Les journaux de l’opposition ont cru avoir trouvé dans l’affaire opposant le DG de MTN Côte d’Ivoire à une ex- secrétaire du chef de l’Etat et dans celle concernant les emplois fictifs à la présidence de la République, l’occasion de jeter l’opprobre sur le régime de la Refondation. Et pourtant au centre de ces affaires sales se trouvent des hommes et des femmes qui sont au palais présidentiel avant l’avènement du président Gbagbo au pouvoir.
“Rapport top secret du Palais de Gbagbo : 400 agents fictifs payés à la présidence de la République”. C’est le grand titre qui barrait la première page du Nouveau Réveil,le journal du PDCI-RDA. Si la question des emplois fictifs est avérée, le chiffre de 400 est plutôt excessif. Il s’agit, en réalité, de 8 emplois fictifs qui ont été dénichés par les services du directeur de services administratifs. S’il est inadmissible qu’au moment où le pays traverse une situation socioéconomique difficile due à la sale guerre qu’il a connue, 8 individus perçoivent indûment l’argent du contribuable, force est de constater que ce chiffre a été délibérément gonflé à 400 dans le seul but de jeter le discrédit sur le régime de la Refondation.
Par ailleurs, le fait que Le Nouveau Réveil écrive “Rapport top secret du Palais de Gbagbo” montre sa volonté manifeste de nuire au chef de l’Etat. Car le confrère veut faire croire que les emplois fictifs n’existent que depuis que le président Gbagbo est à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Manque de pot pour le journal de Bédié. Le cerveau de cette affaire, en l’occurrence Mme Justine Nebavi, est employée au palais présidentiel depuis 20 ans. C`est-à-dire depuis l’ère Houphouet-Boigny. Elle n’a donc pas été recrutée sous le pouvoir Gbagbo. Or les auditions des mis en cause révèlent que c’est elle qui a introduit au palais le système des emplois fictifs. Et, toujours selon les mêmes sources, elle s’adonne à cette pratique depuis cette époque. Il en est de même pour Mme Gomé mise en cause dans l’affaire d’escroquerie au détriment de MTN. En effet, elle a été recrutée au palais de la Présidence sous Bédié. Elle était alors la secrétaire de Marie Paule Abo, qui assumait les fonctions de conseiller spécial du président Bédié.
Il n’est donc pas juste et honnête de dire que c’est avec président Gbagbo que ces cas de fraude et d’escroquerie sont nés. On devrait plutôt féliciter le président Gbagbo dont l’administration, qui est en train de moraliser la vie publique en Côte d’Ivoire, a éventé le coup. Il a toujours clairement indiqué qu’il ne protégera jamais toute personne qui se rendra coupable de détournement et de malversation fut-elle très proche de lui. Et il tient parole. Et cela n’est pas nouveau. Déjà dans l’opposition, quand l’actuel n°2 des Forces Nouvelles, le ministre Dacoury-Tabley, alors secrétaire national du FPI chargé de l’organisation, avait été arrêté à l’aéroport avec une malette contenant 20 millions FCFA, il avait dignement démissionné de la direction du FPI en vue de répondre de toute responsabilité de ses actes devant la justice. Le président du FPI d’alors, l’actuel chef de l’Etat, ne l’avait guère protégé.
Ce qu’on peut donc reprocher au président Laurent Gbagbo, à l’analyse de tous les scandales qu’on découvre au palais présidentiel, c’est sa trop grande propension à la démocratie. C’est au nom de sa vision de cette démocratie qu’il n’a touché à aucun agent de la présidence quand il a été élu à la tête de l’Etat. En dehors des membres de son cabinet, du directeur financier, son adjoint et du directeur des services administratifs, il a trouvé tout le reste sur place, y compris les serveurs. Même son directeur de cabinet et le secrétaire général de la Présidence qui est le chef de toute l’administration ne sont pas du même bord politique que lui. Mieux, certains services stratégiques sont dirigés par des gens qui sont connus pour leur opposition à sa politique. Cela ne se voit nulle part ailleurs qu’en Côte d’Ivoire. C’est peut être de cela que le président Gbagbo est victime aujourd’hui.
