Le vendredi passé, sept agents fictifs découverts dans les fichiers de la présidence de la République ont été déférés à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca). Après avoir été longuement entendus à la brigade de recherche, ces individus faussaires qui, des mois durant, ont perçu des soldes de la présidence alors qu`ils n`y ont pas droit, ont été déférés. Ils ont fait du faux pour gagner leur vie sur le dos de la république. Ils répondront de leurs actes devant la justice les prochains jours. Mais le rapport qui a révélé l`existence de ces emplois fictifs au cœur de la république, rapport dont nous avons parlé, faisait mention de 400 emplois fictifs démasqués au palais présidentiel. Et dans ce rapport, il est clairement indiqué que des individus ont été recrutés avec des faux diplômes. Sur la base de faux documents, ils sont devenus agents de la présidence de la république. Ils y travaillent et perçoivent chaque fin du mois une rémunération. Autant le contrôle des fichiers a mis à nu sept individus faussaires, autant il est impératif qu`une enquête soit aussi diligentée pour démasquer les faux diplômés. Le symbole que représente le palais de la présidence de la république pour un Etat veut qu`aucun acte délictueux n`y ait cours. Or là, ce n`est pas le cas. Aussi faut-il que des mesures idoines et rigoureuses soient prises pour extirper du palais présidentiel, les mauvais grains. Que tous les faussaires de tous ordres soient punis à la suite d`enquêtes rondement menées. Le travail de contrôle entamé doit être poursuivi afin d`extirper le mal à la racine. Les faussaires ainsi que leurs commanditaires ou complices doivent être dénoncés. Et la justice doit se mettre à leur trousse. L`an dernier, des policiers avec des faux diplômes avaient été démasqués. Ils sont passés devant le juge avant d`être relâchés par la suite. La même rigueur qui a prévalu dans la conduite de cette affaire doit servir de guide dans la recherche de la vérité au palais présidentiel avec cette affaire d`emplois fictifs. Ensuite, les premiers responsables qui ont en charge le recrutement des agents au palais, faut-il l`indiquer, ne sont pas sans reproche. Quelque part, ils ont manqué de vigilance. Et cet état de fait jette aujourd`hui le discrédit sur l`institution qu`est la présidence de la république. Ils doivent, eux aussi, répondre de leurs actes si d`aventure leur responsabilité était établie.
Paul Koffi
Paul Koffi