Kéty Soumahoro, président du cercle de réflexion et d'action de Cocody (CRAC) et par ailleurs directeur général de l'Agence de gestion foncière, et Jacqueline Sirera, directrice générale de la librairie Arte'Lettres sise à la Riviera golf, vont organiser, le 26 février prochain, une soirée de reconnaissance et d'affection à Bernard B. Dadié, écrivain, combattant de la liberté . L'information a été donnée lundi au cours d'un point de presse au centre artistique Bosart attenante à la librairie Arte'Lettres. Selon Jacqueline Sirera, initiatrice de la soirée, les raisons de cette soirée d'hommage à M. Dadié se trouvent dans des motivations d'ordre culturel et dans un souci de "donner de la mémoire à notre société". Pour elle, la culture est l'épine dorsale de toutes les communautés humaines. "Elle les soude, les fortifie et les régule. Nous en avons besoin plus que jamais parce que, du fait du décervèlement colonial des assauts matérialistes de la société de consommation et de son mentor, l'argent, les valeurs humaines se diluent et sedissolvent à tel point que l'entropie règne gravement au détriment de l'ordre social", a expliqué Sirera. En clair, à en croire les organisateurs de cette soirée, le choix de Dadié, c'est une manière pour eux d'amener les Ivoiriens et les africains à se construire une mémoire de ce que l'Afrique a été pour pouvoir aller de l'avant. "Les grands hommes de l'Afrique, soutient Jacqueline Sirera, sont comme tous les grands hommes dans le monde occidental, la sève qui doit irriguer la conscience des citoyens. Il est en Afrique de grands africains que l'Afrique et le monde doivent connaître à jamais." Citant Nicole Vinéciléoni, spécialiste de Bernard Dadié, Sirera pense que "la mémoire d'un peuple doit être entretenue non pas dans le but d'un repli sur le passé, mais avec le souci de l'avenir". En ce qui concerne l'aspect organisation, M. Kéty Souma-horo a signalé que ce sont des acteurs amateurs qui doivent lire les textes de Dadié et les mettre en scène sous la direction artistique de M. Bienvenu Néba. Pour le président du comité d'organisation, la culture "doit être considérée comme le ciment du développement (...) et nous ne devons pas attendre que nos écrivains meurent avant de les célébrer." 150 à 200 personnes sont invitées et "c'est seulement elles qui doivent prendre part à cette soirée d'hommage", a prévenu Kéty Soumahoro.
Coulibaly Zié Oumar
Coulibaly Zié Oumar