A quelques heures du coup d`envoi de la 1ère édition du Championnat d`Afrique des Nations de Football (CHAN) qu`organise la Côte d`Ivoire du 22 février au 8 mars 2009, le Chef de l`Etat Ivoirien, S.E.M. Laurent Gbagbo, s`est confié à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). Dans cette déclaration, Laurent Gbagbo situe le sens de cette fête de la jeunesse sportive africaine et les enjeux qu`elle représente pour la Côte d`Ivoire.
“La Côte d`Ivoire a toujours été un pays de défi. Sinon, la Côte ne serait pas ce qu`elle est. Ce sont les défis et surtout la capacité à les relever qui font la grandeur d`un pays ! C`est vrai, nous sommes dans une phase de sortie de crise ; donc, il y a beaucoup de problèmes d`argent. Parce que nous sommes sur les fronts de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement, du Fonds Monétaire International, en même temps que le financement interne de la sortie de crise. Ce sont autant d`accumulation de dépenses pour nous. Mais, cela ne nous empêche pas de faire face à nos obligations internationales.
Je vous signale qu`organiser une compétition comme le CHAN, fait partie des obligations internationales de la Côte d`Ivoire. Mais, ce que je voudrais vous dire, c`est que le CHAN n`existait pas ! On connaît la Coupe d`Afrique des Nations, la CAN, qui a été créée au début des indépendances. La première édition du CHAN est organisée en Côte d`Ivoire. C`est un honneur pour notre pays d`avoir été désigné, parmi toutes les Nations africaines, pour recevoir la 1ère édition du Championnat d`Afrique des Nations de Football. Cette compétition est la bienvenue, parce que la plupart des équipes nationales d`Afrique de Football, sont composées de joueurs évoluant dans les championnats étrangers, surtout dans les championnats d`Europe occidentale. Du coup, on a l`impression que le football africain n`existe qu`en Europe. Or, le football africain existe en Afrique. C`est justement parce qu`il existe en Afrique, que nous avons des joueurs qui évoluent en Europe.
Il fallait donc montrer l`existence de ce football africain. Il fallait montrer la qualité du spectacle que nous produisons toutes les semaines en Afrique. Il fallait montrer aux jeunes gens qui sont ici qu`ils ne sont pas des laisser-pour-compte. Il fallait aussi leur montrer le chemin de la gloire, pour que demain, ils puissent également être vus par des sélectionneurs, des recruteurs et entraineurs étrangers ; et éventuellement être appelés par les équipes étrangères. Voici les raisons pour lesquelles nous organisons cette compétition et soutenons les jeunes gens. De plus, le fait d`avoir été désigné comme premier pays organisateur de cette compétition, fait notre fierté. Nous acceptons cette marque de considération, avec ce que cela comporte. Mais, nous allons faire face à nos engagements. […].
Quand la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé d`organiser ce championnat, c`est à la Côte d`Ivoire que cette Institution a pensé. Parce qu`elle s`est dit que malgré la crise, la Côte d`Ivoire seule a la capacité d`organiser ce championnat. Vous savez, quand on vous place devant, vous ne devez pas chercher à aller derrière, à reculer ! Nous sommes plus de 50 Etats en Afrique, et c`est à la Côte d`Ivoire que la CAF a pensé. J`ai donné mon accord pour organiser cette compétition.
L`Afrique du Sud organise déjà la Coupe du monde de Football en 2010. L`organisation du CHAN a été confiée à la Côte d`Ivoire. C`est un honneur pour moi et pour mon pays.
Je suis originaire de Gagnoa (NDLR : Centre- ouest du pays, environ 300 Kms d`Abidjan). Je rentrais un jour d`un voyage que j`ai effectué dans cette localité, en 1996, lorsque j`ai fait un accident de voiture. Mais, cela ne m`empêche pas de continuer d`aller à Gagnoa ! J`y vais d`ailleurs très souvent en voiture. Ce n`est pas parce qu`il y a eu un accident une fois, qu`il y en aura tous les jours ! Un accident, comme son nom l`indique, est quelque chose de non prévu, qui arrive et qui vous tombe sur la tête.
Le début de la crise, le 19 septembre 2002, est un accident pour notre pays. Nous sommes en train de sortir de cette crise. C`est pourquoi, nous invitons aujourd`hui les gens à venir chez nous, pour leur montrer qu`ici, on peut se promener, aller en ``boîte`` (night club), danser et surtout jouer, en toute tranquilité.
J`invite donc toute la jeunesse africaine, à venir nombreuse. J`invite les joueurs à donner le meilleur d`eux- mêmes. Mais, il n`y a pas que les athlètes. J`invite aussi les dirigeants, les spectateurs, à venir, en voitures, à motos, à pieds, passer de bons moments avec nous.
Il ya des Chefs d`Etat que nous avons invités et qui seront effectivement présents à cette fête de la jeunesse. Il y a deux manières d`occuper la jeunesse : en lui donnant des emplois (cela relève du Gouvernement) et en lui proposant des occupations saines, et le sport en constitue une.
