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Art et Culture Publié le jeudi 19 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Rentrée culturelle 2009 - Faible visibilité dans le bilan des activités culturelles 2008

« Vous êtes un bon ministre », a traduit hier – salle Ebouclé du Palais de la culture – à l’occasion de la rentrée culturelle du ministère de la Culture et de la Francophonie, Laurent Dona Fologo à l’endroit du premier responsable dudit ministère, Kouadio Komoé Augustin. Un compliment qui demande bien plus à Komoé à titre « imaginatif » pour booster et « valoriser » son ministère comme lui – Fologo – l’avait réussi avec le ministère des sports qu’il a fait passer, sous Félix Houphouët-Boigny, de la 10è place à la 3è dans le classement représentatif des ministères dans le Gouvernement. « Ce sont les hommes qui font les ministères », fait comprendre le Président du Conseil Economique et Social qui représentait, pour l’occasion, le Président de la République, Laurent Gbagbo. Pour lui, la non réalisation des projets Komoé à la tête du MCF est imputée « au non respect du calendrier politique » parce que « la paix qui conditionne tout le reste » quand elle existe « permet aux artistes de travailler tranquillement ». Komoé bénéficiant, selon le président Fologo, du soutien du Président de la République « est sur la bonne voie ». Portant un regard rétrospectif sur les réalisations en 2008, le ministre Komoé a confronté les (ses) « résultats aux objectifs » pour une « plus grande efficacité ». Cela passe, en prime, par l’examen – par le Gouvernement – du projet de loi portant politique culturelle nationale. Vu la nécessité d’examen de ce projet susceptible d’insuffler un développement culturel efficient, le ministère de la Culture et de la Francophonie a fait du document sorti des assises de Grand-Bassam (17, 18, 19 décembre 2007), une référence. « Tout le long de l’année 2008, les actions menées par nos services ont eu pour cadre de référence ce document », a dit le ministre Komoé qui reconnaît que leurs actions au cours de l’exercice 2008 ont connu, certes des réussites, « mais également des échecs ». Ceux-ci dus à des problèmes de dotation budgétaires, des retards dans l’exercice de certaines missions, le non examen des projets et décrets par le Gouvernement. Ce qui peut expliquer le non fonctionnement ou alimentation, malgré la création par décret, du fonds prévu de un milliard en soutien à la culture et à la création artistique et le fonds de soutien à l’industrie cinématographique. Ajouté à la politique culturelle, il cite des échecs dans le cadre de la déconcentration administrative, la décentralisation, le transfert des compétences culturelles aux collectivités locales, la non application du décret de la loi 1996 sur la protection des œuvres de l’esprit, le projet de loi portant code cinématographique de même que celui portant développement de l’industrie du livre en Côte d’Ivoire. Il ajoute deux rendez-vous culturels qui n’ont pu se tenir en 2008 à savoir le Sila (Salon international du livre d’Abidjan) et le Sica (Salon international des industries culturelles d’Abidjan). C’est, en retour, une faible visibilité qui est donnée par le ministre sur les (ses) « succès » s’il faut soustraire, même si cela a pu conduire à des accords de coopération culturelle, les invitations à Cubadisco 2008 et la « Première semaine culturelle dédiée à l’Afrique » à Mexico. Au compte des actes majeurs dans le secteur de la culture - qui profitent aux créateurs - il faut mettre en évidence la réforme du Bureau Ivoirien du Doit d’Auteur et l’organisation, en 2008, des Etats généraux de la propriété intellectuelle pour le renforcement des mesures qui visent à protéger la propriété intellectuelle. Ceci matérialisé, indique le ministre Komoé, par la reprise « pleine et entière » de la coopération avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (Ompi). Au titre de la réhabilitation des sites, beaucoup reste à faire. A l’instar de l’inscription de la ville de Grand-Bassam au patrimoine mondial de l’Unesco, la préservation et (/ou) la réhabilitation des sites ne connaît pas un aboutissement. Les travaux de construction du Musée Jean-Marie Adiaffi de Bettié étant interrompus en attendant « l’affectation des crédits budgétaires complémentaires en vue de l’achèvement en 2009 des travaux », le Musée royal d’Abengourou, ouvert en 2008 au public, est déjà face à des problèmes d’étanchéité même si le ministre rassure : « la construction du Musée d’Art et Tradition d’Afrique se poursuit aux côtés de celle du mémorial Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, Plateau ». Mais, dans le cadre de la promotion du patrimoine culturel, il a annoncé la création de l’Agence nationale de développement culturel et artistique (Ancart). Pour une visibilité en 2009, le ministre a dit se référer, toujours, au document de politique culturelle nationale avec des actions qui vont porter « essentiellement » sur la consolidation des acquis « par un suivi rigoureux des chantiers ouverts en 2008 ». Cependant, la « priorité », pour lui, en 2009 est « l’élaboration du plan de développement culturel ».



Koné Saydoo
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