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Art et Culture Publié le mercredi 18 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Contrefaçon des supports piratés - En attendant que l’Etat mette la rue au pas

L’initiative est à saluer. 500.000 supports piratés, d’une valeur de près d’un milliard de Fcfa, saisis dans la période de 2007 à 2008 par la Brigade culturelle de lutte contre la piraterie, ont été incinérés le jeudi 12 février au cimetière d’Abobo. Une action qui implique le Burida. « On ne saisit pas pour garder chez soi. Quand on saisit, il faut incinérer en présence d’une autorité judiciaire », a fait savoir Armand Obou, l’administrateur provisoire du Burida car une loi stipule que les œuvres soient détruites sous contrôle de justice. La cérémonie a donc lieu conformément aux dispositions de l’article 100 de la loi 96-564 du 25 juillet 1996 relative à la protection des œuvres de l’esprit, aux droits des auteurs, des articles interprètes, des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes. Pour l’occasion, le Procureur Sioblo représentait le Procureur de la République quand l’Inspecteur général James Houra représentait le ministre de la Culture Augustin Kouadio Komoé. Au nombre des acteurs culturels invités à ladite cérémonie, l’Unartci présidée par Gadji Céli n’était pas présente. L’administrateur provisoire du Burida a espéré que « les jours qui viennent, l’Etat va essayer de mettre de l’ordre dans la rue ». Une implication qui, si elle sera salutaire, permettra aux artistes qui vont bientôt prendre les commandes au Burida « de vivre de leur art ». En attendant, les pirates courent toujours les rues. Les duplications d’œuvres contrefaites sont le décor des carrefours. « Il faut attaquer le mal par la racine », a indiqué Constant Anagonou, président de la Société civile des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes de Côte d’Ivoire. Mais, sur le terrain et « contre les armes des pirates », les hommes du Commissaire Ouattara Nielbien Francis qui brandissent «grenades, gaz lacrymogènes et matraques » « sont livrés à la vindicte » de leurs adversaires. La dernière opération d’il y a deux semaines des hommes de Ouattara a fait « trois blessés » dans leurs rangs et un de leurs camions a été endommagé. En réponse à la contrefaçon des supports piratés, indique M. Obou, « une ordonnance qui sanctionne les pirates est en préparation sur la table du Gouvernement ». Celle-ci pourra résoudre le problème des condamnations avec sursis assorties d’amende pécuniaire pour une condamnation pure et simple. Sinon, en cas d’arrestation de pirates, « on essaie de trouver des artifices juridiques », explique Armand Obou qui fait comprendre que le commencement de la lutte contre la piraterie est comportemental. « Il faut amener chacun à s’abstenir à utiliser les œuvres piratées».



Koné Saydoo

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