J`invite tous les jeunes africains à venir s`amuser avec nous ; à venir voir que la guerre est finie en Côte d`Ivoire. Afin qu`ils aillent porter témoignage de cela dans leurs pays respectifs".
Source: presidence.ci
“La Côte d`Ivoire a toujours été un pays de défi. Sinon, la Côte ne serait pas ce qu`elle est. Ce sont les défis et surtout la capacité à les relever qui font la grandeur d`un pays ! C`est vrai, nous sommes dans une phase de sortie de crise ; donc, il y a beaucoup de problèmes d`argent. Parce que nous sommes sur les fronts de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement, du Fonds Monétaire International, en même temps que le financement interne de la sortie de crise. Ce sont autant d`accumulation de dépenses pour nous. Mais, cela ne nous empêche pas de faire face à nos obligations internationales.
Je vous signale qu`organiser une compétition comme le CHAN, fait partie des obligations internationales de la Côte d`Ivoire. Mais, ce que je voudrais vous dire, c`est que le CHAN n`existait pas ! On connaît la Coupe d`Afrique des Nations, la CAN, qui a été créée au début des indépendances. La première édition du CHAN est organisée en Côte d`Ivoire. C`est un honneur pour notre pays d`avoir été désigné, parmi toutes les Nations africaines, pour recevoir la 1ère édition du Championnat d`Afrique des Nations de Football. Cette compétition est la bienvenue, parce que la plupart des équipes nationales d`Afrique de Football, sont composées de joueurs évoluant dans les championnats étrangers, surtout dans les championnats d`Europe occidentale. Du coup, on a l`impression que le football africain n`existe qu`en Europe. Or, le football africain existe en Afrique. C`est justement parce qu`il existe en Afrique, que nous avons des joueurs qui évoluent en Europe.
Il fallait donc montrer l`existence de ce football africain. Il fallait montrer la qualité du spectacle que nous produisons toutes les semaines en Afrique. Il fallait montrer aux jeunes gens qui sont ici qu`ils ne sont pas des laisser-pour-compte. Il fallait aussi leur montrer le chemin de la gloire, pour que demain, ils puissent également être vus par des sélectionneurs, des recruteurs et entraineurs étrangers ; et éventuellement être appelés par les équipes étrangères. Voici les raisons pour lesquelles nous organisons cette compétition et soutenons les jeunes gens. De plus, le fait d`avoir été désigné comme premier pays organisateur de cette compétition, fait notre fierté. Nous acceptons cette marque de considération, avec ce que cela comporte. Mais, nous allons faire face à nos engagements. […].
Quand la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé d`organiser ce championnat, c`est à la Côte d`Ivoire que cette Institution a pensé. Parce qu`elle s`est dit que malgré la crise, la Côte d`Ivoire seule a la capacité d`organiser ce championnat. Vous savez, quand on vous place devant, vous ne devez pas chercher à aller derrière, à reculer ! Nous sommes plus de 50 Etats en Afrique, et c`est à la Côte d`Ivoire que la CAF a pensé. J`ai donné mon accord pour organiser cette compétition.
L`Afrique du Sud organise déjà la Coupe du monde de Football en 2010. L`organisation du CHAN a été confiée à la Côte d`Ivoire. C`est un honneur pour moi et pour mon pays.
Je suis originaire de Gagnoa (NDLR : Centre- ouest du pays, environ 300 Kms d`Abidjan). Je rentrais un jour d`un voyage que j`ai effectué dans cette localité, en 1996, lorsque j`ai fait un accident de voiture. Mais, cela ne m`empêche pas de continuer d`aller à Gagnoa ! J`y vais d`ailleurs très souvent en voiture. Ce n`est pas parce qu`il y a eu un accident une fois, qu`il y en aura tous les jours ! Un accident, comme son nom l`indique, est quelque chose de non prévu, qui arrive et qui vous tombe sur la tête.
Le début de la crise, le 19 septembre 2002, est un accident pour notre pays. Nous sommes en train de sortir de cette crise. C`est pourquoi, nous invitons aujourd`hui les gens à venir chez nous, pour leur montrer qu`ici, on peut se promener, aller en ``boîte`` (night club), danser et surtout jouer, en toute tranquilité.
J`invite donc toute la jeunesse africaine, à venir nombreuse. J`invite les joueurs à donner le meilleur d`eux- mêmes. Mais, il n`y a pas que les athlètes. J`invite aussi les dirigeants, les spectateurs, à venir, en voitures, à motos, à pieds, passer de bons moments avec nous.
Il ya des Chefs d`Etat que nous avons invités et qui seront effectivement présents à cette fête de la jeunesse. Il y a deux manières d`occuper la jeunesse : en lui donnant des emplois (cela relève du Gouvernement) et en lui proposant des occupations saines, et le sport en constitue une.
J`invite tous les jeunes africains à venir s`amuser avec nous ; à venir voir que la guerre est finie en Côte d`Ivoire. Afin qu`ils aillent porter témoignage de cela dans leurs pays respectifs".
Source: presidence.ci