En tout état de cause, il avait prévenu quand il était dans l’opposition qu’il ne “gouvernerait pas la Côte d’Ivoire avec des extraterrestres”, mais avec “les mêmes Ivoiriens”. Seulement, à la différence des autres, il “sanctionnerait ceux qui se rendraient coupables des exactions avérées”. C’est ce qu’il fait. Il reste donc égal à lui-même en ce qu’il est conforme à ses convictions et à sa vision.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
“Rapport top secret du Palais de Gbagbo : 400 agents fictifs payés à la présidence de la République”. C’est le grand titre qui barrait la première page du Nouveau Réveil,le journal du PDCI-RDA. Si la question des emplois fictifs est avérée, le chiffre de 400 est plutôt excessif. Il s’agit, en réalité, de 8 emplois fictifs qui ont été dénichés par les services du directeur de services administratifs. S’il est inadmissible qu’au moment où le pays traverse une situation socioéconomique difficile due à la sale guerre qu’il a connue, 8 individus perçoivent indûment l’argent du contribuable, force est de constater que ce chiffre a été délibérément gonflé à 400 dans le seul but de jeter le discrédit sur le régime de la Refondation.
Par ailleurs, le fait que Le Nouveau Réveil écrive “Rapport top secret du Palais de Gbagbo” montre sa volonté manifeste de nuire au chef de l’Etat. Car le confrère veut faire croire que les emplois fictifs n’existent que depuis que le président Gbagbo est à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Manque de pot pour le journal de Bédié. Le cerveau de cette affaire, en l’occurrence Mme Justine Nebavi, est employée au palais présidentiel depuis 20 ans. C`est-à-dire depuis l’ère Houphouet-Boigny. Elle n’a donc pas été recrutée sous le pouvoir Gbagbo. Or les auditions des mis en cause révèlent que c’est elle qui a introduit au palais le système des emplois fictifs. Et, toujours selon les mêmes sources, elle s’adonne à cette pratique depuis cette époque. Il en est de même pour Mme Gomé mise en cause dans l’affaire d’escroquerie au détriment de MTN. En effet, elle a été recrutée au palais de la Présidence sous Bédié. Elle était alors la secrétaire de Marie Paule Abo, qui assumait les fonctions de conseiller spécial du président Bédié.
Il n’est donc pas juste et honnête de dire que c’est avec président Gbagbo que ces cas de fraude et d’escroquerie sont nés. On devrait plutôt féliciter le président Gbagbo dont l’administration, qui est en train de moraliser la vie publique en Côte d’Ivoire, a éventé le coup. Il a toujours clairement indiqué qu’il ne protégera jamais toute personne qui se rendra coupable de détournement et de malversation fut-elle très proche de lui. Et il tient parole. Et cela n’est pas nouveau. Déjà dans l’opposition, quand l’actuel n°2 des Forces Nouvelles, le ministre Dacoury-Tabley, alors secrétaire national du FPI chargé de l’organisation, avait été arrêté à l’aéroport avec une malette contenant 20 millions FCFA, il avait dignement démissionné de la direction du FPI en vue de répondre de toute responsabilité de ses actes devant la justice. Le président du FPI d’alors, l’actuel chef de l’Etat, ne l’avait guère protégé.
Ce qu’on peut donc reprocher au président Laurent Gbagbo, à l’analyse de tous les scandales qu’on découvre au palais présidentiel, c’est sa trop grande propension à la démocratie. C’est au nom de sa vision de cette démocratie qu’il n’a touché à aucun agent de la présidence quand il a été élu à la tête de l’Etat. En dehors des membres de son cabinet, du directeur financier, son adjoint et du directeur des services administratifs, il a trouvé tout le reste sur place, y compris les serveurs. Même son directeur de cabinet et le secrétaire général de la Présidence qui est le chef de toute l’administration ne sont pas du même bord politique que lui. Mieux, certains services stratégiques sont dirigés par des gens qui sont connus pour leur opposition à sa politique. Cela ne se voit nulle part ailleurs qu’en Côte d’Ivoire. C’est peut être de cela que le président Gbagbo est victime aujourd’hui.
En tout état de cause, il avait prévenu quand il était dans l’opposition qu’il ne “gouvernerait pas la Côte d’Ivoire avec des extraterrestres”, mais avec “les mêmes Ivoiriens”. Seulement, à la différence des autres, il “sanctionnerait ceux qui se rendraient coupables des exactions avérées”. C’est ce qu’il fait. Il reste donc égal à lui-même en ce qu’il est conforme à ses convictions et à sa vision.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr