La première édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) exclusivement réservé aux joueurs évoluant dans leurs pays respectifs débutera demain, au stade Houphouet-Boigny, à Abidjan. Juste après la cérémonie d’ouverture marquée par une prestation culturelle, la Côte d’Ivoire, pays organisateur, sera aux prises avec la Zambie. En présence de plusieurs autorités politiques et sportives du continent et d’ailleurs.
Sont annoncés les présidents Blaise Compaoré du Burkina-Faso et Faure Gnassingbé du Togo aux côtés des Présidents Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire et Issa Hayatou de la Confédération africaine de football (Caf). Ils seront les témoins privilégiés de cette manifestation d’envergure que l’on a bien voulu placer sous le sceau de la réconciliation nationale.
Pour un début de tournoi, cette affiche se veut plutôt alléchante. En effet la Côte d’Ivoire et la Zambie sont connues pour la qualité de leur jeu. Sauf que dans ce match du Chan, les Chipolopolo Boys ont la chance d’être à Abidjan avec presque l’ossature de leur équipe nationale A. Là où Kouadio Georges, l’entraîneur ivoirien, a dû monter de toutes pièces une équipe. Une sélection de joueurs dont le palmarès pour la plupart se limite à un tournoi sous-régional, à Bamako, au Mali. «Ce sont certes, des joueurs pour la plupart jeunes et inexpérimentés. Mais ils nourrissent tous l’ambition de se surpasser et de surprendre tous ceux qui ne vendent pas cher leur peau», prévient l’entraîneur Kouadio Georges.
L’équipe ivoirienne, qui est rentrée jeudi nuit de Cotonou, la capitale béninoise, où elle a parachevé sa préparation, a été métamorphosée. Le coach Kouadio est revenu avec des monstres qui n’ont qu’une idée en tête, procurer du bonheur au peuple ivoirien.
Dans ce premier choc du Chan 2009, Kouadio Georges misera sur sa défense composée de Néné Bi Tra, Florent Sahouré, N’Gouan Ruffin et Mansou Kouakou sur les côtés. Il ne négligera surtout pas son milieu de terrain qui a procuré beaucoup de satisfaction et son attaque, qui est capable de déstabiliser n’importe quelle défense adverse. Cependant, les Eléphants, qui ont conscience de la difficulté de leur tâche, devront demeurer concentrés jusqu’au bout. Surtout face à un client nommé les Chipolopolo Boys.
C’est que les Chipolopolo, qui ambitionnent de ravir le trophée, se présentent avec un groupe compact. Un mélange de jeunesse et d’expérience qui impose respect. Et ils sont d’une école qui s’apparente à celle des Ivoiriens avec un jeu fait de créativité et d’improvisation. Des individualités comme le milieu de terrain du Lusaka Dynamos, William Njobu, qui était de la Can 2008, et Mike Poto, le portier titulaire des Chipolopolo, pourront faire la différence.
Paul Bagnini
Kouadio Georges: “Nous vendrons cher notre peau”
Kouadio Georges et ses poulains sont de retour du Bénin depuis hier. Ils y étaient pour parachever, loin des bruits et de la pression, leur préparation. Tout s’est bien passé au pays de Yahi Boni. Hormis Séry Michaêl blessé, tous les autres joueurs se portent bien. D’Okoua Fabrice à Tanoh Jean Jacques en passant par Guéhi Kouko Hilaire, Adou Dago Blaise, Néné Bi Tra, Mansou Kouakou, Karamoko Alassane, N’Goran Kouassi, Konan Rufin, Diomandé Hervé, Mangoua Kessé, tous respirent la grande forme. « Mes garçons sont conscients de la tâche qui les attend. Ils sont disposés à défendre vaillamment les couleurs de la Côte d’Ivoire », dit-il d’emblée. Et de faire savoir qu’il n’a pas sous la main tous les joueurs qu’il souhaitait. Kouadio Georges regrette d’être privé des garçons de qualité comme Gohi Bi Cyriac, N’Gossan Antoine, Olié Koffi Kan, Badra Ali, Serges Wawa et Alli N’Dri. « Ils ont été recrutés pour une aventure professionnelle, à l’étranger. Je n’y peux rien. Dans tous les cas, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Nous vendrons cher notre peau .Avec la bénédiction de Dieu, cette équipe procurera du bonheur à la Côte d’Ivoire ».
Pendant la préparation, Kouadio et son équipe ont mis l’accent sur le plan physique et athlétique « afin que les joueurs puissent tenir les 90 mn sans difficulté majeure. Nous peaufinons aussi le travail collectif et la finition », précise l’entraîneur. Qui affirme redouter toutes les équipes présentes à ce rendez-vous africain. « Nous ne sommes pas les favoris, vu les adversaires en présence ; notamment la Zambie constellée de joueurs ayant participé à la dernière Can au Ghana. L’équipe de la Tanzanie a été de tout temps constituée de joueurs locaux. Il va falloir que nous sortions nos tripes et nos intelligences pour arracher la victoire. Cela est possible car nos joueurs savent se transcender ».
Kouadio Georges qui est un gagneur, un technicien de défi, n’envisage pas du tout l’échec. Il veut rester souverain chez lui, sur les bords de la Lagune Ebrié.
Jean-Baptiste Béhi
Option : Challenges
La première édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) commence par la cérémonie d’ouverture, demain, au stade Houphouet-Boigny. Le Comité d’organisation, dirigé par le président Jacques Bernard Anouma, est fin prêt à relever le défi. L’Etat de Côte d’Ivoire, principal organisateur de la compétition, avec à sa tête le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre, Guillaume Soro, a mis tout en œuvre pour que toutes les délégations se sentent comme chez elles. Cette compétition est, en quelque sorte, un gros challenge pour la Côte d’Ivoire. Un pays dont l’image a été ternie pendant une demie-décennie. Tout a été dit sur ce pays. Certaines mauvaises langues disaient même qu’il n’était plus fréquentable. Pour démontrer le contraire, les Ivoiriens, comme un seul homme, sont debout et prêts à confondre leurs détracteurs. De par leurs comportements quotidiens, ils entendent démontrer aux yeux de tous que la Côte d’Ivoire est et demeure un grand pays hospitalier. A Abidjan comme à Bouaké, en passant par Yamoussoukro, la mobilisation est en marche.
Au niveau de l’accueil, de l’hébergement, du transport et de la restauration, toutes les dispositions ont été prises. Les infrastructures hôtelières ont fait peau neuve. Sans oublier les infrastructures sportives. Le stade Félix Houphouet-Boigny et celui de Bouaké sont flambant neufs, agréables à voir et sont disponibles pour le grand spectacle.
Parlant justement du spectacle, la sélection ivoirienne, conduite par l’entraîneur Kouadio Georges, est prête pour la grande bataille. « Nous vendrons cher notre peau » a-t-elle promis.
Les Eléphants locaux sont conscients que la réussite totale de cette fête dépend en partie d’eux. Si la Côte d’Ivoire est éliminée tôt de la compétition, le public ivoirien videra, sûrement, les gradins. Et la compétition perdra de sa valeur au plan popularité. S’ils vont jusqu’au bout, la fête sera, certainement, totale. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de participer pour participer. Il faut participer pour gagner. Ce défi, les Eléphants doivent le relever. Ils doivent joindre donc l’acte à la parole. Ces joueurs locaux doivent démontrer que les championnats nationaux, notamment celui de Côte d’Ivoire, sont de qualité.
Par Jean-Baptiste Béhi
Ils sont attendus...
Plusieurs joueurs sont attendus lors de ce premier Chan, qui débute demain. En l’absence des professionnels, ces footballeurs locaux mettront à profit cette compétition pour démontrer leur talent et si possible attirer la convoitise des nombreux agents de joueurs qui ont effectué le déplacement. Ainsi, dans l’équipe ivoirienne, l’on doit suivre la prestation de Tanoh Jacques, Guehi Kouko, Mansou Kouakou et Angban Vincent. Tanoh Jacques Alain, le jeune attaquant du Stella Club d’Adjamé, est un poison pour les défenses. Sa vivacité et son adresse devant les buts (il a inscrit trois buts lors de la préparation) constituent ses atouts. Son coéquipier du milieu de terrain, Guehi Kouko Hilaire, est également un joueur sur lequel il faudra compter. Le milieu offensif du Séwé Sport de San Pedro est aussi un bon finisseur puisqu’il a un sens inné du but. Si la défense des Eléphants est impressionnante, elle le doit à son gardien Angban Vincent. Le dernier rempart de l’Asec est doté d’un calme olympien. Il possède une bonne expérience puisqu’il était aux derniers Jeux olympiques de Pékin. Son latéral gauche, Mansou Kouakou, participe également activement au travail défensif. Généreux dans l’effort, il constitue un atout offensif par ses montées.
Au delà des Ivoiriens, d’autres talents seront également en attraction. Pour le Sénégal, il s’agit de Mourchid Lyane. Le meilleur buteur et meilleur joueur du dernier championnat a failli ne pas venir à Abidjan. Convoité par un club turc dans lequel il est allé faire un essai, Lyane a néanmoins décidé de participer au Chan avant tout départ vers l’Occident. L’attaquant de la Liguère est un joueur talentueux. La RD Congo, elle, pourra compter sur Trésor M’Putu. L’attaquant du Tp Mazembé n’est plus à présenter. Plusieurs fois sélectionné en équipe A avec laquelle il a participé à la Can 2006, Trésor a été récemment nominé pour le titre de meilleur joueur africain 2008 évoluant sur le continent. La Tanzanie, quant à elle aura comme atout Joseph Henry. Le milieu de terrain des Simba sera incontestablement l’homme le plus dangereux des Taifa Stars. Joueur très expérimenté, il a souvent porté le brassard de capitaine. Il a décidé de jouer le Chan avant de s’exiler en Norvège où son essai a été concluant. William N’Jobvu de la Zambie sera à suivre. Agé de 22 ans, il est à la fois battant et technique. Il a participé à la Can juniors du Congo (2007), à la Can séniors du Ghana 2008 et aux Jo 2008.
Enfin, les regards seront braqués sur la star montante du Ghana, Oséi Ranfords. Meilleur buteur de la récente Can juniors au Rwanda, l’attaquant des Blacks Satellites est un grand joueur en devenir. Il compte mettre à profit le Chan pour confirmer son talent.
Edgar Yeboué
Sory Diabaté rassure
Ce dimanche, la Côte d’Ivoire prend rendez-vous avec l’Afrique pour l’organisation du championnat d’Afrique des nations des locaux (Chan). La première édition du genre est perçue comme un pari important pour les Ivoiriens. Et ce défi passe par une bonne organisation. C’est ce que Sory Diabaté, le président de la commission organisation, appelle de tous ses vœux : «Nous sommes prêts pour le Chan. Je peux vous assurer que l’organisation va approcher la perfection. C’est ce que le président Anouma et toute l’équipe du Cochan se sont imposés comme défi depuis que la Caf a décidé de confier l’organisation de cette épreuve à la Côte d’Ivoire (…) Nous jouons notre partition et le public doit aussi répondre à l’appel parce que ce sera de beaux spectacles à voir à partir du 22 février». Plusieurs commodités, selon Sory Diabaté, sont offertes au public des stades de Bouaké et d’Abidjan. Entres autres, les tarifs d’entrée au stade, les sites d’entraînement et d’hébergement des équipes.
A Abidjan, au stade Houphouët-Boigny, les tickets d’accès sont à 300 francs CFA, pour les virages, 500 francs pour la tribune lagunaire, 1000 francs pour les latérales et 2000 francs pour les officielles. Au stade de Bouaké, les tarifs sont les mêmes, sauf que la tribune officielle revient deux fois moins chère (1000 francs). Les loges VIP et présidentielles, réservées aux invités de la Fifa, de la Caf et du Cochan. Les terrains d’entraînement et les lieux d’hébergement des équipes hôtes sont répartis de la manière suivante : Les formations du groupe A (à Abidjan): Côte d’Ivoire, Tanzanie, Zambie et Sénégal, ont respectivement comme lieu d’entraînement, le Centre technique national, pour les deux premiers, et Sol Béni, pour les deux derniers. Ceux du groupe B (à Bouaké): Ghana et la Libye, au stade municipal de Yamoussoukro et la RDC et le Zimbabwe, au stade de l’Inphb. Concernant l’hébergement, le comité exécutif de la Caf réside à l’Hôtel Pullman, les arbitres à l’Hôtel Président à Yamoussoukro. De même que les équipes du Ghana et de la Libye. La RDC et le Zimbabwé élisent domicile à l’Hôtel des parlementaires dans la capitale politique ivoirienne. Dans la capitale économique, l’équipe ivoirienne prend ses quartiers dans son nouveau Claire Fontaine, le CTN de Bingerville. Celles du Sénégal et de la Tanzanie ont pour base l’Hôtel du Golf, quand la sélection de la Zambie loge à Ibis Plateau. Et Sory Diabaté de terminer sur une note d’espoir : «Nous pensons qu’avec toutes ces bonnes conditions, joueurs et supporters vont participer à un beau Chan…».
