“Américains noirs et Africains noirs : quels sont les points communs au-delà de la race?", est le thème animé le 17 février dernier, par le professeur Eddy Harris par visioconférence depuis Paris, à l'Ambassade des Etats-Unis à Abidjan. Elle a été suivie par de nombreux étudiants et universitaires à cette occasion. Il s'agit, pour le professeur Eddy Harris, de comprendre les points communs entre les Afro-américain et les Africains noirs. Dans son intervention, il indiquera que les points entre ces deux entités découlent de leurs aspects génétiques et historiques. Pour lui, cela peut se remarquer par la couleur de leur peau, faisant ainsi allusion aux gènes. Expliquant l'aspect historique, il notera que cela est dû à la mémoire collective qui relève de l'esclavage. Selon lui, quatre siècles après, les Noirs ont toujours gardé leurs valeurs identitaires, même si certaines vertus propres à l'Afrique comme la solidarité ont été extirpées pour être remplacées par l'individualisme. D'où la mise en garde du professeur à certains Africains qui pensent que l'avènement de Barack Obama pourra susciter une manne pour le développement des pays africains. "Barack Obama, même s'il est Africain d'origine, a toujours un regard américain, une vision américaine et fera tout pour que l'Amérique conserve son hégémonie dans le monde", a t il averti. L'homme de lettres a lancé à cet effet, un appel à tous les Africains au travail à l'instar de Barack Obama afin de développer leur pays. Donnant son opinion sur les faits qui ont milité en faveur de l'élection de Barack Obama, Eddy Harris a indiqué que l' actuel Président des Etats-Unis a été élu parce qu'il représente un changement, une nouvelle génération et la promotion de l'excellence. Alors que Mc Cain son adversaire, fait penser à la vieille génération, celle de la victimisation de l'esclavage ainsi qu'à la lutte émancipatrice aux Etats-Unis. Après cette visioconférence, des échanges ont permis au public de déceler l'autre point commun des afro-américains et africains noirs. Il s'agit de la paresse. Ce vice que les participants ont considéré comme une gangrène pour les deux sociétés, suscite une paupérisation grandissante. Barack Obama a interpellé récemment ses frères américains à se relever. Les afro-Américains et les Africains noirs sont donc invités au changement de mentalité afin d'aller au développement.
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi
