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Économie Publié le samedi 21 février 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Mise à niveau des industries africaines - Les Etats de l’UEMOA se soumettent au défi de la compétitivité

Depuis le 13 février 2009 a lieu dans les huit Etats membres de l’UEMOA, une mission circulaire sur la restructuration et la mise à niveau des industries de cet espace communautaire. L’étape de la Côte d’Ivoire qui a démarré depuis le 18 février a pris fin le 20 février 2009..
Face à la pression de l’environnement socio-économique due à l’ouverture des
marchés, à travers l’Organisation mondiale du Commerce et l’APE (accord de
partenariat économique), les Etats africains, notamment ceux de l’espace UEMOA se voient obligés de se conformer au défi de la compétitivité. Ils sont tous aujourd’hui convaincus que s’ils ne font rien, ils subiront tôt ou tard, la compétitivité que leur imposera le monde des affaires très changeant et évolutif.
Surtout que le secteur industriel africain, compte tenu de certaines difficultés, n’est pas en mesure de concurrencer celui des pays dits développés.
De fait, le secteur industriel africain, notamment des Etats membres de l’UEMOA est très faible et participe peu à la formation du Produit intérieur brut. La contribution de ce secteur dans l’espace UEMOA varierait entre 12 et 27% du PIB.
L’on indique que cela est dû au fait que les ressources transformées ne représentent pas grand-chose pour les Etats. Pis, les exportations sont essentiellement constituées de produits primaires, non sans compter que le tissu industriel est peu développé dans la région, avec comme corollaire l’absence d’une diversification d’activités. L’on note également qu’en plus de ces difficultés auxquelles est confronté le secteur industriel, certaines industries qui réussissent à sortir la tête de l’eau, sont concurrencées par le secteur informel qui tue certaines initiatives. Qui sont autant de difficultés qui poussent les dirigeants africains à réfléchir sur des mécanismes qui puissent leur permettre de mettre à niveau leur tissu industriel et de faire face au défi de la compétitivité et de la concurrence à outrance des pays européens, à travers l’ouverture des marchés, dans le cadre de l’OMC et de l’APE.
L’UEMOA qui a pris les rênes de la mise en place du programme de restructuration et de mise à niveau de l’industrie des Etats membres de l’espace communautaire, en fait une priorité. Pour l’avancement et la croissance au sein de l’union, cinq composantes ont été retenues. Il s’agit du renforcement des capacités institutionnelles régionales et nationales ; appui à la conception et mise en place de mécanismes de financement ; création ou renforcement des capacités techniques régionales et nationales ; programme pilote pour la restructuration de 60 entreprises agro- industrielles et programme pilote pour la mise à niveau de 60 entreprises agro-industrielles. Déjà, au plan régional, il convient de rappeler que le Comité de pilotage composé de représentants de la Commission de l’UEMOA, de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, de la Banque ouest africaine de développement, de la Chambre consulaire régionale, des représentants des Etats, des banques et du secteur privé, travaille en parfaite harmonie. Il y va de même pour la Cellule technique de restructuration et de mise à niveau de l’ONUDI. Au plan national, les membres ne lésinent sur aucun détail. Les 17 et 18 février 2009, un séminaire organisé par le ministère ivoirien de l’Economie et des Finances, en collaboration avec le ministère de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé a organisé des journées de réflexions sur la définition de stratégies en vue de la relance et du développement du secteur privé. Toute chose qui prouve que les Etats membres de l’Union, se préoccupent du développement de leur tissu industriel.
Même si l’adhésion au programme de restructuration et de mise à niveau de l’industrie est volontaire, elle s’avère nécessaire, voire importante, dans la mesure où les entreprises en ont besoin pour justifier leurs performances ou contre-performance. C’est pour cette raison que Soumaïla Cissé, président de la Commission de l’UEMOA effectue des visites dans les Etats membres de l’Union pour porter le message aux opérateurs économiques. A Abidjan, même s’il n’a pas pu effectuer le déplacement compte tenu des contraintes de dernière heure, il s’est fait représenter par des collaborateurs.
Le budget total du programme s’élève à environ 202 milliards de FCFA pour une intervention auprès de 1000 entreprises. Le coût global de la phase pilote du projet est de 10 milliards de FCFA. De ces ressources, un fonds sera créé et mis à la disposition des entreprises qui seront retenues dans le cadre de mise à niveau.

Honoré Kouassi
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