Adam Khalil
Focus : Compaoré, Faure et Gbagbo au stade
La fête sera totale dimanche après-midi, au stade Houphouet-Boigny. En plus du décor et autres prestations artistiques dans un stade Houphouet-Boigny entièrement rénové, le public verra dans la loge officielle, trois hôtes de marque. En l’occurrence les Présidents Blaise Compaoré, de la République du Burkina Faso, et Faure Gnasingbé, de la République du Togo, qui ont décidé de rehausser la manifestation par leur présence aux côtés du Président Laurent Gbagbo. Lequel sera entouré des hautes autorités du football africain, conduites par le président Issa Hayatou de la Caf.
L’information a été donnée officiellement par le Chef de l’Etat, qui recevait hier, à son domicile, l’équipe des Eléphants qui s’apprête à disputer le tout premier trophée du Chan avec sept autres nations sur ses installations, en Côte d’Ivoire. Naturellement, le premier capitaine des équipes ivoiriennes, qui a décidé d’offrir gracieusement l’entrée au stade pour la cérémonie et le match d’ouverture, n’a pas manqué de galvaniser la troupe. «Je sais que vous avez du talent à revendre. Battez-vous, donnez le meilleur de vous afin de faire un bon tournoi. Jouez sans complexe et surtout, soyez de vrais patriotes…», a exhorté le Président Gbagbo, qui n’a pas caché son admiration pour l’entraîneur Kouadio Georges.
Le technicien national, très ému, s’est dit «très heureux d’être reçu par le Président de la République». Kouadio Georges et ses poulains ont promis de tout donner pour être dignes de la Côte d’Ivoire.
Paul Bagnini
Sont annoncés les présidents Blaise Compaoré du Burkina-Faso et Faure Gnassingbé du Togo aux côtés des Présidents Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire et Issa Hayatou de la Confédération africaine de football (Caf). Ils seront les témoins privilégiés de cette manifestation d’envergure que l’on a bien voulu placer sous le sceau de la réconciliation nationale.
Pour un début de tournoi, cette affiche se veut plutôt alléchante. En effet la Côte d’Ivoire et la Zambie sont connues pour la qualité de leur jeu. Sauf que dans ce match du Chan, les Chipolopolo Boys ont la chance d’être à Abidjan avec presque l’ossature de leur équipe nationale A. Là où Kouadio Georges, l’entraîneur ivoirien, a dû monter de toutes pièces une équipe. Une sélection de joueurs dont le palmarès pour la plupart se limite à un tournoi sous-régional, à Bamako, au Mali. «Ce sont certes, des joueurs pour la plupart jeunes et inexpérimentés. Mais ils nourrissent tous l’ambition de se surpasser et de surprendre tous ceux qui ne vendent pas cher leur peau», prévient l’entraîneur Kouadio Georges.
L’équipe ivoirienne, qui est rentrée jeudi nuit de Cotonou, la capitale béninoise, où elle a parachevé sa préparation, a été métamorphosée. Le coach Kouadio est revenu avec des monstres qui n’ont qu’une idée en tête, procurer du bonheur au peuple ivoirien.
Dans ce premier choc du Chan 2009, Kouadio Georges misera sur sa défense composée de Néné Bi Tra, Florent Sahouré, N’Gouan Ruffin et Mansou Kouakou sur les côtés. Il ne négligera surtout pas son milieu de terrain qui a procuré beaucoup de satisfaction et son attaque, qui est capable de déstabiliser n’importe quelle défense adverse. Cependant, les Eléphants, qui ont conscience de la difficulté de leur tâche, devront demeurer concentrés jusqu’au bout. Surtout face à un client nommé les Chipolopolo Boys.
