du nord, ont été mis en prison à Assabou !
C'est à croire qu'ils étaient les plus intelligents (???), ce qui est fort discutable, de même que l'alpha et l'oméga au nord ! Ce qui n'était d'ailleurs pas le cas.
Nous osons donc espérer que ceux qui ont utilisé l'ivoirité, revue et corrigé par eux comme cheval de bataille pour assouvir leurs sombres et bas instincts trouveront désormais autre chose de leur propre cru si tant est que leur volonté d'opposer les Ivoiriens les uns aux autres est toujours d'actualité.
Vouloir jeter l'opprobre sur autrui, le vouer aux gémonies et le jeter à l'anathème relève d'une vile méchanceté et d'un acte d'une bassesse et d'une vilénie inqualifiable qui ne grandit pas leurs auteurs mais révèle plutôt leur étroite petitesse et leur égoïsme forcené, démoniaque et luciférien !!!
DOUBE BINTY
1)Serpent de mer : très grand animal marin d'existence hypothétique, qui aurait été observé dans l'Océan Indien et le Pacifique ;
2)Sujet qui revient régulièrement dans l'actualité au moment où celle-ci est peu fournie ; histoire qui redevient périodiquement un sujet de conversation.
L'ivoirité a très vite quitté son champ pour être tour à tour cela.
Beaucoup ont parlé de ce concept selon, ce que leur dictait leur imagination parce qu'ils n'ont jamais connu le contenu réel du concept.
Par ailleurs, dès que certains journaux se retrouvaient à court d'idée et qu'ils n'avaient rien pour accrocher leur lectorat, l'ivoirité sortait d'un chapeau pour enrichir (?) les écrits et les propos. Surtout en ce moment où la marche triomphale du Président gène plus d'un !
C'est pourquoi nous osons espérer et croire que l'interview du professeur Bernard Zadi dans Nord-Sud n° 1104 du jeudi 22 janvier 2009 est venue mettre un point final à ce débat hypocrite et vaseux sur l'ivoirité et qu'elle aura sonné le glas de l'interprétation politicienne d'un concept qui aurait dû être notre fierté mais dont des politicards à deux sous, leurs séides et affidés ont fait une arme particulièrement dangereuse et un fonds de commerce politique sordide et criminel visant à dresser une partie de notre société contre une autre pour satisfaire leurs ambitions.
Ainsi, pour attester qu'"un mensonge souvent répété devient vérité", ni les démentis, ni les références aux écrits, propos et discours du Président BEDIE n'ont pu émousser la mauvaise foi et l'ardeur belliqueuse et hypocritement fanatique d'une certaine engeance de politiciens et de leurs suiveurs pour qui la fin justifie TOUS les moyens.
Nous sommes donc étonnés de constater que monsieur CHOI, chargé de suivre dans la neutralité la sortie de crise et les élections en Côte d'Ivoire fasse une intrusion malhabile et partisane en allant déblatérer sur l'ivoirité aux Nations Unies, accusant le concept d'être à l'origine des maux de notre pays.
Ce monsieur sait-il qu'il s'est totalement discrédité en tenant pareils propos alors qu'il ignore tout des problèmes ivoiriens ? Que c'est dommage pour celui-là que nous considérions comme un homme d'envergure se soit ainsi offert au plus offrant.
Dès l'accession du Président BEDIE au pouvoir, de par la monstrueuse volonté de certains, par monts et par vaux, dans les plaines et les vallées, dans les villes, villages et hameaux de Côte d'Ivoire, le tocsin sonnait sans cesse annonçant ce que cette tourbe donnait pour un danger mortel imminent qui allait engloutir la Côte d'Ivoire : l'ivoirité, puisqu'il faut l'appeler par son nom, capable selon ses contempteurs mythomanes, à sa seule évocation, de vider notre pays de la moitié de ses habitants.
Qu'est ce que nous n'avons pas lu et entendu comme inepties débitées par des esprits dérangés, sur l'ivoirité et ses méfaits supposés !
Dans un article paru dans un journal de la place le 31 mars 2006, il était écrit : ''En décidant le 19 septembre 2002 de prendre les armes contre le régime Gbagbo, les rebelles ont évoqué comme raison fondamentale, la crise identitaire, la crise de la citoyenneté matérialisée alors par la CONSTITUTIONNALISATION du concept de l'ivoirité, par la stratification des citoyens en ''Ivoiriens vrais'' d'une part, en ''Ivoiriens de seconde zone'' d'autre part. Ajouté à cela le délit de patronyme, de faciès dont certains citoyens originaires du nord de la Côte d'Ivoire étaient l'objet de la part de certains éléments zélés des forces de l'ordre, sur les routes, lors des contrôles d'identité''.
