Le samedi 17 janvier 2009, a eu lieu la deuxième édition de la cérémonie de distinction “Haut de Gamme” au Palais de la Culture.
Etaient présents :
Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francopho-nie, qui représentait le chef de l'Etat,
Monsieur le Ministre des Mines et de l'Energie,
Monsieur le Ministre des Nouvelles Technologies,
Madame le Ministre de la Lutte contre le Sida,
Monsieur le Ministre Lia Bi Douayoua,
Madame le chef de Cabinet représentant le Ministre de la Communication,
Madame le Directeur Général de l'Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone,
Monsieur le Directeur général du Palais de la Culture,
Madame le chef de Mission de la BOAD en Côte d'Ivoire,
Monsieur Yao Billy Serges, pseudonyme, Billy Billy, désigné lauréat dans les catégories meilleur artiste de musique Rap et révélation de l'année 2008, lors de son passage a proféré les paroles suivantes : “…Le pays est renversé comme débout cueilli, c'est pourquoi avant ma prestation, il est important que je fasse un accapella. Excusez moi, souffrez de ça... Gna mogo déni, ça c'est pour commencer. Peut-être que si je les insulte là, moi, mon album là, ils ne vont pas pirater. “Gnazé Gbo, Yobo Guéhi, Dagou oh'. Ça fait pitié. Donc le chasseur chasse pour que tout le village mange son gibier. Moi je chante, toi tu manges. L'argent de ce que moi je chante là... dagnin nin là, c'est ça toi tu manges. On dit on vit dans un état de droit et personne ne se dérange. On n'est devenu leur chien... C'est nous on aboie et puis leur caravane passe.... C'est pas eux-mêmes qui ont dit que si vous êtes fâchés là, faites des meeting... mais ne faites pas de casses ? C'est aux alentours de la Présidence qu'on vend nos CD. On se plaint, on nousfrappe. Comme si on marchait pour légaliser un mariage de PD. On est ou ? Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa. Ils ont demandé qu'on libère la ville parce qu'ils savent que il y a cacao là bas. Voilà 10 ans que les pirates nous mènent la vie difficile. Il y a pas quelqu'un pour lever le moindre doigt parce que CD peut pas devenir chocolat. Wadagnin nin encore !”
Cette cérémonie était retransmise en direct sur les antennes de la première chaîne de la RTl qui est présente sur le bouquet Canal Horizon et dont le signal est repris par 40 pays africains. C'est donc une audience de très grande écoute.
Le jury, réuni en session extraordinaire le lundi 19 janvier 2009, a condamné le caractère irrévérencieux des propos de l'artiste. Selon le jury, l'artiste en plus d'être un créateur d'œuvres de l'esprit, se doit d'être un modèle pour sa société. Par ses créations, l'artiste fascine. Par ses qualités humaines, l'artiste incline ses fans à le prendre pour un modèle. C'est d'ailleurs cette double réalité de l'art qui se veut à la fois fascination et instruction qui constitue le vecteur des critères de distinction des “Haut de Gamme”. Cette cérémonie de distinction vise à récompenser, certes les meilleures créations, mais elle n'omet pas l'impact socio psychologique de la création et de l'artiste. Une telle orientation donnée à cette cérémonie de distinction est incompatible avec les propos injurieux tenus par l'artiste Billy Billy.
C'est pourquoi le jury, réuni à l'unanimité de ses membres présents, a pris la décision de déchoir l'artiste de ses prix.
Suite à la décision du jury, l'artiste a fait servir une notification en date du 22 janvier 2009 dans laquelle il fait injonction de lui remettre les sommes promises et de le laisser jouir paisiblement des prix qui lui ont été décernés.
Ce même jour, 22 janvier 2009, le sponsor officiel des “Haut de Gamme” a procédé à la remise des chèques en faveur des lauréats de la deuxième édition.
Le 27 janvier 2009, un courrier dans lequel il reconnaît lui-même avoir tenu des propos un peu vifs, face à une assemblée composée en majorité de cadres et d'autorités administratives et politiques. Monsieur Billy Billy fit part de ses regrets pour son comportement et l'attitude irrespectueuse qui ont pu blesser (selon ses propres termes) l'illustre assistance, mais aussi les organisateurs de cet évènement culturel, c'est-à-dire : le Burida.