C’est que les Chipolopolo, qui ambitionnent de ravir le trophée, se présentent avec un groupe compact. Un mélange de jeunesse et d’expérience qui impose respect. Et ils sont d’une école qui s’apparente à celle des Ivoiriens avec un jeu fait de créativité et d’improvisation. Des individualités comme le milieu de terrain du Lusaka Dynamos, William Njobu, qui était de la Can 2008, et Mike Poto, le portier titulaire des Chipolopolo, pourront faire la différence.
Paul Bagnini
Kouadio Georges: “Nous vendrons cher notre peau”
Kouadio Georges et ses poulains sont de retour du Bénin depuis hier. Ils y étaient pour parachever, loin des bruits et de la pression, leur préparation. Tout s’est bien passé au pays de Yahi Boni. Hormis Séry Michaêl blessé, tous les autres joueurs se portent bien. D’Okoua Fabrice à Tanoh Jean Jacques en passant par Guéhi Kouko Hilaire, Adou Dago Blaise, Néné Bi Tra, Mansou Kouakou, Karamoko Alassane, N’Goran Kouassi, Konan Rufin, Diomandé Hervé, Mangoua Kessé, tous respirent la grande forme. « Mes garçons sont conscients de la tâche qui les attend. Ils sont disposés à défendre vaillamment les couleurs de la Côte d’Ivoire », dit-il d’emblée. Et de faire savoir qu’il n’a pas sous la main tous les joueurs qu’il souhaitait. Kouadio Georges regrette d’être privé des garçons de qualité comme Gohi Bi Cyriac, N’Gossan Antoine, Olié Koffi Kan, Badra Ali, Serges Wawa et Alli N’Dri. « Ils ont été recrutés pour une aventure professionnelle, à l’étranger. Je n’y peux rien. Dans tous les cas, nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout. Nous vendrons cher notre peau .Avec la bénédiction de Dieu, cette équipe procurera du bonheur à la Côte d’Ivoire ».
Pendant la préparation, Kouadio et son équipe ont mis l’accent sur le plan physique et athlétique « afin que les joueurs puissent tenir les 90 mn sans difficulté majeure. Nous peaufinons aussi le travail collectif et la finition », précise l’entraîneur. Qui affirme redouter toutes les équipes présentes à ce rendez-vous africain. « Nous ne sommes pas les favoris, vu les adversaires en présence ; notamment la Zambie constellée de joueurs ayant participé à la dernière Can au Ghana. L’équipe de la Tanzanie a été de tout temps constituée de joueurs locaux. Il va falloir que nous sortions nos tripes et nos intelligences pour arracher la victoire. Cela est possible car nos joueurs savent se transcender ».
Kouadio Georges qui est un gagneur, un technicien de défi, n’envisage pas du tout l’échec. Il veut rester souverain chez lui, sur les bords de la Lagune Ebrié.
Jean-Baptiste Béhi
Option : Challenges
La première édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) commence par la cérémonie d’ouverture, demain, au stade Houphouet-Boigny. Le Comité d’organisation, dirigé par le président Jacques Bernard Anouma, est fin prêt à relever le défi. L’Etat de Côte d’Ivoire, principal organisateur de la compétition, avec à sa tête le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre, Guillaume Soro, a mis tout en œuvre pour que toutes les délégations se sentent comme chez elles. Cette compétition est, en quelque sorte, un gros challenge pour la Côte d’Ivoire. Un pays dont l’image a été ternie pendant une demie-décennie. Tout a été dit sur ce pays. Certaines mauvaises langues disaient même qu’il n’était plus fréquentable. Pour démontrer le contraire, les Ivoiriens, comme un seul homme, sont debout et prêts à confondre leurs détracteurs. De par leurs comportements quotidiens, ils entendent démontrer aux yeux de tous que la Côte d’Ivoire est et demeure un grand pays hospitalier. A Abidjan comme à Bouaké, en passant par Yamoussoukro, la mobilisation est en marche.
Au niveau de l’accueil, de l’hébergement, du transport et de la restauration, toutes les dispositions ont été prises. Les infrastructures hôtelières ont fait peau neuve. Sans oublier les infrastructures sportives. Le stade Félix Houphouet-Boigny et celui de Bouaké sont flambant neufs, agréables à voir et sont disponibles pour le grand spectacle.
