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International Publié le mercredi 18 février 2009 | Fraternité Matin

Mouvements sociaux en France : Les citoyens attendent de Sarkozy un changement de cap

Deux semaines après la mobilisation massive lors de la journée d’action nationale du 29 janvier et une semaine après une prestation télévisée qui n’a pas convaincu, le chef de l’Etat est dans la tourmente. Sa cote de popularité dévisse à nouveau après l’embellie de la présidence européenne. La Guadeloupe et la Martinique sont paralysées par une grève générale contre la cherté de la vie qui menace de s’étendre. Les enseignants-chercheurs sont rejoints dans la rue par des étudiants et des lycéens... cette jeunesse dont tout pouvoir redoute les soulèvements. Pis, sur ces dossiers, le gouvernement a donné l’impression de balbutier, voire de perdre le contrôle. Le sommet social du 18 février est un rendez-vous clé pour toutes les parties. Pour le Président qui campe sur son plan de relance donnant la priorité à l’investissement, l’enjeu est de convaincre les partenaires sociaux de l’intérêt de ses propositions en faveur des classes moyennes et populaires : allègement de l’impôt sur le revenu, hausse des allocations familiales, meilleure indemnisation du chômage partiel, etc.
Pour les syndicats, il s’agit d’arracher le plus de gains possibles dans le sens de la relance de la consommation et de la défense de l’emploi alors que les plans sociaux se succèdent. Le patronat, qui a déjà empoché la suppression annoncée de la taxe professionnelle, voudra éviter toute surenchère dans les promesses. Rendez-vous crucial et délicat, enfin pour les Français, qui ne savent plus vers qui se tourner : s’ils se défient de Sarkozy, le contre-plan de relance du Parti socialiste ne suscite, à voir les enquêtes d’opinion, pas plus d’adhésion... Plus que jamais, ils attendent du concret. D’ailleurs, sans attendre le sommet social du 18 février prochain, sollicité par le Président de la République, les huit organisations ont décidé de fixer un nouveau rendez-vous au gouvernement : le 19 mars, dans la rue, avec les manifestants. Un mot d’ordre relayé hier par les syndicats de la fonction publique appelant les 5,2 millions de fonctionnaires à s’y joindre. Objectif de cet appel : maintenir la pression pour obtenir du gouvernement le fameux «changement de cap».
De quoi s’agit-il? Pêle-mêle, on peut citer l’augmentation des salaires : «Si les ménages n’ont plus les moyens de consommer, la relance ne pourra pas se faire», explique-t-on à Force ouvrière; l’arrêt des réformes non prioritaires: «Avec la crise, les choses ont changé. Par exemple, supprimer un poste de fonctionnaire sur deux est totalement inopportun», plaide Bernard Thibault de la Cgt; mais aussi de mieux soutenir l’emploi, dans tous les secteurs. «Il y a un vrai risque que des emplois économiquement viables en temps normal disparaissent irrémédiablement», selon François Chérèque de la Cfdt. Sans oublier un meilleur encadrement des licenciements, des contreparties aux aides publiques, l’avenir des services publics, etc.



Momo Louis
Correspondant permanent
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