Cette vision et cette perception délirantes de l'ivoirité nous avait amené à écrie alors :
" Il est dommage que les rebelles, ces preux chevaliers, ces justiciers des temps modernes ne soient livrés à un véritable carnage à Bouaké et à Sakassou, essentiellement sur un peuple précis : les Baoulés.
Nous avons tous en mémoire les massacres sans précédent de populations civiles baoulées, après la vraie fausse libération de cette ville.
Tout le monde sait également quels sont ceux qui prêtaient main forte aux rebelles dans l'exécution de cette monstrueuse et sale besogne.
Aujourd'hui, il est question de restituer les domiciles occupés arbitrairement par les envahisseurs : nous savons tous à qui appartiennent ces maisons et domiciles confisqués.
L'exécution sommaire des neuf danseuses d'Adjanou est également là pour nous rappeler que le patronyme et le faciès ont été les seuls motifs pour s'en prendre à un peuple dont tout le monde sait qu'il est sans doute le moins ''exclusioniste'' des peuples de Côte d'Ivoire ".
En réalité, l'ivoirité a été le prétexte rêvé et trouvé pour la bête et le tribalisme enfouis en chacun en cherchant à faire porter le chapeau à quelqu'un dont l'action politique a, de tout temps, porté sur le bonheur pour son peuple et l'édification d'une nation.
Il suffisait pour s'en convaincre de lire ''Les Chemins de ma vie'' du Président BEDIE à la page 186.
Parlant de notre pays, le Président BEDIE écrit en effet : ''c'est un pays à la fois ouvert au progrès et aux mouvements, mais également enraciné dans ses différentes cultures. L'inde est un des plus vieux peuples de la terre dont les apports religieux et philosophiques contribuent à sa culture nationale. La Côte d'Ivoire, elle, ne dispose pas d'une culture nationale ancienne, elle est en train de la créer à partir de la SYNTHESE ENTRE LES CULTURES DE TOUTES LES ETHNIES composant le pays. Ce n'est que depuis 1960 que nous sommes devenus un Etat et que nous sommes désormais en voie de créer une nation. L'ivoirité naissante est avant tout en devenir''.
Monsieur CHOI devrait lire ''Les Chemins de ma vie'' et particulièrement le passage ci-dessus pour connaître les réalités du pays et la vérité des faits plutôt que d'aller répéter comme un perroquet les âneries que lui servent ceux qui, par égoïsme et une ambition malsaine ont détruit la Côte d'Ivoire.
Malgré ce qui précède, un autre article paru dans un autre journal le 9 mai 2006 osait affirmer : ''En 1999, à la faveur du putch militaire, il ralliait ''le front patriotique''. Un rassemblement hétéroclite de partis et associations à sa solde, tous unis par le lien de l'ivoirité. La doctrine de l'apartheid à l'ivoirienne''.
Nous aimerions bien savoir à partir des écrits du Président BEDIE rapportés supra :
-Où se trouve cet apartheid à l'ivoirienne ?
-Où se trouvent cette hideuse ségrégation et cette exclusion ?
-Où se trouve cette horrible xénophobie ?
-Où se trouvent cette stratification, cette hiérarchisation et cette catégorisation des ethnies ?
-Où se trouvent ces ''Ivoiriens vrais'' et ces ''Ivoiriens de seconde zone'' ?
On voulait abattre un régime et détruire un homme et tout était permis. On se réfugiait donc hypocritement derrière l'ivoirité chantée en chœur avec les maîtres de l'Occident, Français et Belges notamment qui se sont subitement découverts des talents de spécialistes et d'experts en affaires ivoiriennes.
L'ivoirité était alors décliné sur tous les tons excepté le bon.
Cette attitude de nos savants, spécialistes occidentaux avec leurs médias inféodés, n'a fait que jeter de l'huile sur le feu comme s'ils souhaitaient que tous les malheurs frappent notre pays.
Et pourtant, ces experts et ces savants qui vivent dans des pays qui existent depuis des siècles sont incapables de régler les problèmes tribaux qui existent réellement chez eux même s'ils les appellent élégamment ''querelles linguistiques''.
Qui ne se souvient de ce fil belge : ''Côte d'Ivoire, la poudrière identitaire ?''
Les écrits, interviews et propos sentencieux sur notre pays se conteraient eux par milliers.
La presse et les politiciens occidentaux n'ont-il pas désespérément recherché et même souhaité qu'éclate une guerre opposant un sud supposé chrétien et animiste et un nord musulman ?
Ils en ont été pour leurs frais mais n'en démordent toujours pas.
Récemment, écoutant un de ces experts sur une radio mondiale, nous avons été choqué d'entendre de la bouche de ce spécialiste supposé qui parlait de querelles entre ethnies au Nigeria, que c'est comme l'ivoirité en Côte d'Ivoire.
Une autre ''connerie'' de ces gens qui, parce qu'ils ne savent rien d'un pays, croient pourtant tout savoir de ce pays.
Qui, parmi ceux qui écrivaient ces diatribes, ces pamphlets et ces philippiques contre le Président BEDIE, s'est-il donné la peine de rencontrer ce dernier pur connaître sa version des faits.
Aucun ! Cela n'était pas nécessaire puisque qui ne dit rien consent. Or, le Président BEDIE ne disait rien.
Comme mentionné plus haut, il fallait abattre un régime et réduire un homme à néant et on faisait feu de tout bois.
Qui ne se souvient de cette affaire des 18 milliards de l'Union Européenne montée de toute pièce et alimentée par ceux-là dont les seules réalisations en neuf (09) ans de pouvoir ont été d'inaugurer ce qui a été construit avec ces 18 milliards ?
Qui n'a pas encore en mémoire cette sordide et scabreuse histoire de pédophilie inventée par le même journaliste véreux et cupide qui mangeait à tous les râteliers et qui n'a échappé à la prison que grâce à l'impunité institutionnalisée par la refondation ?
Il est donc heureux que des personnes sages, équilibrées et lucides donnent aujourd'hui un éclairage qui réduit en cendre les mensonges et les élucubrations de ceux qui souhaitaient en réalité une guerre civile pour accéder au pouvoir.
Ces êtres diaboliques et pervers qui n'ont en réalité rien d'humain ont créé de toute pièce une ivoirité-exclusion, une ivoirité-apartheid, une ivoirité-stratification ethnique pour assouvir leurs sombres desseins.
Peut-être faudrait-il envisager non seulement d'inciter à la lecture des chemins de ma vie mais aussi de distribuer sous forme de tracts la page 186 de ce livre.
A la vérité, tous les responsables politiques ivoiriens connaissaient le contenu de l'ivoirité prônée par le Président BEDIE.
Le Front Populaire Ivoirien, le FPI, n'écrivait-il pas lors de la table ronde de Linas Marcoussis que ''l'ivoirité, quelle que soit notre ethnie, notre religion, notre région et notre racine est promise à tous, même aux étrangers, pour autant qu'ils embrassent la culture ivoirienne comme beaucoup d'Ivoiriens le font quand ils sont définitivement établis dans leur patrie d'adoption, à l'étranger, par exemple, en France. Autrement dit, en tant que culture distinctive des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens, elle est aux antipodes du tribalisme, de l'ethnocentrisme et du racisme. Les cités grecques ont répandu l'hellénisme en assimilant les étrangers comme Zénon et Kiton et Epicure de Samos qui lui ont donné des lettres de noblesse parvenues jusqu'à nous à travers les âges. Il en sera ainsi de l'ivoirité, au rendez-vous de l'universel, de l'histoire''.
Le FPI précise en outre qu'"il n'existe aucune doctrine collective et admise de l'ivoirité pas plus qu'il n'existe à notre sens de principe général, ni de textes légaux ou réglementaires qui aient pour fondement l'ivoirité ou qui le consacrent formellement.
Cette ivoirité est une fausse querelle, et au pire une VERITABLE ESCROQUERIE MORALE ET INTELLECTUELLE destinée à discréditer aux yeux de l'opinion internationale, l'image de la Côte d'Ivoire, de ses dirigeants et de son peuple''.
Et le FPI d'enfoncer le clou en disant très clairement ''qu'il s'agisse du code de la nationalité, du statut des étrangers, du processus d'identification des personnes, de la question de l'éligibilité à la présidence de la République ou encore de la loi sur le foncier rural, rien ne permet d'affirmer l'existence d'un quelconque lien avec le concept de l'ivoirité".
Nous nous demandons donc pourquoi certains ont continué à se masturber l'esprit pour chercher à trouver à l'ivoirité des tares qu'elle n'a pas.
Concept culturel fédérateur par excellence, l'ivoirité ne saurait donc être un concept juridique source de division que ne peuvent d'ailleurs prouver ses contempteurs les plus acharnés.
Il est tout simplement dommage qu'en son temps, dans un certain Front Républicain, le FPI ait pris le parti de se liguer contre l'intérêt national en le tronquant à souhait parce qu'il fallait présenter le Président BEDIE et le PDCI-RDA sous les traits les plus horribles.
