Ce n’est pas encore la grande révolution, mais les femmes s’intéressent de plus en plus à la politique. Les ivoiriennes n’entendent pas rester en marge de ce processus. En tout cas, pour les prochaines élections à venir, les organisations de la société civile veulent tout mettre en œuvre pour accroître la participation des femmes. C’est dans ce cadre que l’ONG citoyenne en partenariat avec l’Ecole de la paix de Grenoble, en France a organisé pendant deux jours (les 20 et 21 février), à Cocody, une conférence débat sur le rôle et la place des femmes dans la société ivoirienne du 21ème siècle. Cette conférence a permis à Mme Mathilde Dubesset, historienne française, de partager l’expérience des pays occidentaux avec ses soeurs ivoiriennes. Selon elle, plusieurs obstacles se sont opposés à l’implication des femmes occidentales en politique. Notamment culturels, éducatifs et financiers. « Mais grâce à leur détermination et aux lois de parité, elles commencent à trouver leur place dans la vie politique », a-t-elle affirmé. Ces mêmes obstacles ont relevé Mme Leila N’Diaye conseillère du Président de la République et Me Geneviève Diallo présidente de l’association des femmes juristes, sont présents en Afrique. Mais à ceux-ci, s’ajoutent des obstacles traditionnels. D’où le nombre insignifiant des femmes dans les instances de décision. C’est pourquoi la présidente de la conférence, le ministre Angèle Gnonsoa, membre du parti ivoirien des travailleurs, a salué l’organisation de cette conférence qui donnera des pistes pour un changement de la donne.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna