La deuxième journée de la grève de 72h entreprises par les cadres supérieurs de la santé fait tache d’huile en ce moment CHR de Yamoussoukro. Même les infirmiers et sages-femmes qui se disent non concernés par cette grève ont presque déserté l’hôpital. Le constat a été clair hier. Dès 8h, tous les services étaient presque fermés à l’instar du secrétariat du directeur. Au bureau des entrées on lisait : « Voir secrétariat. » A l’entrée du bureau de l’urgence les patients attendaient toujours. Pour cause, il n’y avait aucun médecin pour assurer le service minimum. Devant les bureaux et la salle d’hospitalisation de la chirurgie, les patients et leurs parents étaient tous confondus et très inquiets. Même les aides soignants n’étaient aussi à leurs postes. Au niveau de la gynécologie, quelques femmes étaient en joie, car affirment-elles grâce à des filles de salle, l’accouchement de leur sœur s’est bien passé sans problème. En chirurgie dentaire, des malades étaient assises les mains à la joue en signe d’un mal aiguë. Mlle Kouamé Sidonie l’une des patientes ne dit pas le contraire : « J’attends depuis 7h30mn et tous les bureaux sont fermés. Une fille de salle m’a guidée vers l’urgence où selon elle, le médecin assurant le service minimum devait appeler le spécialiste dentaire. Là-bas encore, il n’y avait personne », a-t-elle déclaré les larmes aux yeux. En médecine, seul un infirmier était assis derrière les vitres et était envahi par les malades. Là aussi, indique-t-on, il faut avoir un carnet de consultation. Or, le bureau des entrées où paient les carnets sont fermés.
En tout cas, il serait bien séant de la part du gouvernement de réviser sa position à ses engagements vis-à-vis des médecins. Car c’est la population innocente qui subit les conséquences néfastes.
Jacquelin Mintoh.
En tout cas, il serait bien séant de la part du gouvernement de réviser sa position à ses engagements vis-à-vis des médecins. Car c’est la population innocente qui subit les conséquences néfastes.
Jacquelin Mintoh.
