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Économie Publié le lundi 23 février 2009 | Nord-Sud

Unicité de caisse- Colonel Kouadio Yao révèle : "100 éléments FN intégrés à la douane"

Le colonel Marcellin Kouadio Yao, chargé des questions militaires auprès du Directeur général des Douanes, se prononce sur l’opération d’unicité de caisse en cours dans les zones CNO. Selon lui après quelques soucis au niveau informatique, tout se déroule bien.


•Comment se déroule l’opération de dédouanement des engins à deux et quatre roues qui a démarré le 2 février à Bouaké ?

Nous avons, dans un premier temps, fait de la sensibilisation dans toutes les zones Centre Nord et Ouest. Quarte délégations ont sillonné Bouna, Korhogo, Bouaké et Man. On a fini le temps de sensibilisation et la pratique est entrée en vigueur. Au niveau de Bouaké, il faut dire que Côte d’Ivoire Logistique avait déjà aménagé les locaux de la Loterie nationale. Ce lieu regroupe tous les services concernés par le guichet unique automobile. Au niveau de la douane, nous avons effectivement commencé le 19 février. Au plan informatique, nous avons eu quelques difficultés avec la connexion à Abidjan. Ce qui a fait qu’on a trainé. C’est au téléphone qu’on a réglé certains problèmes avec la direction de l’informatique. Finalement tout est entré dans l’ordre. Mais avant, étant donné les difficultés et le monde qui affluait, nous avons utilisé ce que nous appelons le plan B qui consistait à faire indication manuelle sur ces motos et engins. C’est le 20 février que nous avons véritablement commencé. Et cela se passe bien. Il y a beaucoup d’affluence. Nous traitons tous les dossiers. Vendredi dernier, on a été obligé d’arrêter l’après-midi, vers 16 heures, le temps que le banquier nous reçoive. Ça se déroule bien. Il n’y a pas d’accroc. Certes, du fait de l’affluence, les gens ont l’impression qu’il se pose un problème de célérité mais je dois dire qu’à partir de la semaine prochaine, on atteindra la vitesse de croisière.


•Certaines personnes pensent que les tarifs de dédouanements indiqués sont exorbitants compte tenu de la paupérisation galopante dans les zones CNO, imputable à la crise…

A la population, je voudrais dire ceci, et c’est vraiment important. Les mesures arrêtées par le gouvernement sont des forfaits en faveur des habitants des zones CNO. Nous savons qu’avec la crise, ils sont confrontés à d’énormes difficultés. Le gouvernement a tenu compte de cette réalité pour arrêter ces forfaits. Avec l’accord des deux parties. Je veux parler des autorités gouvernementales et celles des zones CNO. A ceux qui trouvent ces montants élevés, il faut dire que nous avons tenu des réunions et que c’est ensemble que de façon consensuelle nous les avons arrêtés. Autant avouer que nous ne pouvons plus diminuer. Ce qu’on peut leur demander, c’est de faire des efforts en mettant de l’argent de côté. Pour que sur une période de trois mois, ils puissent dédouaner leur engin (…) Je crois qu’il y a un réel effort fait en faveur des populations des zones Centre Nord et Ouest. C’est pour cela que je voudrais inviter toute la population à venir massivement s’acquitter des droits sur les engins qu’ils possèdent. Cela leur permettra d’être beaucoup plus à l’aise sur leur moto et aller partout où elles le souhaitent sur l’ensemble du territoire ivoirien. C’est de cette manière que nous allons sortir de cette crise, avec l’Accord de Ouagadougou que nous appliquons. Au niveau de la douane, nous faisons tous nos efforts pour que cet accord s’applique et que tout aille pour le mieux dans cette partie du pays.


•Est-il possible pour les usagers de venir payer par fractions ces tarifs de dédouanements ?

La question est revenue de façon récurrente au cours des tournées de sensibilisation. Je crois qu’il faut dire les choses de façon claire. Pour ces droits sur les engins, certains ont demandé s’ils pouvaient payer par fractions. Sachez qu’on ne peut pas le faire. Car si nous accordons ces faveurs, on finira par avoir nous-mêmes des problèmes. Ils ne vont pas respecter des délais et les gens penseront que nous avons perçu de l’argent sans l’avoir versé. Le seul conseil que je peux leur prodiguer, c’est de le garder eux-mêmes. Car comme tous ne viendront pas dédouaner en même temps, au bout de deux à trois mois ils peuvent réunir l’argent et venir s’acquitter en une seule fois auprès de nos agents. Ces genres de crédit, l’administration ne le fait pas.


•Le guichet unique est fonctionnel à Bouaké. Pourquoi c’est maintenant que l’administration douanière prend le train ?

La venue de la douane ne peut pas se faire comme pour les autres services. Dans l’Apo, il est indiqué que c’est de façon mixte qu’on travaille. Et jusque-là, on ne nous avait pas encore communiqué les éléments FaFn. Car, si on avait commencé à travailler seuls, sans les éléments FaFn, il y aurait des difficultés. Mais aujourd’hui tout ceci est levé.


•Vous confirmez la présence d’éléments FaFn à vos cotés pour la conduite de cette opération ?

Oui. Nous sommes sur le terrain avec des éléments FaFn et tout se passe bien…


•Quel est le quota d’éléments fournis par les FaFn ?

Il n’y a pas de secret, c’est très clair, c’est un document officiel. Pour la douane, nous avons donné 100 éléments FaFn. C’est pour l’ensemble de la zone CNO. Je rappelle qu’il s’agit des sous-officiers. Car, les officiers ne se forment pas en dehors de l’Ecole nationale d’administration. A ce niveau, le Fonds monétaire international (Fmi) dit que nos effectifs sont pléthoriques. Mais c’est un effort que nous faisons, parce que la crise est née et pour y sortir, il faut tenir compte d’un certain nombre de paramètres. Et au niveau de la douane, nous avons estimé que 100 éléments, ça peut passer.


•Quelles sont les prochaines étapes?

Nous avons commencé à Bouaké. Après ce sera Korhogo, puis Man. Il faut que tous ceux qui sont dans la région de Bouaké, viennent faire le dédouanement (…) et donnent ainsi un coup de pouce à l’Accord de Ouagadougou qui veut que tous se sentent engagés dans la résolution de cette crise.


•A partir de quand les actions coercitives vont-elles être appliquées ?

Quand on sort d’une crise comme celle que nous connaissons, il y a certaines méthodes qu’il faut savoir gérer. Pour les problèmes de date, quand on ne maîtrise pas tous les contours, mieux vaut ne pas donner d’éléments. Ce que je peux dire, c’est que nous comprenons et partageons les difficultés que les populations de cette zone endurent chaque jour. Nous les amenons petit à petit à venir vers nous. Tout ce problème, peut trouver solution, il suffit qu’on s’entende. Mais naturellement, on ne va pas faire une année dans ça. Le pays doit se réunifier, on ne va pas attendre douze à treize mois pour le faire. Il faut un délai raisonnable. Nous sommes là. Si après 3 mois, on se rend compte que les statistiques sont favorables, on verra. Cela dépend des autorités. Nous sommes des techniciens et nous ne prenons pas ces genres de décisions qui se situent au-dessus de nos compétences.

Interview réalisée par Marcel Konan, Correspondant régional
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