A l’occasion d’une conférence publique sur le thème «Les langues nationales dans les stratégies d’apprentissage et de scolarisation en Côte d’Ivoire», prononcée, jeudi à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), Pr Séry Edouard, responsable du Projet école intégrée (Pei) au ministère de l’Education nationale, fera cette révélation relative à la valorisation et la promotion des langues nationales : «La constitution et le Code foncier rural, traduits en sénoufo seront bientôt publiés». Il s’agissait pour le conférencier de montrer la pertinence des méthodes pédagogiques et des outils didactiques déployés par le Pei, dans le prolongement des travaux initiés par de nombreux chercheurs ivoiriens sur la valorisation des langues nationales. Ainsi, à l’en croire, le Pei, alliant l’apprentissage général en langues locales et en français, permet désormais aux apprenants de faire le cycle primaire en 5 années plutôt que 6 comme dans le système classique. Etant entendu qu’en première année, les matières sont enseignées en langues nationales pour 70% ; 60% en 2ème année ; 30% en 3ème année. En 4ème et 5ème années, 2 heures de cours sur l’histoire, les civilisations et le patrimoine culturel des aires d’expression des langues sont dispensés. Bien plus, l’expert soutient que la capacité d’assimilation des notions et concepts est plus accrue chez les élèves comprenant aussi bien le français que leur langue maternelle. Toutefois, Pr Séry Edouard précise que «la langue elle-même n’est pas le savoir mais un véhicule de communication de la pensée philosophique, culturelle, religieuse qui participe du développement harmonieux et intégré d’une population». A ce niveau, il est idoine de citer Amadou Hampâté Ba : «Le verbe est créateur, il maintient l’homme dans sa nature profonde. Dès que l’homme change de langue, il change de moule, il se coule dans un autre moule».
«Cette conférence est organisée par l’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf), en prélude à la Journée internationale de la langue maternelle prévue le 21 février», précisera sa directrice générale, Mme Agnès Monnet. Aussi, se félicitera-t-elle de la présence distinguée du Pr Alphonse Voho Sahi, conseiller spécial du Président Laurent Gbagbo, en charge de la culture et de l’éducation et administrateur de la Côte d’Ivoire pour la Francophonie. M. Paul-Marie Kossonou, directeur du Livre et de la Documentation au ministère de la Culture et de la Francophonie, représentant le ministre Augustin Komoé, relevant que «la maîtrise de la langue constitue un facteur d’adaptation sociale, un moyen essentiel de culture et un instrument réel de pouvoir», invite à une appropriation et une action synergique des «acteurs et passeurs de culture» pour des résultats apodictiques. A l’instar de la Constitution et du Code foncier rural.
Remi Coulibaly
«Cette conférence est organisée par l’Agence ivoirienne de coopération francophone (Aicf), en prélude à la Journée internationale de la langue maternelle prévue le 21 février», précisera sa directrice générale, Mme Agnès Monnet. Aussi, se félicitera-t-elle de la présence distinguée du Pr Alphonse Voho Sahi, conseiller spécial du Président Laurent Gbagbo, en charge de la culture et de l’éducation et administrateur de la Côte d’Ivoire pour la Francophonie. M. Paul-Marie Kossonou, directeur du Livre et de la Documentation au ministère de la Culture et de la Francophonie, représentant le ministre Augustin Komoé, relevant que «la maîtrise de la langue constitue un facteur d’adaptation sociale, un moyen essentiel de culture et un instrument réel de pouvoir», invite à une appropriation et une action synergique des «acteurs et passeurs de culture» pour des résultats apodictiques. A l’instar de la Constitution et du Code foncier rural.
Remi Coulibaly