Contre toute attente, il assignait sur la base d'une ordonnance n°754/2009 du Président du Tribunal, prise à l'appui d'une requête aux fins de référé d'heure à heure datée du 02 février 2009, le Bureau Ivoirien du Droit d'auteur, initiateur des “Haut de Gamme” ; la société COMIUM et la Banque pour le Financement de l'Agriculture, sponsors des “Haut de Gamme” ; quelques membres du jury : Messieurs Bienvenu Néba, Kouamé Kouadio William Jacob, N'Guessan Gnéhoua Jean-Claude, Pol Dokoui, Sérikpa Benson, Hien Sié, Balliet Bléziri Camille, afin de voir ordonner solidairement aux parties suscitées, la restitution de ses deux titres, des prix intermédiaires que sont la somme de deux millions de trancs cfa et les deux comptes bancaires d'un montant de cinq cent mille trancs cfa ; et ce, sous astreinte comminatoire de cinquante mille trancs cfa par jour de retard, à compter du prononcé de la décision.
Le vendredi 13 février 2009, le juge des référés s'est déclaré compétent pour connaître du présent litige, a mis hors de cause la société COMlIUM et la BF A, déclara partiellement fondé Monsieur Yao Billy Serges dit Billy Billy en son action, ordonna en conséquence au BURIDA, la restitution des lots, sous astreinte de deux cent mille trancs par jour de retard, à compter de la signification de la décision, et la publication de la présente décision dans deux journaux de grande audience.
Le BURIDA, par l'entremise de l'administration provisoire, entend fermement interjeter appel de cette décision, user du privilège qui lui est offert par l'exercice des voies de recours, afin de développer valablement ses arguments devant la cour d'appel ; qu'en outre, il est évident, qu'au-delà du fait que, selon les dires de Monsieur Billy Billy, ses propos aient pu blesser l'illustre assistance présente, et les organisateurs des “Haut de Gamme”, il convient de préciser que le fait d'avoir déclaré lors de la cérémonie et je cite« ... On dit on vit dans un état de droit et personne ne se dérange. On n'est devenu leur chien... C'est nous on aboie et puis leur caravane passe.... C'est pas eux-mêmes qui ont dit que si vous êtes fâchés là, faites des meeting... Mais ne faites pas de casses ? C'est aux alentours de la Présidence qu'on vend nos CD. On se plaint, on nous frappe. Comme si on marchait pour légaliser un mariage de PD. On est ou ? Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa. Ils ont demandé qu'on libère la ville parce qu'ils savent que il y a cacao là bas....”, jette un discrédit certain sur les institutions de la République et leur fonctionnement ; fait auquel le BURIDA ne saurait être associé.
Fait à Abidjan le 17 février 2009 L'Administrateur Provisoire OBOU Armand-Gérard
Etaient présents :
Monsieur le Ministre de la Culture et de la Francopho-nie, qui représentait le chef de l'Etat,
Monsieur le Ministre des Mines et de l'Energie,
Monsieur le Ministre des Nouvelles Technologies,
Madame le Ministre de la Lutte contre le Sida,
Monsieur le Ministre Lia Bi Douayoua,
Madame le chef de Cabinet représentant le Ministre de la Communication,
Madame le Directeur Général de l'Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone,
Monsieur le Directeur général du Palais de la Culture,
Madame le chef de Mission de la BOAD en Côte d'Ivoire,
Monsieur Yao Billy Serges, pseudonyme, Billy Billy, désigné lauréat dans les catégories meilleur artiste de musique Rap et révélation de l'année 2008, lors de son passage a proféré les paroles suivantes : “…Le pays est renversé comme débout cueilli, c'est pourquoi avant ma prestation, il est important que je fasse un accapella. Excusez moi, souffrez de ça... Gna mogo déni, ça c'est pour commencer. Peut-être que si je les insulte là, moi, mon album là, ils ne vont pas pirater. “Gnazé Gbo, Yobo Guéhi, Dagou oh'. Ça fait pitié. Donc le chasseur chasse pour que tout le village mange son gibier. Moi je chante, toi tu manges. L'argent de ce que moi je chante là... dagnin nin là, c'est ça toi tu manges. On dit on vit dans un état de droit et personne ne se dérange. On n'est devenu leur chien... C'est nous on aboie et puis leur caravane passe.... C'est pas eux-mêmes qui ont dit que si vous êtes fâchés là, faites des meeting... mais ne faites pas de casses ? C'est aux alentours de la Présidence qu'on vend nos CD. On se plaint, on nousfrappe. Comme si on marchait pour légaliser un mariage de PD. On est ou ? Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa. Ils ont demandé qu'on libère la ville parce qu'ils savent que il y a cacao là bas. Voilà 10 ans que les pirates nous mènent la vie difficile. Il y a pas quelqu'un pour lever le moindre doigt parce que CD peut pas devenir chocolat. Wadagnin nin encore !”
Cette cérémonie était retransmise en direct sur les antennes de la première chaîne de la RTl qui est présente sur le bouquet Canal Horizon et dont le signal est repris par 40 pays africains. C'est donc une audience de très grande écoute.