Parlant justement du spectacle, la sélection ivoirienne, conduite par l’entraîneur Kouadio Georges, est prête pour la grande bataille. « Nous vendrons cher notre peau » a-t-elle promis.
Les Eléphants locaux sont conscients que la réussite totale de cette fête dépend en partie d’eux. Si la Côte d’Ivoire est éliminée tôt de la compétition, le public ivoirien videra, sûrement, les gradins. Et la compétition perdra de sa valeur au plan popularité. S’ils vont jusqu’au bout, la fête sera, certainement, totale. Aujourd’hui, il ne s’agit pas de participer pour participer. Il faut participer pour gagner. Ce défi, les Eléphants doivent le relever. Ils doivent joindre donc l’acte à la parole. Ces joueurs locaux doivent démontrer que les championnats nationaux, notamment celui de Côte d’Ivoire, sont de qualité.
Par Jean-Baptiste Béhi
Ils sont attendus...
Plusieurs joueurs sont attendus lors de ce premier Chan, qui débute demain. En l’absence des professionnels, ces footballeurs locaux mettront à profit cette compétition pour démontrer leur talent et si possible attirer la convoitise des nombreux agents de joueurs qui ont effectué le déplacement. Ainsi, dans l’équipe ivoirienne, l’on doit suivre la prestation de Tanoh Jacques, Guehi Kouko, Mansou Kouakou et Angban Vincent. Tanoh Jacques Alain, le jeune attaquant du Stella Club d’Adjamé, est un poison pour les défenses. Sa vivacité et son adresse devant les buts (il a inscrit trois buts lors de la préparation) constituent ses atouts. Son coéquipier du milieu de terrain, Guehi Kouko Hilaire, est également un joueur sur lequel il faudra compter. Le milieu offensif du Séwé Sport de San Pedro est aussi un bon finisseur puisqu’il a un sens inné du but. Si la défense des Eléphants est impressionnante, elle le doit à son gardien Angban Vincent. Le dernier rempart de l’Asec est doté d’un calme olympien. Il possède une bonne expérience puisqu’il était aux derniers Jeux olympiques de Pékin. Son latéral gauche, Mansou Kouakou, participe également activement au travail défensif. Généreux dans l’effort, il constitue un atout offensif par ses montées.
Au delà des Ivoiriens, d’autres talents seront également en attraction. Pour le Sénégal, il s’agit de Mourchid Lyane. Le meilleur buteur et meilleur joueur du dernier championnat a failli ne pas venir à Abidjan. Convoité par un club turc dans lequel il est allé faire un essai, Lyane a néanmoins décidé de participer au Chan avant tout départ vers l’Occident. L’attaquant de la Liguère est un joueur talentueux. La RD Congo, elle, pourra compter sur Trésor M’Putu. L’attaquant du Tp Mazembé n’est plus à présenter. Plusieurs fois sélectionné en équipe A avec laquelle il a participé à la Can 2006, Trésor a été récemment nominé pour le titre de meilleur joueur africain 2008 évoluant sur le continent. La Tanzanie, quant à elle aura comme atout Joseph Henry. Le milieu de terrain des Simba sera incontestablement l’homme le plus dangereux des Taifa Stars. Joueur très expérimenté, il a souvent porté le brassard de capitaine. Il a décidé de jouer le Chan avant de s’exiler en Norvège où son essai a été concluant. William N’Jobvu de la Zambie sera à suivre. Agé de 22 ans, il est à la fois battant et technique. Il a participé à la Can juniors du Congo (2007), à la Can séniors du Ghana 2008 et aux Jo 2008.
Enfin, les regards seront braqués sur la star montante du Ghana, Oséi Ranfords. Meilleur buteur de la récente Can juniors au Rwanda, l’attaquant des Blacks Satellites est un grand joueur en devenir. Il compte mettre à profit le Chan pour confirmer son talent.