Au sortir de la Table ronde de Linas Marcoussis, nous étions en droit de penser que tous les acteurs politiques allaient unir leur voix pour défendre cette ivoirité originelle qui n'avait rien à voir avec ce que voulaient faire croire certains esprits pervers et diaboliques.
Mais c'était compter sans ceux qui voulaient absolument tenir pour réel cet animal hypothétique à l'existence imaginaire ou qui à court d'idée, d'imagination et de sujet à débattre, trouvaient là un sujet d'actualité pour entretenir leur lectorat tout en sachant que ce sujet était faux.
Heureusement que la vérité finit toujours par rattraper le mensonge et à en triompher quelque dégât qu'aient causé les tromperies et les mensonges véhiculés par des beaux parleurs une certaine presse achetée et inféodée comme certaines radios mondiales qui ont toujours refusé de regarder la vérité en face et de la révéler.
Quelqu'un a dit merci au professeur Zadi Zaourou pour avoir rétabli la vérité historique et la vérité des faits sur l'ivoirité.
Pour notre part, nous ne pouvons pas nous empêcher de le citer in extenso pour que les Ivoiriens qui en auraient été tentés cessent de se culpabiliser éventuellement à propos de quelque chose qui n'a jamais existé :
" Il faut être honnête. Personne ne peut me citer un texte de BEDIE dans lequel il met l'accent sur l'exclusion des gens à partir de l'ivoirité ". Ce n'est pas vrai. BEDIE n'est pas le père de l'ivoirité puisque c'est Niangoran PORQUET qui l'a créé. C'est un concept culturel. Dans mon dernier livre, je dis que c'est une fleur du jardin senghorien qui a fait la promotion de ces mots formés à partir du suffixe ''ité'' comme arabité, sénégalité, francité, malgacité, africanité, et. Cela signifie l'état d'être Arabe, Sénégalais, Malgache ou Africain.
Plus loin, le professeur Zadi Zaourou précise : ''mais est-ce qu'on peut ramener le programme d'un gouvernement à l'opinion d'une ou deux personnalités ? je dis non. Il n'y avait pas une politique d'Etat sous BEDIE consacrant l'exclusion avec comme canal le concept d'ivoirité. Il y avait une cellule comme la CURDIPHE où il y avait des hommes de haut niveau comme NIANGORA BOUAH, Saliou TOURE, Jean-Marie ADIAFFI, LOUCOU Jean-noël, NIAMKEY KOFFI… Ils ont soutenu l'ivoirité mais je n'ais pas vu ces intellectuels là, discriminer les autres Ivoiriens dans leurs discours et par rapport à l'ivoirité. Je les connais tous personnellement et, croyez-moi, ils ne sont nullement tribalistes. Je sais que bien des éléments des Forces de Défense et de Sécurité ont eu à l'égard de nos frères du Nord des comportements inadmissibles. Personne ne peut nier cela ni cautionner cela ".
Concernant justement ces éléments des Forces de Défense et de Sécurité, les langues se délient aujourd'hui et il est établi que ceux qui ont de toute pièce monté des affaires et des histoires pour discréditer le régime et fragiliser le Président BEDIE, ont, ainsi qu'ils ont infiltré les casernes et l'armée, fanatiser ces éléments pour que leur zèle soient à leur paroxysme aux sorties des mosquées et sur les routes pour diaboliser le Président BEDIE et son régime aux yeux de l'opinion internationale et même nationale.
Certains n'ont-ils pas tenté de faire remonter cette ivoirité tronquée, pervertie et avariée au Président HOUPHOUET-BOIGNY lui-même qui en serait le père à travers des propos comme ''je vais frapper le nord dans ce qu'il a d'essentiel'' ou encore ''les enfants de vendeurs de poulet''.
Tout simplement parce que un ou deux individus, originaires du nord, ont été mis en prison à Assabou !
C'est à croire qu'ils étaient les plus intelligents (???), ce qui est fort discutable, de même que l'alpha et l'oméga au nord ! Ce qui n'était d'ailleurs pas le cas.
Nous osons donc espérer que ceux qui ont utilisé l'ivoirité, revue et corrigé par eux comme cheval de bataille pour assouvir leurs sombres et bas instincts trouveront désormais autre chose de leur propre cru si tant est que leur volonté d'opposer les Ivoiriens les uns aux autres est toujours d'actualité.
Vouloir jeter l'opprobre sur autrui, le vouer aux gémonies et le jeter à l'anathème relève d'une vile méchanceté et d'un acte d'une bassesse et d'une vilénie inqualifiable qui ne grandit pas leurs auteurs mais révèle plutôt leur étroite petitesse et leur égoïsme forcené, démoniaque et luciférien !!!
DOUBE BINTY