Le jury, réuni en session extraordinaire le lundi 19 janvier 2009, a condamné le caractère irrévérencieux des propos de l'artiste. Selon le jury, l'artiste en plus d'être un créateur d'œuvres de l'esprit, se doit d'être un modèle pour sa société. Par ses créations, l'artiste fascine. Par ses qualités humaines, l'artiste incline ses fans à le prendre pour un modèle. C'est d'ailleurs cette double réalité de l'art qui se veut à la fois fascination et instruction qui constitue le vecteur des critères de distinction des “Haut de Gamme”. Cette cérémonie de distinction vise à récompenser, certes les meilleures créations, mais elle n'omet pas l'impact socio psychologique de la création et de l'artiste. Une telle orientation donnée à cette cérémonie de distinction est incompatible avec les propos injurieux tenus par l'artiste Billy Billy.
C'est pourquoi le jury, réuni à l'unanimité de ses membres présents, a pris la décision de déchoir l'artiste de ses prix.
Suite à la décision du jury, l'artiste a fait servir une notification en date du 22 janvier 2009 dans laquelle il fait injonction de lui remettre les sommes promises et de le laisser jouir paisiblement des prix qui lui ont été décernés.
Ce même jour, 22 janvier 2009, le sponsor officiel des “Haut de Gamme” a procédé à la remise des chèques en faveur des lauréats de la deuxième édition.
Le 27 janvier 2009, un courrier dans lequel il reconnaît lui-même avoir tenu des propos un peu vifs, face à une assemblée composée en majorité de cadres et d'autorités administratives et politiques. Monsieur Billy Billy fit part de ses regrets pour son comportement et l'attitude irrespectueuse qui ont pu blesser (selon ses propres termes) l'illustre assistance, mais aussi les organisateurs de cet évènement culturel, c'est-à-dire : le Burida.
Contre toute attente, il assignait sur la base d'une ordonnance n°754/2009 du Président du Tribunal, prise à l'appui d'une requête aux fins de référé d'heure à heure datée du 02 février 2009, le Bureau Ivoirien du Droit d'auteur, initiateur des “Haut de Gamme” ; la société COMIUM et la Banque pour le Financement de l'Agriculture, sponsors des “Haut de Gamme” ; quelques membres du jury : Messieurs Bienvenu Néba, Kouamé Kouadio William Jacob, N'Guessan Gnéhoua Jean-Claude, Pol Dokoui, Sérikpa Benson, Hien Sié, Balliet Bléziri Camille, afin de voir ordonner solidairement aux parties suscitées, la restitution de ses deux titres, des prix intermédiaires que sont la somme de deux millions de trancs cfa et les deux comptes bancaires d'un montant de cinq cent mille trancs cfa ; et ce, sous astreinte comminatoire de cinquante mille trancs cfa par jour de retard, à compter du prononcé de la décision.
Le vendredi 13 février 2009, le juge des référés s'est déclaré compétent pour connaître du présent litige, a mis hors de cause la société COMlIUM et la BF A, déclara partiellement fondé Monsieur Yao Billy Serges dit Billy Billy en son action, ordonna en conséquence au BURIDA, la restitution des lots, sous astreinte de deux cent mille trancs par jour de retard, à compter de la signification de la décision, et la publication de la présente décision dans deux journaux de grande audience.
Le BURIDA, par l'entremise de l'administration provisoire, entend fermement interjeter appel de cette décision, user du privilège qui lui est offert par l'exercice des voies de recours, afin de développer valablement ses arguments devant la cour d'appel ; qu'en outre, il est évident, qu'au-delà du fait que, selon les dires de Monsieur Billy Billy, ses propos aient pu blesser l'illustre assistance présente, et les organisateurs des “Haut de Gamme”, il convient de préciser que le fait d'avoir déclaré lors de la cérémonie et je cite« ... On dit on vit dans un état de droit et personne ne se dérange. On n'est devenu leur chien... C'est nous on aboie et puis leur caravane passe.... C'est pas eux-mêmes qui ont dit que si vous êtes fâchés là, faites des meeting... Mais ne faites pas de casses ? C'est aux alentours de la Présidence qu'on vend nos CD. On se plaint, on nous frappe. Comme si on marchait pour légaliser un mariage de PD. On est ou ? Je me rappelle, quand les rebelles ont pris la ville de Daloa. Ils ont demandé qu'on libère la ville parce qu'ils savent que il y a cacao là bas....”, jette un discrédit certain sur les institutions de la République et leur fonctionnement ; fait auquel le BURIDA ne saurait être associé.
Fait à Abidjan le 17 février 2009 L'Administrateur Provisoire OBOU Armand-Gérard