Edgar Yeboué
Sory Diabaté rassure
Ce dimanche, la Côte d’Ivoire prend rendez-vous avec l’Afrique pour l’organisation du championnat d’Afrique des nations des locaux (Chan). La première édition du genre est perçue comme un pari important pour les Ivoiriens. Et ce défi passe par une bonne organisation. C’est ce que Sory Diabaté, le président de la commission organisation, appelle de tous ses vœux : «Nous sommes prêts pour le Chan. Je peux vous assurer que l’organisation va approcher la perfection. C’est ce que le président Anouma et toute l’équipe du Cochan se sont imposés comme défi depuis que la Caf a décidé de confier l’organisation de cette épreuve à la Côte d’Ivoire (…) Nous jouons notre partition et le public doit aussi répondre à l’appel parce que ce sera de beaux spectacles à voir à partir du 22 février». Plusieurs commodités, selon Sory Diabaté, sont offertes au public des stades de Bouaké et d’Abidjan. Entres autres, les tarifs d’entrée au stade, les sites d’entraînement et d’hébergement des équipes.
A Abidjan, au stade Houphouët-Boigny, les tickets d’accès sont à 300 francs CFA, pour les virages, 500 francs pour la tribune lagunaire, 1000 francs pour les latérales et 2000 francs pour les officielles. Au stade de Bouaké, les tarifs sont les mêmes, sauf que la tribune officielle revient deux fois moins chère (1000 francs). Les loges VIP et présidentielles, réservées aux invités de la Fifa, de la Caf et du Cochan. Les terrains d’entraînement et les lieux d’hébergement des équipes hôtes sont répartis de la manière suivante : Les formations du groupe A (à Abidjan): Côte d’Ivoire, Tanzanie, Zambie et Sénégal, ont respectivement comme lieu d’entraînement, le Centre technique national, pour les deux premiers, et Sol Béni, pour les deux derniers. Ceux du groupe B (à Bouaké): Ghana et la Libye, au stade municipal de Yamoussoukro et la RDC et le Zimbabwe, au stade de l’Inphb. Concernant l’hébergement, le comité exécutif de la Caf réside à l’Hôtel Pullman, les arbitres à l’Hôtel Président à Yamoussoukro. De même que les équipes du Ghana et de la Libye. La RDC et le Zimbabwé élisent domicile à l’Hôtel des parlementaires dans la capitale politique ivoirienne. Dans la capitale économique, l’équipe ivoirienne prend ses quartiers dans son nouveau Claire Fontaine, le CTN de Bingerville. Celles du Sénégal et de la Tanzanie ont pour base l’Hôtel du Golf, quand la sélection de la Zambie loge à Ibis Plateau. Et Sory Diabaté de terminer sur une note d’espoir : «Nous pensons qu’avec toutes ces bonnes conditions, joueurs et supporters vont participer à un beau Chan…».
Adam Khalil
Focus : Compaoré, Faure et Gbagbo au stade
La fête sera totale dimanche après-midi, au stade Houphouet-Boigny. En plus du décor et autres prestations artistiques dans un stade Houphouet-Boigny entièrement rénové, le public verra dans la loge officielle, trois hôtes de marque. En l’occurrence les Présidents Blaise Compaoré, de la République du Burkina Faso, et Faure Gnasingbé, de la République du Togo, qui ont décidé de rehausser la manifestation par leur présence aux côtés du Président Laurent Gbagbo. Lequel sera entouré des hautes autorités du football africain, conduites par le président Issa Hayatou de la Caf.
L’information a été donnée officiellement par le Chef de l’Etat, qui recevait hier, à son domicile, l’équipe des Eléphants qui s’apprête à disputer le tout premier trophée du Chan avec sept autres nations sur ses installations, en Côte d’Ivoire. Naturellement, le premier capitaine des équipes ivoiriennes, qui a décidé d’offrir gracieusement l’entrée au stade pour la cérémonie et le match d’ouverture, n’a pas manqué de galvaniser la troupe. «Je sais que vous avez du talent à revendre. Battez-vous, donnez le meilleur de vous afin de faire un bon tournoi. Jouez sans complexe et surtout, soyez de vrais patriotes…», a exhorté le Président Gbagbo, qui n’a pas caché son admiration pour l’entraîneur Kouadio Georges.
Le technicien national, très ému, s’est dit «très heureux d’être reçu par le Président de la République». Kouadio Georges et ses poulains ont promis de tout donner pour être dignes de la Côte d’Ivoire.
Paul Bagnini